Les forces de l'ordre ont fini par donné l'assaut au palais de justice d'Istanbul mettant fin à la prise d'otage qui durait depuis le début de l'après-midi. Le procureur, qui était retenu prisonnier, est décédé sur le trajet de l'hôpital après avoir reçu plusieurs balles dans le corps.
Par ailleurs, des sources proches de l’organisation d’extrême gauche qui a revendiqué la prise d’otage, le DHKP-C (Front-parti révolutionnaire de libération du peuple), parle de trois de ses militants tués, alors que le gouverneur n’évoque que deux agresseurs abattus.
C’est après huit heures de prise d’otage, et près de cinq heures de négociation, en début de soirée, et peu après que les négociateurs se sont retirés, que l’assaut a été donné par les forces spéciales de la police. De l’extérieur du palais de justice, on a d’abord entendu une forte explosion en provenance du 6e étage du bâtiment, puis une fusillade nourrie et des cris pour demander aux gens de se coucher pour éviter les balles perdues. Et puis rapidement une ambulance est partie toutes sirènes hurlantes, avec à son bord le procureur.
Comme il fallait le craindre, cette prise d’otage inédite, pour réclamer justice après la mort d’un jeune garçon lors des manifestations de Gezi en juin 2014, s’est terminée dans le sang.
C’est le retour du terrorisme d’extrême gauche et des soubresauts du grand soulèvement de Gezi, puisque lors de ce large mouvement de révolte, huit manifestants avaient été tués, tous des Alévis ; et le DHKP-C, qui défend les Alévis et qui est d’extrême gauche voulait, par cette prise d’otage, réclamer justice pour ces victimes dont beaucoup de responsables, des policiers, n’ont jusque-là jamais été inquiétés.
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En Avril, 2015 (23:38 PM)Participer à la Discussion