Plusieurs roquettes ont frappé Kaboul mardi, dont une a touché le palais présidentiel, alors que le pays célèbre le 101e anniversaire de son indépendance, a-t-on appris de sources concordantes.
Les engins, tirés depuis deux véhicules, ont frappé des maisons dans plusieurs quartiers de Kaboul, faisant dix blessés, dont quatre enfants, a déclaré Tareq Arian, un porte-parole de ce ministère. L'un d'entre eux a touché le palais présidentiel, où le chef d'État Ashraf Ghani avait auparavant assisté à une cérémonie, faisant six blessés parmi la garde présidentielle, ont indiqué deux responsables. Il est encore impossible de savoir si les six gardes font partie des dix blessés ou si le bilan est de seize blessés.
Le palais présidentiel encore visé
C'est la troisième fois en deux ans que le palais présidentiel afghan est ciblé ou touché par des roquettes. En août 2018, une trentaine d'obus de mortiers avaient plu sur Kaboul, dont certains étaient tombés lors d'un discours de M. Ghani, forçant celui-ci à s'interrompre. Le groupe État islamique avait revendiqué cette attaque, ainsi que des tirs de roquettes en mars dernier contre la cérémonie d'inauguration du président afghan. Le palais présidentiel se trouve dans une secteur très protégé de Kaboul, à quelques pas du quartier des ambassades, caché derrière de hauts murs en béton.
Lancement des pourparlers de paix
L'attaque, non revendiquée, intervient alors que le gouvernement afghan et les talibans devraient entamer bientôt des pourparlers de paix. Ces négociations sont censées démarrer après la libération de 400 prisonniers talibans, validée la semaine dernière par une "loya jirga", grande assemblée de dignitaires afghans. Quelque 80 de ces détenus ont été relâchés jeudi, mais Kaboul a gelé pour l'instant l'élargissement des 320 restants, considérés comme dangereux, après que France et Australie se sont opposés à la libération de certains d'entre eux, accusés d'avoir tué certains de leurs ressortissants.
Accord américain avec les talibans
Le sort de ces 400 détenus était l'un des principaux freins au démarrage des négociations entre insurgés et gouvernement afghan, maintes fois repoussées, prévues dans un accord signé fin février par les Etats-Unis et les insurgés. Dans ce texte non ratifié par Kaboul, qui entérine le retrait des troupes américaines d'Afghanistan d'ici mi-2021, Washington et les rebelles se sont également mis d'accord sur un échange de prisonniers : quelque 5.000 talibans contre un millier de membres des forces afghanes.
L'Afghanistan n'a jamais fait partie de l'Empire britannique, mais est devenu indépendant de l'influence britannique le 19 août 1919.
0 Commentaires
Participer à la Discussion