La France a effectué vendredi matin une première frappe aérienne contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Irak, a annoncé François Hollande, qui précise qu'il y aura d'autres opérations dans les prochains jours.
"Ce matin à 9h40 nos avions Rafale ont mené une première frappe contre un dépôt logistique des terroristes de l'organisation Daech dans le nord-est de l'Irak", déclare le chef de l'Etat français dans un communiqué.
L'objectif a été "entièrement détruit", précise-t-il. "D'autres opérations se poursuivront dans les prochains jours."
François Hollande avait annoncé jeudi qu'il avait décidé de "répondre à la demande des autorités irakiennes pour (leur) accorder (un) soutien aérien".
Il avait précisé que la France agirait "dans un délai court", dès que des cibles auraient été identifiées.
"Nous n'irons pas au-delà, il n'y aura pas de troupes au sol et nous n'interviendrons qu’en Irak", avait-il ajouté en précisant que la France n'opérerait pas en Syrie.
Le ministère de la Défense a précisé que le dépôt logistique se situait dans la région de Mossoul, qui est aux mains des combattants de l'Etat islamique, et qu'il avait été repéré par les missions de reconnaissance et de renseignement effectuées cette semaine par l'aviation française.
DEUX RAFALE ET UN RAVITAILLEUR
Le raid a été conduit "en coordination avec les autorités irakiennes et les alliés présents dans la région", ajoute le ministère dans un communiqué.
Le dispositif était constitué de deux avions de chasse Rafale équipés de bombes air-sol guidées laser GBU 12, d’un avion de ravitaillement C-135 FR de l’armée de l’air et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale, chargé d’assurer le volet renseignement de cette mission et la première évaluation des frappes.
Les Etats-Unis ont commencé début août à bombarder des positions de l'Etat islamique dans le nord de l'Irak. Barack Obama a déclaré que les frappes aériennes seraient la principale contribution des Etats-Unis à la lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique, avec la coordination de la coalition.
Une vingtaine de pays ont annoncé mardi dernier, au lendemain de la conférence de Paris sur l'Irak, leur intention de participer à cette coalition mais la plupart restent vagues sur le rôle spécifique qu'ils entendent jouer.
Barack Obama a dit vendredi que plus de 40 Etats, dont des pays arabes, ont désormais accepté d'y participer.
Le Parlement sera informé la semaine prochaine par le Premier ministre, Manuel Valls, des conditions de l’engagement des forces françaises aux côtés de l'armée irakiennes et des Peshmerga kurdes contre Daech, dit-il dans son communiqué.
(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)
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