Un des neuf génocidaires rwandais présumés encore recherchés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et son mécanisme de suivi, Ladislas Ntaganzwa, a été arrêté en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé mercredi soir le TPIR.
M. Ntaganzwa, qui était en 1994 maire de la localité de Nyakizu, dans la préfecture de Butare (sud), est poursuivi pour entente en vue de commettre le génocide, génocide, complicité de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, crimes contre l'humanité et violations des conventions de Genève.
M. Ntaganzwa, qui était en 1994 maire de la localité de Nyakizu, dans la préfecture de Butare (sud), est poursuivi pour entente en vue de commettre le génocide, génocide, complicité de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, crimes contre l'humanité et violations des conventions de Genève.
"Les autorités de la RDC ont arrêté aujourd'hui Ladislas Ntaganzwa", a indiqué le procureur du Mécanisme international chargé d'exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda (TPIR) et l'ex-Yougoslavie (TPIY), Hassan Bubacar Jallow, qui prenait la parole mercredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York. Le magistrat gambien a remercié les autorités congolaises pour leur coopération, les appelant à transférer le suspect au Rwanda "sans délai".
Selon l'acte d'accusation du TPIR, Ladislas Ntaganzwa aurait participé de fin 1990 jusqu'à juillet 1994 à l'élaboration et à la mise en œuvre au niveau communal d'un plan d'extermination de la population tutsi.
Selon l'acte d'accusation du TPIR, Ladislas Ntaganzwa aurait participé de fin 1990 jusqu'à juillet 1994 à l'élaboration et à la mise en œuvre au niveau communal d'un plan d'extermination de la population tutsi.
Ce plan comportait, entre autres, le recours à la haine et à la violence ethnique, l'entraînement et la distribution d'armes aux miliciens (hutu) ainsi que la confection de listes de personnes à éliminer. Dans l'exécution de ce plan, M. Ntaganzwa aurait organisé, ordonné et participé aux massacres de milliers de Tutsi.
Le TPIR, basé à Arusha en Tanzanie, a décidé de se décharger de certains cas, renvoyant six dossiers, dont celui concernant M. Ntaganzwa, vers la justice rwandaise. Le transfert de dossiers vers des juridictions nationales fait partie de la stratégie de fin de mandat du TPIR, qui s'est engagé à terminer ses procès de première instance fin juin 2012 et les appels fin 2014.
Le TPIR, basé à Arusha en Tanzanie, a décidé de se décharger de certains cas, renvoyant six dossiers, dont celui concernant M. Ntaganzwa, vers la justice rwandaise. Le transfert de dossiers vers des juridictions nationales fait partie de la stratégie de fin de mandat du TPIR, qui s'est engagé à terminer ses procès de première instance fin juin 2012 et les appels fin 2014.
Déclenché après l'assassinat le 6 avril 1994 du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana, dont l'avion avait été abattu au dessus de Kigali, le génocide rwandais a fait 800.000 morts selon l'ONU, essentiellement parmi la minorité tutsi, entre avril et juillet 1994. Il a aussi conduit à l'assassinat, le lendemain, de dix Casques bleus belges servant au sein de la Mission d'assistance des Nations unies au Rwanda (Minuar) sous prétexte d'une implication de la Belgique dans la mort de M. Habyarimana.
Les huit derniers fugitifs recherchés par la justice internationale sont Felicien Kabuga, Augustin Bizimana, Protais Mpiranya, Fulgence Kayishema, Pheneas Munyarugarama, Aloys Ndimbati, Ryandikayo et Charles Sikubwabo.
Les huit derniers fugitifs recherchés par la justice internationale sont Felicien Kabuga, Augustin Bizimana, Protais Mpiranya, Fulgence Kayishema, Pheneas Munyarugarama, Aloys Ndimbati, Ryandikayo et Charles Sikubwabo.
2 Commentaires
Lucide!
En Décembre, 2015 (16:25 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (01:46 AM)Participer à la Discussion