La police japonaise a arrêté mercredi quatre personnes dans le cadre d'une enquête sur une vaste opération de retraits simultanés d'argent auprès de distributeurs bancaires avec de fausses cartes, dont un homme lié au plus important gang de "yakuzas" du pays, le clan Yamaguchi. Ces hommes ont été interpellés dans la préfecture de Chiba, limitrophe de Tokyo, a indiqué à l'AFP un enquêteur.
Une fraude à l'échelle mondiale A l'instar de deux autres individus arrêtés en mai à Aichi (centre), ils sont soupçonnés d'avoir participé à une gigantesque opération coordonnée à l'échelle nationale le 15 mai. Ils n'apparaissent cependant pas comme les chefs de file et n'ont pas permis d'apporter d'éléments significatifs pour faire avancer les investigations, selon la même source.
Ce jour-là, en l'espace de deux heures et demie, l'équivalent de plus de 10 millions d'euros a été retiré en 14.000 opérations successives effectuées auprès de 1.400 distributeurs de billets installés dans des supérettes et répartis sur un total de 17 préfectures. Les personnes arrêtées mercredi auraient elles-mêmes effectué de multiples retraits pour un montant de 3,8 millions de yens (33.300 euros) à partir de cinq distributeurs de la préfecture de Chiba, selon la police.
Leur identification s'est faite grâce aux caméras de surveillance qui enregistrent en continu les mouvements autour des distributeurs. Dans cette même province de Chiba, un total de 160 lieux ont été simultanément utilisés pour ces transactions frauduleuses et la police pense que d'autres groupes ont été impliqués. Une centaine de personnes y auraient pris part Pour l'ensemble de l'opération, ont été utilisées les données volées de 1.600 cartes de la Standard Bank Group, une banque sud-africaine.
Les autorités estiment qu'une centaine d'individus ont pu au total prendre part à l'affaire, selon les médias. Six des cartes contrefaites avaient été confisquées par des automates qui les ont reconnues comme anormales quand leurs porteurs ont voulu les utiliser. Les enquêteurs ont rapidement commencé à exploiter ces éléments en plus des vidéos de surveillance. L'enquête se poursuit avec l'aide de la banque sud-africaine victime de cette fraude.
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