Mansour Cissé, enseignant et coordonnateur local du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems Authentique), ne s'est pas fait prier pour dire tout ce qu'il pense du maire de Mbour.
Cheikh Issa Sall, qui s’est désisté de l’action judiciaire qu’il avait enclenchée contre l'enseignant, n'était pas à la barre du tribunal pour se défendre de toutes les accusations portées contre lui. Son avocat, Me El Hadj Diouf, non plus. Car, après avoir annoncé dans la salle d’audience du tribunal, alors que l’affaire avait été appelée par le juge, le désistement de son client, Me El Hadj Diouf est parti.
Mais pas Mansour Cissé. Invité à revenir sur les faits, l'enseignant déclare : "Il essaie de tout faire pour me nuire. Le maire a un problème d'ego. J'ai vu que ses annonces étaient purement politiques. J'ai demandé aux militants de Pastef d'aller au concert et à partir de 00 h, de crier le nom de Sonko. Il a commencé à chanter Amadou Ba et nous avons commencé à chanter Sonko. J'ai juste demandé aux gens qui seraient là-bas de chanter le nom de Sonko. Le lendemain du concert, il a posté sur Facebook que le concert a été une apothéose et que la fête était une réussite. Sa qualité de maire ne lui donne pas le droit d'organiser une fête dédiée aux Mbourois pour y chanter Amadou Ba qui n'est pas de Mbour. Le maire fait office de police ; tout le monde le sait. Il ne se gêne pas d'aller cueillir des gens qu'il séquestre afin de les intimider. C'est le maire lui-même qui me l'a dit au téléphone", accuse Mansour Cissé.
Il assure aux juges que le maire n'en est pas à sa première, car il a l'habitude d'attaquer les gens avec l'aide de ses gros bras. Il explique que le mardi dernier, lors de sa première comparution au tribunal, une de ses tantes avait reçu un coup de poing au visage d'un collaborateur du maire. Le coordonnateur de Mbour Justice filmait la scène. Et les gros bras du maire se sont attaqués à Bakary Diémé.
Ainsi, pour ne pas causer une "Intifada" entre Mbourois, il a décidé de présenter ses excuses. Auparavant, il avait assuré n'avoir aucune excuse à faire à Cheikh Issa Sall qui n'est pas plus engagé pour Mbour que lui.
Face aux remontrances de la juge, Mansour Cissé rétorque : "Madame, c'est une affaire politique."
"Je ne parle pas de politique", recadre la juge. La présidente de séance de rectifier le prévenu en lui faisant comprendre qu'il n'avait pas à organiser ses militants pour aller saboter le concert.
Mais pour le prévenu, sa qualité de mbourois lui permettait de dire ce qu'il pensait d'un concert aux airs de campagne politique.
Le procureur s'est référé à la décision du tribunal qui a finalement relaxé Mansour Cissé.
4 Commentaires
Latttt.
En Janvier, 2024 (23:47 PM)vous nous fiche la paix ala fin. Maylen niou diam wayy.
Mbourois
En Janvier, 2024 (00:09 AM)Paco
En Janvier, 2024 (10:01 AM)Participer à la Discussion