Réunis à Arusha (République Unie de Tanzanie), à l’occasion du deuxième séminaire sous-régional de la profession juridique, qui a eu lieu du 8 au 12 février 2016, les avocats africains ont salué «les avancées notables dans les discussions en vue de la création d’un Barreau auprès de la Cour pénale internationale (Cpi).
Ils disent encourager les efforts pour la mise en place rapide de ce barreau.
Ce, en «rappelant la primauté du droit et la protection des droits de l’homme qui sont des éléments fondamentaux dans les sociétés contemporaines, notant avec préoccupation la situation sécuritaire dans le monde aujourd’hui menacé par des crimes internationaux dont la répression passe nécessairement par des mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de lutte contre l’impunité et pour la justice».
Me Ciré Clédor Ly, Ibrahima Mbengue et Cie informent que des juges de juridictions nationales, régionales et internationales, ainsi que des représentants de plusieurs associations et barreaux nationaux et internationaux ont participé à ce séminaire sous régional.
Ils ont souligné «le rôle crucial des avocats dans la défense des droits de l’homme au plan national, régional et international, et leur contribution à la consolidation de l’état de droit et de la justice pénale internationale».
Les avocats qui disent reconnaitre «l’importance de poursuivre les initiatives nationales, régionales et internationales afin de restaurer la paix et la sécurité dans le monde, en recourant notamment à la voie judiciaire».
Ils ont souligné «le rôle crucial que joue la Cpi dans la lutte contre l’impunité des crimes internationaux, ainsi que son pouvoir de dissuasion en tant que première juridiction pénale indépendante et permanente».
C’est dans ce cadre qu’ils disent avoir noté «avec préoccupation la décision prise par les Chefs d’Etats Africains lors du dernier sommet de l’Union africaine, en vue de définir un plan pour un retrait massif des Etats africains parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale».
Les avocats rappellent que «la Cpi n’intervient que de façon complémentaire aux systèmes judiciaires nationaux. Ce qui implique qu’elle n’exerce sa compétence que lorsque les Etats concernés n’ont pas la volonté ou la capacité de poursuivre les auteurs des crimes prévus par le Statut de Rome».
Les avocats réaffirment ainsi leur soutien à l’action de la Cpi et appellent tous les acteurs du système international, et particulièrement les Etats à lui apporter une pleine et entière coopération».
Ils saluent les initiatives en faveur du dialogue entre l’Union africaine et la Cpi et appelons les acteurs concernés et la communauté internationale à poursuivre leurs efforts en vue de faciliter ce dialogue et une bonne compréhension du mandat judiciaire de la Cour et exhortent les Etats africains parties au Statut de Rome de la Cpi à poursuivre leurs efforts d’adaptation des législations nationales et des réformes judiciaires et institutionnelles pour combattre l’impunité par les voies pertinentes, y compris dans le cadre d’une coopération judiciaire et policière renforcée.
3 Commentaires
Anonyme
En Février, 2016 (17:29 PM)Anonyme
En Février, 2016 (19:56 PM)Anonyme
En Février, 2016 (03:34 AM)Participer à la Discussion