Le Premier président de la Cour suprême se veut catégorique : Me Malick Sall n’a pas les moyens de sanctionner un juge. « Le ministre de la Justice ne dispose d’aucun pouvoir disciplinaire, même à l’égard des magistrats du parquet et ne peut que dénoncer au Cms (Conseil supérieur de la magistrature) les faits motivant les poursuites judiciaires », déclare Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly à travers un communiqué de presse ce mercredi.
Le magistrat se veut encore plus clair lorsqu’il déclare que le ministre ne peut décider du sort d’un magistrat traduit devant le conseil de discipline. C’est plutôt une prérogative entière entre les mains des magistrats qui composent le tribunal des pairs.
Cheikh Tidiane Coulabaly soupçonne même Souleymane Téliko et ses camarades d’être dans une logique autre que de défendre l’indépendance de la justice. « Il faut éviter de faire de la magistrature un enjeu politique », lance-t-il, tout en rappelant qu’aucun n’a intérêt à fragiliser l’institution judiciaire.
Le Prémier président de la Cour suprême se positionne ainsi sur la polémique notée dans la magistrature depuis des semaines, suite à la volonté du ministre de la Justice de traduire le président de l'Ums Souleymane Téliko devant le Conseil de discipline de la Cour suprême pour avoir commenté une décision de justice.
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