Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour “violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique” après l’évacuation musclée de manifestants écologistes vendredi sur le pont de Sully à Paris, a-t-on appris auprès d’une source au parquet. L’enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a précisé cette même source.
Le ministère de l’Intérieur a demandé des éclaircissements face à la polémique née de la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montant des CRS aspergeant de gaz lacrymogène à bout portant des manifestants assis sur le pont. Les protestataires s’étaient rassemblés pour un sit-in à l’appel d’”Extinction Rebellion”, un mouvement prônant la désobéissance civile né au Royaume-Uni.
De nombreuses voix se sont élevées contre les agissements des forces de l’ordre. “Au lendemain de ces images, le gouvernement aurait dû s’excuser, il aurait dû dire ‘c’est insupportable’”, a ainsi considéré sur Twitter le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. “On ne peut pas avoir dans ce pays des forces de l’ordre qui se mettent à gazer à bout portant des manifestants pacifiques, assis.”
Emmanuel Jarry et Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet
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