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Quarante-huit heures après la publication d'un rapport accablant sur l'utilisation de la torture après le 11-Septembre par la CIA, le directeur de l'agence de sécurité américaine, John Brennan, a donné une conférence de presse exceptionnelle, jeudi 11 décembre.
Il a a qualifié de « répugnantes » certaines méthode d'interrogatoire « hors limites » estimant par ailleurs qu'il était « impossible de savoir » si la torture utilisée contre des membres présumés d'Al-Qaida avait permis de leur soutirer des renseignements valables pour empêcher de futurs attentats.
« Si quelqu'un est soumis à ces techniques, il peut dire quelque chose simplement pour cela cesse. »
« EN TERRAIN INCONNU »
Refusant d'utiliser le mot de torture – « je laisse à d'autres le soin de qualifier ces activités » –, M. Brennan a reconnu que la CIA avait « navigué en terrain inconnu » après les attentats du 11 septembre 2001.
« Nous n'étions pas préparés. Nous avions peu d'expérience dans la détention de prisonniers, et peu d'agents avaient été formés aux interrogatoires. »
M. Brennan a également souligné que la CIA s'était réformée pour éviter que les dérives ne se reproduisent. Il a aussi refusé d'admettre le fait que l'agence aurait trompé le public et les responsables politiques, contrairement à ce qu'avance le rapport sénatorial.
Fait rare, le patron de la CIA a répondu à de nombreuses questions de journalistes, pesant ses mots avec soin pour ne pas se placer en porte-à-faux vis-à-vis de Barack Obama. Le président américain, qui a mis fin à ce programme dès son arrivée à la Maison Blanche en 2009, a jugé que les méthodes utilisées contre les détenus, « que toute personne honnête devrait considérer comme de la torture », étaient contraires aux valeurs des Etats-Unis
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