Alors que les raids de la coalition se poursuivent, notamment sur une base près de Tripoli, la France "encourage les Libyens à faire défection". Mais si les avions des pro-Kadhafi sont désormais cloués au sol, les combats sont violents autour des villes tenues par les rebelles.
Pour la cinquième nuit consécutive, les avions de combat occidentaux ont pilonné des objectifs en Libye, à la fois tard mercredi soir et tôt jeudi matin. Parmi les cibles de la nuit : une base de l'armée de terre libyenne dans la région de Tajoura, à 32 km à l'est de Tripoli. Des tirs de la défense anti-aérienne et plusieurs fortes détonations ont aussi été entendus jeudi matin à Tripoli.
L'agence officielle libyenne Jana, a rapporté de son côté que les raids de la coalition internationale sur la banlieue est de Tripoli avaient "visé un quartier résidentiel", faisant un "nombre important de morts parmi les civils".
L'aviation libyenne neutralisée
Un officier de l'armée américaine a déclaré que la coalition avait rempli son objectif d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus des régions côtières du pays et s'en prenait aux blindés des forces kadhafistes. Il a fait état de 175 sorties en 24 heures, dont 113 pour les avions américains.
L'aviation libyenne "n'existe plus comme force de combat", a affirmé pour sa part un haut gradé de la Royal Air Force, Greg Bagwell, cité par des médias britanniques. Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a déclaré pour sa part que les raids aériens français avaient permis de détruire une dizaine de véhicules blindés en trois jours.
Appel aux Libyens
Pendant que les attaques aériennes se succèdent, Paris a encouragé les Libyens à se rallier aux forces de l'opposition, sous peine d'avoir à rendre des comptes au Tribunal pénal international. "Il n'y a pas de solution purement militaire" en Libye et "il faudra à un moment donné que s'esquisse un processus politique", a affirmé l'Elysée. Mais "il n'appartient pas aux Européens de dicter aux Libyens la démarche. En revanche, nous encourageons les Libyens à faire défection, à rejoindre les oppositions qui s'expriment, à se rassembler dans une démarche de transition démocratique".
De son côté Denis McDonough, un proche conseiller du président américain Barack Obama, a évoqué des contacts pris par des membres de l'entourage de Mouammar Kadhafi avec l'administration américaine pour chercher une issue à la crise en Libye.
Misrata pilonnée par les pro-Kadhafi
Mais ni ce pilonnage aérien, ni ces appels aux Libyens et ces contacts avec l'entourage de Kadhafi, n'empêchent les forces loyalistes de bombarder plusieurs villes rebelles - même si les autorités libyennes affirment toujours respecter le cessez-le-feu. Les chars de l'armée libyenne, réduits au silence pendant la journée de mercredi par les raids aériens de la coalition emmenée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, sont revenus à la faveur de l'obscurité près du principal hôpital de Misrata, une ville rebelle à 200 km à l'est de Tripoli, et ont bombardé le secteur, rapportent des habitants et des insurgés. Des tireurs embusqués pro-Kadhafi se trouvent également dans la ville, la troisième de Libye avec 300.000 habitants, et continuent de semer la terreur, ont déclaré des habitants. Un porte-parole des insurgés a déclaré que les snipers avaient tué 16 personnes, sans que ces informations soient vérifiables.
Zenten menacée
Un habitant de la petite ville de Zenten, au sud-ouest de Tripoli, près de la frontière tunisienne, a déclaré que les forces kadhafistes acheminaient des renforts de troupes et de blindés pour attaquer cette localité tenue par la rébellion. Statu quo à Ajdabiya Dans l'Est, les insurgés restent bloqués devant Ajdabiya, porte d'entrée de la Cyrénaïque aux mains des insurgés, à 160 km du fief rebelle de Benghazi.
5 Commentaires
The First
En Mars, 2011 (08:59 AM)Kordior
En Mars, 2011 (09:04 AM)Undefined
En Mars, 2011 (10:37 AM)Obama
En Mars, 2011 (13:28 PM)Undefined
En Mars, 2011 (18:55 PM)Sarko est comme Bush et la Libye est comme l'IRAK!
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