« Pour certains pays africains, ce sentiment de désamour de l’Afrique par rapport à la Cour pénale internationale est une aubaine. Et surtout pour certains dirigeants qui sont réputés être à la tête des régimes dictatoriaux et ayant commis de graves violations des droits humains dans leurs pays respectifs. Et pour ces gens-là, c’est l’occasion rêvée pour revenir sur la ratification pour s’aménager une impunité », c’est en substance l’analyse de Me Assane Dioma Ndiaye sur le retrait de certains pays de la Cpi.
Pour le patron de la Ligue sénégalaise des droits humains, il y a juste une volonté pour certains dictateurs d’user de subterfuges pour que leurs crimes restent impunis. « Nous sommes dans le cadre d’une rationalité stratégique. Il s’agit de faire en sorte que demain, leurs crimes puissent rester impunis, c’est ce qui justifie aujourd’hui la contre-offensive que nous sommes en train de mener au niveau des Organisations non gouvernementales et de toutes les personnes éprises de paix, de justice et de liberté. Il faut savoir que la Cour pénale internationale est une avancée notable dans le domaine des droits humains. Ça a été un combat âpre et de longue haleine qui est considérable pour le devenir de l’humanité et c’est la raison pour laquelle nous n’accepterons pas qu’on revienne sur cette longue marche pour l’éradication de l’impunité dans le monde », clame-t-il.
Et d’indiquer : « ce mouvement qui s’amplifie, cette matérialité de la volonté de désengagement de l’Afrique par rapport à la Cour pénale internationale, n’eut été le fait que le Sénégal ait été porté à la tête de la Conférence des Etats qui la compose lors du sommet de l’Union Africaine à Kigali, l’Afrique aurait pris une décision collective de retrait de la Cpi. Pour le cas de la Gambie, Yaya Jammeh sait pertinemment qu’il a un passif très lourd en matière de violation des droits humains. Mais il n’échappera pas aux glaives de la justice ».
D’après Me Assane Dioma Ndiaye « le Sénégal étant surtout le premier pays à avoir ratifié le traité de Rome, et étant également membre non permanent du Conseil de sécurité, a la responsabilité historique d’éviter l’affaiblissement de la Cpi. L’enjeu aujourd’hui, c’est qu’on ne peut plus assujettir la compétence de la Cpi à une ratification parce que la matière pénale elle est indisponible. Notre combat pour les prochains jours sera d’interpeller le Sénégal pour qu’il suscite au niveau des Nations-Unies l’extension de la compétence à tous les Etats ayant ratifiés ou pas le traité de Rome ».
17 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (08:24 AM)Mansa Damel Tègn Dior Wali Ada
En Octobre, 2016 (08:29 AM)OUI MAIS JUSTEMENT DEVANT CETTE COUR PÉNALE INTERNATIONALE
NUL NE POUVAIT ÊTRE MIEUX PLACÉ ICI QUE NOTRE COMPATRIOTE
ASSANE DIOMA NDIAYE POUR DIRE A LA CPI COMMENT ET POURQUOI
Anonyme
En Octobre, 2016 (08:29 AM)Second
En Octobre, 2016 (08:34 AM)Moy Lolou
En Octobre, 2016 (08:37 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (08:39 AM)Merdique
En Octobre, 2016 (08:56 AM)Petitbaolbaol
En Octobre, 2016 (09:46 AM)Cependant la réalité est tout autre: on a l'impression que cette Cours est destinée exclusivement aux "leaders africains" qui ont commis des forfaitures dans leurs gestion de leurs pays.
Par exemple les personnes détenus actuellement à la Haye sont toutes des africains, les personnes déjà jugées par cette cour sont aussi des africains uniquement, sur les 10 dossiers en instruction dans cette Cour les 9 concernent des africains. Donc, naturellement il y a de quoi se poser des question sur l'impartialité de la Cour si nous voyons ce qui se passe à Palestine, à Syrie (dont le président est protégé contre la CPI par les véto de la Russie et de la Chine) ... pour ne citer que ces deux pays.
Anonyme
En Octobre, 2016 (09:50 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (10:21 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (11:05 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (11:05 AM)La CPI ne juge que les dirigeants africains, certes qui ont commis des actes criminels vis à vis de leur population mais pourquoi seulement ces africains, alors que bien d'autres dirigeants à travers le monde commettent bien des crimes contre l'humanité en menant des guerres que nous pourront qualifier de colonialistes ou impérialistes, tuant femmes et enfants( en dernière date : une école bombardée en Syrie soit par les Russes soit par le régime de Assad, 22 écoliers tués; des enfants palestiniens explosés par un missile israélien sur une plage de la Palestine; les enfants Afghans tués par des drones américains, des hôpitaux afghans explosés et brûles avec tous leurs occupants par les bombardements américains; des milliers de civils tués en Afghanistan et en Tchétchénie par les Russes; les bombardements aveugles des américains en Irak tuant des civils innocents; la liste est longue et très longue des crimes des pays soit disant civilisés envers d'autres populations innocentes mais considérées comme "sous civilisées" par ces grandes puissantes.
La CPI est une justice à deux vitesses sur 9 procès 8 concernent des dirigeants africains, un seul concerne des dirigeants de l'ex Yougoslavie qui ont mené des tueries de masse au Kosovo( de la population musulmane eh oui sous les yeux des grandes puissances)
Oui il est grand temps que les africains quittent la CPI et créent leur propre Cour Pénale pour y juger leurs propres dirigeants qui commettraient des crimes contre l'humanité. Laissant la CPI aux pays occidentaux; je gage que les juges seront vite au chômage car ils n'auront personne à juger malgré les crimes que continueront à commettre les dirigeants des pays occidentaux à travers le monde sous couvert de lutte contre ceci ou cela( armes de destruction massive? terrorisme?soutien à un régime? protection de leurs ressortissants? protection de leurs sociétés qui y sont implantées? etc ...). Si les africains se retirent de cette Cour je parie que le Procureur Bensoudha ( la Gambienne je crois )sera vite remplacée par un magistrat occidental de préférence de type caucasien!
Anonyme
En Octobre, 2016 (11:51 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (12:33 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (13:32 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (14:55 PM)INSTITUTIONS
Anonyme
En Octobre, 2016 (15:00 PM)Participer à la Discussion