Avocat de la famille de la victime, Me Assane Dioma Ndiaye fait un «constat amer» : «Trois mois après la mort de Mouhamadou Fallou Sène, tué lors d’affrontements entre forces de l’ordre et étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, on n’a senti aucune procédure mise en branle.»
Interrogée par la Rfm, la robe noire regrette le coup de frein noté dans le traitement du dossier. Il rappelle : «Au départ, c’est vrai, il y a eu l’action du Procureur près le Tribunal de Saint-Louis, qui a transmis le dossier au Procureur près le Tribunal régional de grande instance de Dakar pour, semble-t-il, des raisons de compétence du fait de la qualité de la personne présumée auteur du coup mortel (un gendarme, Ndlr). Mais depuis lors, il n’y a eu aucune évolution. La famille ne cesse de se poser des questions. Les étudiants également. On ne sent pas la justice bouger.»
L’avocat de la famille de Fallou Sène «ne comprend pas réellement ce qui se passe» avec «cette justice qui sait être diligente, expéditive par rapport à certains dossiers, mais qui marche au pas de caméléon par rapport à d’autres dossiers». Sans doute une référence à l'affaire Khalifa Sall dont le délibéré du procès en appel est fixé au 30 août.
«Dans les jours à venir, si rien ne bouge, vous entendrez la famille qui va tenir une conférence de presse avec les étudiants qui, aujourd’hui également, sont sur le pied de guerre. Il est exclu qu’il y ait déni de justice de cette affaire, avertit Me Assane Dioma Ndiaye. Aussi bien l’exécutif, la chancellerie et le Procureur près du Tribunal de Grande instance de Dakar doivent savoir que cette affaire sera élucidée d’une façon ou d’une autre. Nous avons d’autres actions, la possibilité de saisir le Doyen des juges par une plainte avec constitution de partie civile, mais il y aussi d’autres juridictions extra-nationales qui pourront être saisies.»
4 Commentaires
Soyons Responsables
En Août, 2018 (20:08 PM)Soyons Responsables
En Août, 2018 (20:10 PM)Anonyme Laye
En Août, 2018 (20:30 PM)Anonyme
En Août, 2018 (01:08 AM)Assane dioma connait très bien ce qu'il dit. Et ce qu'il ne dit pas publiquement, c'est que la justice est actuellement paralysée dans cette affaire fallou sene par augustin tine qui n'a pas délivré l'ordre de poursuite...c'est un obstacle à la poursuite. J'aurai aimé serigne bassirou Gueye faire une conférence de presse pour fustiger ce comportement du pouvoir exécutif à travers son ministre des forces armées.
Pour accélérer la machine, fort heureusement Me Assane dioma Ndiaye peut exploiter la voie de la constitution de partie civile en saisissant le juge d'instruction. En pareil cas, le procureur sera dans l'obligation de poursuivre.
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