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"À deux reprises au moins, la Banque africaine de développement (Bad) a requis les services du cabinet mauricien Conyers Dill & Pearman, spécialisé dans l'optimisation fiscale qui tue l'Afrique, pour prêter des millions de dollars à Olam International Limited et à Export Trading Company. Pire, les financements, qui concernent des projets dans des pays africains dont le Sénégal, sont directement allés aux filiales mauriciennes de ces deux entités, assurées ainsi de payer presque zéro impôt au continent. Pour le cas d'Olam, un fonds a été créé la même année, toujours en Ile Maurice, pour mobiliser le financement. Un scandale, pour ne pas dire une honte pour l'Afrique qui devrait conduire immédiatement à la destitution du président de la Bad, Akinwumi Adesina". C'est ce qu'on lit dans Libération de ce vendredi.
Le journal de poursuivre ses révélations : "Le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a pour objectif premier de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social. Mais, au regard des "Mauritius Leaks", constitués de plus de 200 000 documents du cabinet d'avocats Conyers Dill & Pearman obtenus par le Consortium international des journalistes d'investigation (Icij), on se demande si la Bad ne participe pas à appauvrir l'Afrique et pour cause. La "Banque de l'Afrique", qui produisait le 29 mai 2013 un rapport accablant révélant comment l'évasion et l'optimisation fiscale appauvrissaient le continent pour enrichir des multinationales, s'est rendue elle-même complice de ce système".
"Les documents de l'lcij attestent formellement que la Bad était un client du cabinet Conyers Dill & Pearman. Plus précisément, en 2017, Conyers a travaillé sur des documents relatifs à un investissement de la Bad dans un fonds basé en Maurice, ShorecapIII Lp qui a été monté la même année. Shorecap III Lp est une filiale de Shorecap International Ltd, logé dans les Iles Caïmans, un paradis fiscal connu et reconnu. Plus désespérant pour l'Afrique, la Bad est passée par ce fonds, crée donc dans sur tas, pour prêter 80 millions de dollars au groupe Olam dans le cadre de projets agro-alimentaires au Sénégal, au Cameroun, au Ghana et en Mozambique. Le prêt n'est pas allé vers la maison-mère d'Olam, sise à Singapour, mais à Olam Internatonal Limited, une filiale société écran immatriculée en Ile Maurice", rapporte Libération.
3 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2019 (08:05 AM)C'est aussi une stratégie pour revenir à la tete de la BAD ou les DG sont souvent d'ancien ministre, en plus il a le profil en tant que banquier d'affaire.
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