Un Tunisien soupçonné d'appartenir à la mouvance islamiste et considéré par le service de renseignement suisse comme "dangereux pour la sécurité intérieure" était mardi en attente d'expulsion, selon le quotidien la Tribune de Genève.
Arrêté lors d'un contrôle de billets dans un train à Fribourg, l'homme de 35 ans résidant à Genève est actuellement détenu à la prison de Champ-Dollon en vue de son renvoi en Tunisie "sous haute sécurité".
"Le tribunal a confirmé l'ordre de mise en détention administrative à l'encontre du cité", a indiqué le pouvoir judiciaire genevois, sans en dire davantage sur l'affaire, rapporte le quotidien suisse dans son édition de mardi. Aucune procédure pénale n'aurait été ouverte.
Auditionné le 12 janvier par le Tribunal administratif de première instance de Genève, ce dernier recommande de ne pas renouveler le titre de séjour de ce Tunisien qui aurait des "contacts avec un Tunisien condamné à l'étranger pour ses liens avec le terrorisme international".
La Tribune de Genève indique que le suspect avait également reconnu "l'autorité du chef de l'Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi".
L'Office fédéral des migrations (OFM), après avoir pris en compte la mise en garde des services de renseignement, a estimé fin novembre qu'il "était dans l'intérêt public de la Suisse, également à titre préventif, de procéder à l'éloignement rapide" de ce trentenaire du territoire helvète. Elle ajoute que "son but de séjour en Suisse avait été atteint".
L'individu ne se serait alors pas présenté à sa convocation à l'Office cantonal de la population et des migrations à Genève mi-décembre. En conséquence, l'Office fédéral de la police (FedPol) prononce son interdiction du territoire, inscrite dans le système d'information Schengen.
Le suspect serait arrivé en Suisse en 2006 pour étudier, s'inscrivant à l'université de Genève puis de Neuchâtel.
Pas d'arrestation en Allemagne
Des perquisitions ont été menées dans treize appartements à Berlin et dans les Länder (Etats-Région) de Brandebourg, voisin de Berlin, et de Thuringe (est), précise la police dans un communiqué. Environ 200 policiers ont été déployés, selon la même source.
Les policiers enquêtent dans l'entourage proche des deux suspects interpellés lors des opérations de vendredi dernier à Berlin, Ismet D. et Emin F..
Les personnes visées par les perquisitions étaient en "contact étroit" avec les deux interpellés mais ne font pour l'instant l'objet d'aucune inculpation, précise la police.
Par ailleurs, aucun élément n'indique qu'elles préparaient des attentats sur le sol allemand, ajoute la police.
Vendredi dernier, une dizaine de perquisitions au sein de la "mouvance islamiste" avaient déjà été menées à Berlin. L'une des deux personnes arrêtées lors de ces perquisitions, Ismet D., est soupçonnée de diriger "un groupe d'extrémistes islamistes comprenant des ressortissants turcs ou russes d'origine tchétchène ou daghestanaise" et d'avoir préparé puis soutenu matériellement et financièrement des candidats au djihad.
Selon la presse allemande, les autorités soupçonnent également les deux hommes d'avoir participé l'année dernière au financement d'une attaque contre des soldats syriens.
1 Commentaires
Ouf La Vérité !
En Janvier, 2015 (16:32 PM)Arrivé en Suisse en 2006 et domicilié à Genève, l’homme avait obtenu une autorisation de séjour afin de faire des études. Un droit qui a été révoqué en 2014, face au manque d’assiduité de cet homme de 35 ans surveillé par le Service de renseignement de la Confédération (SRC) depuis plusieurs mois, qui avait déclenché les soupçons des autorités en distribuant des corans sur le marché de Plainpalais à plusieurs reprises. L’individu représenterait une mise en danger de la sécurité intérieure de la Suisse, selon le SRC.
Le pouvoir judiciaire genevois a confirmé «l’ordre de mise en détention administrative du cité». Il est actuellement en détention, à l’écart des autres prisonniers, en attendant d’être expulsé.
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