Après avoir fait couler beaucoup d’encre et de salive, l’affaire des jeunes filles de Grand-Yoff accusées de pratiques lesbiennes pour s’être filmées en train de commettre des actions contraires aux bonnes moeurs, a finalement fait l’objet d’un procès, hier. Mais en attendant le 19 juin prochain, date à laquelle l’affaire connaîtra son épilogue, ce ne sont pas les «actrices» qui ont été traduites à la barre, ni «Sall garçon», le véritable diffuseur non encore appréhendé, encore moins identifié. Ce sont, en effet, 5 prévenus qui étaient attraits pour diffusion d’images contraires aux bonnes moeurs. Pape Alé Seck, Mohamed Fofana, Bouya Fall, Zakaria Saliou Ndoye et Oumar Kane, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, interrogés sur leur responsabilité dans la diffusion des images à travers Internet ont tous nié les faits. Selon eux, leur implication s’est juste limitée au partage entre amis de la vidéo en question, par Bluetooth. Les gamines entendues en tant que simples témoins ont toutes, à l’exception de F. Dème, soutenues n’avoir aucune idée de l’identité du diffuseur. F. Dème ayant parlé de «Sall garçon» qui avait appelé l’une de ses copines alors qu’elles étaient toutes convoquées à la police centrale pour leur avouer que c’est lui qui a balancé l’élément dans le net.
Le parquet, après s’être outré des agissements des filles, est aussi revenu sur les raisons qui ont fait qu’elles n’ont pas fait l’objet de poursuites. Rejetant l’idée de toute volonté d’exonérer les faits reprochés aux filles, le procureur a souligné le caractère privé de l’endroit où se sont passés les faits mais aussi parce que «ce sont des pratiques qui sont là et connues de tous». Dans son réquisitoire, il s’est insurgé
contre l’intérêt que suscitent les affaires de moeurs dans le coeur des Sénégalais. Le public nombreux présent à l’audience toute la journée le démontre à suffisance, a relevé le procureur qui a aussi déploré ces faits graves parce que contraires à nos valeurs. Convaincu de l’implication des prévenus de la diffusion de la vidéo, il a requis 6 mois assortis de sursis. La défense qui n’a pas été du même avis que le parquet l’a démonté. Me Dramé qui estime qu’il y a bel et bien une base légale pour jeter les «actrices» de la vidéo en prison, a demandé la relaxe pure et
simple pour Bouya Fall, son client, sur qui ne pèse aucune preuve de charges retenues. Pour lui, il y a des poursuites sélectives pour la simple raison que les actrices principales sont libres, alors que ceux qui sont accusés d’être les diffuseurs sont restés en prison. Et si on devait punir les prévenus, dit-il, le même sort devait être réservé à S. Faye, l’une des filles qui filmaient la scène et qui ne l’avait pas supprimé, malgré la demande du reste de la bande. Me Ibrahima Mbengue, l’avocat des autres mis en cause, a lui aussi demandé leur relaxe. Une demande qu’il a légitimée sur le fait que le téléphone portable utilisé pour le transfert n’est pas un outil pour les diffusions publiques. Après avoir invité la jurisprudence dans cette affaire, Me Mbengue a estimé que dans ce cas d’espèce, le droit flotte. Le délibéré sera connu le 19 juin prochain.
10 Commentaires
Cheriena
En Juin, 2012 (18:07 PM)teuthie lenn ko ba damm si thiabi dji
Fatassirou
En Juin, 2012 (18:34 PM)King
En Juin, 2012 (18:53 PM)merci
Seck Mor
En Juin, 2012 (20:43 PM)Ali
En Juin, 2012 (02:13 AM)Paqo
En Juillet, 2012 (17:11 PM)Gbanin
En Juillet, 2012 (11:07 AM)Naffiso
En Mars, 2013 (20:27 PM)E
En Janvier, 2020 (17:38 PM)E
En Janvier, 2020 (17:38 PM)Participer à la Discussion