En Chine, le réseau social Weibo, l'un des plus populaires du pays, revient ce lundi 16 avril sur sa décision : il ne va pas censurer toute expression de l’homosexualité, comme d’abord annoncé il y a trois jours. Il faut dire que tout le week-end la colère des internautes avait donné du fil à retordre aux censeurs.
Tout a commencé ce vendredi par un coup de tonnerre : Weibo, la célèbre plateforme chinoise de micro blogs, qui revendique pas moins de 400 millions d’utilisateurs par mois, annonce qu’elle entame ce qu’elle appelle une « campagne de nettoyage » de « contenus illégaux », notamment ceux promouvant la violence mais aussi l’homosexualité.
Résultat, un déluge de posts de chinois furieux, sous le mot dièse « Je suis gay » a fait son apparition sur le réseau social. « C’est incroyable que la Chine progresse économiquement et militairement, mais en revienne à l’époque féodale sur le plan des idées », se plaignait ce samedi un internaute. L’homosexualité a été décriminalisée en Chine il y a vingt ans.
Beaucoup ce week-end ont défié la censure, avec des images d’eux en compagnie de leurs partenaires ou de leurs amis homosexuels. Une célèbre militante LGBT a ainsi posté une photo, rapidement devenue virale, d’elle et de son fils gay, soulignant qu’ils aimaient leurs pays et étaient fiers d’être Chinois, mais que l’annonce de Weibo était discriminante et violente.
Jusqu’à ce que, finalement, ce lundi matin, Weibo recule : l’homosexualité ne sera plus concernée par la campagne de « nettoyage », et la plateforme de remercier les internautes pour leurs « suggestions ». Du côté du gouvernement chinois, pas de réaction sur les annonces de Weibo, qui affirmait vendredi censurer l’homosexualité dans le cadre de la nouvelle loi chinoise sur la cyber sécurité, pour atteindre « une société harmonieuse ».
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