L'heure n'est pas aux sanctions contre la Côte d'Ivoire pour forcer le président sortant Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir mais elles sont envisageables si le blocage perdure, a déclaré jeudi la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie.
Après l'Union européenne, l'Union africaine et la Cedeao, le conseil de sécurité des Nations unies a reconnu mercredi soir la victoire du principal opposant de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, au second tour de la présidentielle ivoirienne.
Les deux hommes ont prêté serment et formé un gouvernement, chacun de leur côté, plongeant la Côte d'Ivoire dans une nouvelle crise.
Avec le vote du conseil de sécurité, "les choses sont claires", a fait valoir Michèle Alliot-Marie sur France Inter. "Il n'y a plus de doutes: il y a une demande unanime de reconnaissance de la victoire d'Alassane Ouattara", a-t-elle insisté.
"Ce qui est important, c'est cette pression" internationale, a-t-elle expliqué.
Interrogée sur l'éventualité de sanctions contre la Côte d'Ivoire, elle a répondu: "nous ne sommes pas à ce niveau-là. Mais il est évident qu'il y a un certain nombre de procédures internationales qui seraient mises en oeuvre si la transition ne se passait pas".
Nicolas Sarkozy s'est félicité pour sa part de la déclaration du conseil de sécurité et remercie le président russe Dmitri Medvedev pour "l'aide apportée par la Russie à cette prise de position importante", indique un communiqué de l'Elysée.
Pour Michèle Alliot-Marie, la Côte d'Ivoire ne doit pas se couper de la scène internationale.
"Il y a un certain nombre de dictatures dans le monde. Pour autant, en dehors de la Corée du nord, je n'en connais aucune qui puisse vivre sans relation avec ses voisins et ses grands voisins", a souligné Michèle Alliot-Marie.
"Un pays ne peut s'isoler surtout un pays comme la Côte d'Ivoire. Il a un environnement. Il est très dépendant économiquement de ce qui se passe à l'extérieur" puisqu'il vit "largement de ses exportations", a-t-elle souligné.
La Côte d'Ivoire est le premier producteur et exportateur mondial de cacao. "La volonté démocratique des Ivoiriens doit être respectée (...) Je ne doute pas que Laurent Gbagbo lui-même, s'il a pu contester au début un certain nombre de choses, soit soucieux de l'image qu'il laissera à son pays", a-t-elle ajouté.
Le scrutin du 28 novembre était censé réunifier le pays après des années de division consécutive à la guerre civile de 2002-2003.
Laure Bretton, édité par Patrick Vignal
6 Commentaires
Pipi
En Décembre, 2010 (09:54 AM)Lebouc
En Décembre, 2010 (09:55 AM)Dieng
En Décembre, 2010 (09:58 AM)Habib De Mauritanie
En Décembre, 2010 (10:20 AM)Efgh
En Décembre, 2010 (10:55 AM)Mam
En Décembre, 2010 (16:22 PM)Participer à la Discussion