![Single Post](https://images.seneweb.com/dynamic/modules/news/images/gen/fb/a31d4b31b86e9ca09373ed2e74d7b97f7e062708.jpg)
La mise en œuvre effective et immédiate de la mesure permettant l’intervention de l’avocat, durant les premières heures de la garde à vue de son client, se heurte à trois grandes contraintes. C’est du moins, ce que le chef de l’Etat a indiqué ce jeudi, lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux.
Et la première contrainte, c’est que le règlement de l’Uemoa qui vient d’être immédiatement applicable dans l’espace communautaire, n’est pas suffisamment explicite sur les modalités d’intervention des avocats lors de la garde à vue. «Il y a une ambiguïté. La rédaction en l’état ne permet pas de solutionner. Il nous faut, compte tenu de l’intérêt du sujet, engager ensemble une réflexion sur les modalités de mise en œuvre de cette mesure permettant aux avocats d’assister aux interrogatoires des clients pendant toute la durée de la garde à vue pour les infractions de droit commun», a indiqué le Président Macky Sall, lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux.
La seconde contrainte, elle, est purement budgétaire. Car, explique le chef de l’Etat, «ce nouveau dispositif nécessitera certainement un effort considérable en termes d’aide juridictionnel et il faudrait évaluer pour connaitre l’enveloppe supplémentaire nécessaire à un accroissement de l’intervention des avocats à ce niveau », ajoute-t-il.
La troisième et dernière contrainte réside dans l’effectivité même de la mesure au niveau des zones où il n’existe aucun avocat installé. «Ce qui impliquera sans nul doute, des lenteurs dans les opérations d’enquête voire blocage, surcout ou discrimination. Cette contrainte rejoint la nécessité d’installer des cabinets d’avocat à l’intérieur du pays conformément à la carte judiciaire et sécuritaire du pays», indique le chef de l’Etat. Il répondait aussi au bâtonnier qui l’avait interpellé sur cette question.
1 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2017 (15:01 PM)Participer à la Discussion