L’otage franco-tunisienne libérée après 10 mois de détention au Yémen a été victime d’une « entreprise criminelle, et non politique », ont indiqué mardi des sources diplomatiques à Mascate.
« Il s’agissait d’une entreprise criminelle à but lucratif », a dit à l’AFP une de ces sources, ajoutant toutefois qu’il y avait « peut-être des accointances » entre les ravisseurs qui exigeaient une rançon et certains militants politiques.
Nourane Houas, employée franco-tunisienne du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Yémen, a été libérée et transférée lundi soir à Mascate, capitale du sultanat d’Oman. Elle avait été enlevée le 1er décembre 2015 à Sanaa, capitale du Yémen sous le contrôle des rebelles chiites Houthis.
Sa libération, qui a pris tout le monde « par surprise » à Oman selon une source diplomatique, a été annoncée par le ministère omanais des Affaires étrangères.
Oman a réussi, « à la demande des autorités françaises, sur instruction du sultan Qabous et en coordination avec certaines parties yéménites, à retrouver l’otage et à la transférer lundi soir au sultanat en attendant son rapatriement ».
« Elle se repose et restera à Mascate deux ou trois jours », a indiqué mardi une source diplomatique, ajoutant qu’elle avait appelé ses parents en Tunisie et qu’après Oman, elle se rendrait « peut-être à Genève », où se trouve le siège du CICR.
Les enlèvements sont relativement fréquents depuis des années au Yémen. Ils sont généralement le fait soit de tribus, soit de rebelles, soit de bandes criminelles, soit de groupes jihadistes.
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