La Commission historique des Philippines s'est élevée contre le projet du président Rodrigo Duterte d'enterrer Ferdinand Marcos en héros, estimant que l'ex-dictateur ne pouvait être considéré comme tel. Dimanche, le nouveau président s'est de nouveau engagé à transférer la dépouille de M. Marcos au Cimetière des Héros, une décision contestée compte tenu des violations des droits de l'Homme et des faits de corruption attribués à l'ex-homme fort de l'archipel.
La Commission historique nationale des Philippines, un organe gouvernemental, a publié ce week-end une étude visant à établir si l'ex-dictateur (1917-1989) remplissait les critères requis pour entrer au Cimetière des Héros. Incohérences "Marcos a menti au sujet des médailles américaines qu'il disait avoir reçues (...), son dossier militaire est rempli de mythes et d'incohérences factuelles", indique la Commission.
"Un dossier contestable ne peut servir de fondement à une reconnaissance historique de quelque sorte, sans parler d'un enterrement en un lieu prévu, comme son nom l'indique, pour les héros." Elu président en 1965, Marcos a décrété la loi martiale en 1972. Renversé en 1986, il avait fui avec sa famille aux Etats-Unis. Abus des droits de l'Homme et détournement L'ancien dictateur, qui est accusé d'avoir orchestré des abus des droits de l'Homme à échelle massive et d'avoir détourné 10 milliards de dollars des caisses de l'Etat, est décédé trois ans plus tard à Hawaï.
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