« Les faits décrits dans des médias nationaux et internationaux sous l’appellation “Panama papers” vont faire l’objet d’une enquête », a fait savoir le ministère public du pays, lundi 4 avril, au lendemain des premières révélations sur le scandale d’évasion fiscale impliquant des hauts responsables politiques, sportifs ou du monde des affaires.
Ces investigations auront pour objectif d’établir si des infractions ont été commises et par qui, et d’identifier les éventuels dommages financiers.
« Complexité et étendue des informations »
Plusieurs pays ont ouvert des enquêtes pour blanchiment dans la foulée de la publication des premiers éléments tirés des quelque 11,5 millions de documents provenant du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. Celui-ci a déclaré, dimanche, que ces révélations étaient un « crime » et une « attaque » contre le Panama, régulièrement accusé d’être un paradis fiscal, ce que contestent les autorités.
Le gouvernement du Panama avait déjà assuré qu’il « coopérerait vigoureusement » avec la justice en cas d’ouverture d’une procédure judiciaire. Le ministère public a reconnu la « complexité et l’étendue sans précédent des informations » divulguées, mais a déclaré qu’il « mettrait en œuvre tous les instruments » à sa disposition pour mener à bien l’enquête.
Les « Panama papers » en trois points
Le Monde et 108 autres rédactions dans 76 pays, coordonnées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), ont eu accès à une masse d’informations inédites qui jettent une lumière crue sur le monde opaque de la finance offshore et des paradis fiscaux.
Les 11,5 millions de fichiers proviennent des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore, entre 1977 et 2015. Il s’agit de la plus grosse fuite d’informations jamais exploitée par des médias.
Les « Panama papers » révèlent qu’outre des milliers d’anonymes de nombreux chefs d’Etat, des milliardaires, des grands noms du sport, des célébrités ou des personnalités sous le coup de sanctions internationales ont recouru à des montages offshore pour dissimuler leurs actifs.
3 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2016 (09:21 AM)Deug
En Avril, 2016 (13:26 PM)Mbills
En Avril, 2016 (14:57 PM)Participer à la Discussion