Trois prévenus jugés à Diourbel pour la première affaire inscrite au rôle, après la création des chambres criminelles dans les tribunaux de grande instance ont été acquittés mercredi après cinq ans de détention préventive environ, a constaté l’APS.
Arrêtés entre le 05 et le 20 décembre 2010, les accusés Ibrahima Sow, Amadou Sow et Ousmane Bâ étaient poursuivis pour association de malfaiteurs, vol commis en réunion avec usage d’arme et violence et de détention d’arme sans autorisation administrative.
La cour, présidée par le juge Mbaye Pouye, n’a finalement retenu que la détention d’arme sans autorisation administrative contre Ibrahima Sow, lui infligeant ainsi une condamnation de six mois ferme.
Ils étaient accusés d’avoir braqué, dans la nuit du 28 au 29 septembre 2010, la boutique de Moustapha Guèye à Guédé, dans la ville sainte de Touba et emporté trois téléphones portables et 60000 francs.
Il leur était aussi reproché d’avoir tiré des balles en l’air et blessé à l’arme blanche Adama Guèye, le frère du propriétaire de la boutique, et un certain Cheikh Diagne, qui était venu au secours.
Dans son réquisitoire, le procureur Baye Thiam a insisté sur la constance des faits, soulignant l’existence d’au moins sept éléments de preuve, dont notamment la traçabilité des appels entre les accusés et la géo-localisation qui atteste, selon lui, qu’ils étaient au même endroit au moment des faits.
Rejetant les dénégations qu’il range sur le compte de la ‘’mauvaise foi’’, le procureur avait ainsi requis contre eux 15 ans de travaux forcés.
Toutefois, les avocats de la défense Mes Aboubakrine Guèye, Diène Ndiaye et Ciré Clédor Ly ont axé leurs plaidoiries sur les failles de la procédure et l’absence de preuves matérielles pour démonter l’accusation et demander l’acquittement de leurs clients.
‘’Vous avez des problèmes de preuve et des problèmes d’imputabilité. Votre tâche est d’autant plus difficile, que vous n’avez pas été aidé. Aujourd’hui, vous ne disposez que des débats d’audience, vous ne pouvez rien tirer du travail de la gendarmerie. Il n’y a aucune vérité sur les procès-verbaux’’, a plaidé en substance Me Ly.
Selon lui, les accusés sont tout simplement victimes de leur passé pour avoir été condamnés auparavant.
Quatorze affaires sont inscrites au rôle de cette première session de la chambre criminelle du tribunal de Diourbel. Elles seront vidées entre les 22 et 31 juillet courants. Le président de la cour est assisté des assesseurs titulaires Amadou Kâ et Serigne Fallou Faye et du suppléant Seikou Oumar Faty.
3 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2015 (12:49 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (13:16 PM)Khadimoul Moustapha
En Juillet, 2015 (13:55 PM)Participer à la Discussion