Ahs, c’est la société créée par l’étude de Me Patricia Lake Diop sur demande de Karim Wade. Ahs, c’est aussi cette société bien visible sur la plateforme de l’aéroport de Dakar. Mais Karim Wade, face aux enquêteurs, a d’abord prétendu ne pas avoir connaissance de l’existence de cette société.
« Ahs, c’est quoi, des bonbons ou des oiseaux ? », osait-il déclarer aux enquêteurs. Mais il n’aura pas fallu longtemps pour qu’il se rappelât, en tant qu’ex-ministre des Transports, qu’il ne pouvait ignorer l’existence d’Ahs. « Ah oui, Ahs, je pense que je les ai reçus à mon bureau. Cette société doit, je crois, être dirigée par un Belge. Ah oui, je les ai reçus », finira-t-il par avouer.
Mais les gendarmes qui détenaient toutes les informations sur le montage de Ahs, riront encore longtemps de ces histoires de «bonbons ou d’oiseaux» servies par Karim Wade avant de le tenir informé, relate le Quotidien.
C’est seulement lors d’une confrontation avec Elimanel Diop « qui avait signé à l’aéroport de Heathrow à Londres, sur instruction de Karim Wade, le contrat de franchise entre Ahs et Menzies Aviation », que Karim, pris à son propre jeu, finira par lâcher : « je n’aurais pas dû vous dire ça, j’aurais dû vous dire la vérité ».
48 Commentaires
Dissolution
En Mars, 2013 (13:59 PM)Congolese
En Mars, 2013 (14:01 PM)Foutez le en prison, un point c'est tout.
Rimkassoreubeuss
En Mars, 2013 (14:01 PM)Karim doit aller à Reubeuss sans tarder
Why
En Mars, 2013 (14:04 PM)Montrealais78
En Mars, 2013 (14:06 PM)Si Karim n'est pas emprisonné dans les meilleurs delais et que tous ces biens cités soient saisis, tous les mouvements qui ont combattu pour dégager Wade vont reprendre leur travail dés à present.,,,
Anti Noir Cramé
En Mars, 2013 (14:08 PM)Mimi
En Mars, 2013 (14:15 PM)Bilan De Macky
En Mars, 2013 (14:20 PM)1 ANS DE KARIM WADE
2 ANS DE OUSMANE NGOM
3 ANS DE AÏDA NDIONGUE
4 ANS DE SERIGNE MBACKE NDIAYE
ET 5 ANS les yen n’a marristes vont encore descendre dans les rues s’ils diminuent son mandat biensur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Rodero
En Mars, 2013 (14:25 PM)Ohhhhhhhhhhh
En Mars, 2013 (14:25 PM)Met
En Mars, 2013 (14:33 PM)Moi
En Mars, 2013 (14:36 PM)Solitys
En Mars, 2013 (14:37 PM)Tak Ci Rip
En Mars, 2013 (14:41 PM)J'en Sais Trop
En Mars, 2013 (14:51 PM)Les circonstances de ces cessions de terres appartenant à l’Etat sont tout aussi rocambolesques. En effet, c’est Tahibou Ndiaye, ancien directeur du Cadastre qui s’était occupé de toute l’opération d’attribution jusqu’à payer directement les frais de mutation. Interrogé sur cette opération, Tahibou Ndiaye invoquera une amnésie.
Le montage du groupe de presse Cd Media éditeur du journal Le Pays et du site internet lesénégalais.net, indique que sur le papier 30% des parts appartiennent au journaliste Cheikh Diallo et 70% à Atlantic Holding de Patrick Joseph Williams. Entendu une première fois, Cheikh Diallo, qui sans doute ignorait que Me Patricia Lake Diop et Patrick Joseph Williams avaient déjà été entendus, laissa croire qu’il était l’unique propriétaire de la boîte. A la deuxième audition, pressé de questions et confondu par un reçu de versement des sommes par Victor Tendeng pour la création de la société, Cheikh Diallo changera de stratégie de défense et met tout sur le dos de Karim Wade. Cheikh Diallo affirme n’avoir aucun lien avec M. Williams et que c’est Karim Wade qui lui a demandé de porter des actions. Ainsi, il reconnaît n’être qu’un employé payé par Karim Wade. Le directeur de publication du journal Le Pays d’ajouter que pour la gérance, Karim Wade a recruté l’ancien greffier Me Mamadou Diop, qui avait été gérant du Groupe Futurs Médias. Mamadou Diop a lui aussi été entendu et confronté avec Cheikh Diallo. Ils ont admis, tous les deux, être cosignataires des actes de gestion de Cd Media à la demande de Karim Wade. Leurs déclarations ont permis de mesurer l’implication de Karim Wade dans la gestion du groupe de presse. Ainsi, Mamadou Diop dira avoir été recruté directement par Karim Wade. Quand ce dernier avait sollicité ses services, Mamadou Diop qui avait quitté le Groupe Futurs Médias, travaillait avec l’homme d’affaires Cheikh Amar qui comptait mettre sur pied un groupe de presse. Selon les dires de Mamadou Diop, Il avait fallu que Karim Wade demandât à Cheikh Amar d’autoriser Mamadou Diop à aller travailler pour un autre projet d’entreprise de presse. «C’est avec Karim Wade que j’ai discuté de mon salaire à l’immeuble Tamaro et c’est lui-même qui m’avait appelé pour me dire de récupérer auprès du concessionnaire un véhicule Ford Edge», a-t-il précisé à l’enquête. Mamadou Diop précisera aux enquêteurs qu’en le recrutant, Karim Wade lui avait fait comprendre qu’il ne faisait pas confiance à Cheikh Diallo quant à la gestion de l’argent de l’entreprise. Cheikh Diallo et Mamadou Diop seront aussi unanimes en affirmant aux enquêteurs que la société Cd Media avait bénéficié de contrats de sponsoring de la part de certaines entreprises publiques. Aussi, après le départ du Président Wade du pouvoir, Karim Wade pourvoyait-il régulièrement aux moyens de fonctionnement de l’entreprise notamment le paiement des salaires pour un montant d’environ 7 millions de francs Cfa par mois. Victor Tendeng apportait chaque fois les sommes nécessaires. Le dernier versement avait été reçu le 5 février 2013.
J'en Sais Trop
En Mars, 2013 (14:54 PM)Bmce Capital a réalisé le montage financier de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Aussi, du temps où Karim Wade était ministre de l’Energie, ce cabinet gagnait-il tous les marchés d’ingénierie financière de la Senelec. Les enquêteurs ont découvert que Me Tamaro Seydi, qui avait procédé à la création de Aibd Sa, tenait Karim Wade régulièrement informé des activités de cette société alors que sur le plan statutaire, Karim Wade ne devait avoir aucun lien avec cette activité. Les enquêteurs ont trouvé que Tamaro Seydi faisait copie à Karim Wade, entre novembre 2005 et février 2006, des courriers électroniques envoyés à Serge Yannick Nana, directeur général adjoint de Bmce Capital. Tamaro Seydi a expliqué qu’elle envoyait les comptes rendus à une liste de correspondants qui lui avait été donnée.
Karim Wade éjectera les Marocains de Bmce Capital pour changer le nom de la boîte qui deviendra Black Pearl finance SA. Cette nouvelle société est détenue par deux sociétés de droit luxembourgeois à savoir Mit Invest Equity Sa et Decro Sa. Entendue sur cette opération, Tamaro Seydi dira que l’argent nécessaire pour la constitution de la société avait été fourni par Karim Wade. Black Pearl Finance sera au cœur de toutes les opérations financières de l’Etat du Sénégal. Pressé de questions par les enquêteurs, l’expert-comptable Mansour Gaye se soulagera en leur suggérant de voir du côté de Black Pearl finance. C’est dire
Patrie
En Mars, 2013 (14:58 PM)Ryopd
En Mars, 2013 (15:04 PM)Muss
En Mars, 2013 (15:07 PM)J'en Sais Trop
En Mars, 2013 (15:10 PM)Le sauve-qui-peut des amis de Karim
Les investigations auront été longues pour démêler l’écheveau sur les biens supposés mal acquis de Karim Wade. Une mise en demeure lui a été servie le vendredi 15 mars 2013, pour justifier la licéité de son patrimoine évalué à plus de 693 milliards de francs Cfa. La justification de ce patrimoine doit se faire dans un délai d’un mois conformément à la procédure devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). En dépit de la mise en demeure, l’enquête se poursuit avec notamment des demandes d’entraide judiciaire envoyées dans de nombreux pays comme la France, Monaco, les Etats-Unis notamment.
L’enquête conduite par la Section de recherches de la Gendarmerie nationale a abouti à des révélations ahurissantes. Tant le patrimoine découvert est colossal mais surtout le modus operandi utilisé pour masquer les opérations a permis de convaincre les enquêteurs qu’ils ne sauraient être sûrs d’avoir fait le tour de la fortune du fils du Président Wade. Il faut dire que si l’enquête a abouti à de grosses découvertes, c’est qu’en vérité de nombreux témoins ont collaboré avec les enquêteurs. Les menaces, qui pesaient sur la responsabilité personnelle des uns et les autres, ont poussé de nombreuses personnes entendues à «causer bien volontiers» avec les gendarmes. D’ailleurs, dans cette situation de sauve-qui-peut, des témoins ont spontanément saisi les enquêteurs pour leur raconter ce qu’ils savaient des opérations réalisées par Karim Wade. Dans le lot des témoins figurent des notaires, des personnes au service de Karim Wade mais aussi certains de ses anciens amis de collège qu’il avait utilisés comme des porteurs de parts dans le capital de ses nombreuses sociétés. C’est comme qui dirait que chacun s’était fait un point d’honneur de dire ce qu’il en savait dans l’espoir d’être ainsi épargné.
La notaire Me Patricia Lake Diop passe à table
La première cible des enquêteurs dans le milieu des notaires a été Me Patricia Lake Diop qui passait pour être la notaire attitrée de la famille du Président Abdoulaye Wade. Me Patricia Lake Diop est membre par alliance de cette famille. Elle est l’épouse de Aziz Diop, fils de Awa Wade, une sœur du Président Abdoulaye Wade. C’est donc dire que Patricia Lake Diop est une belle cousine de Karim Wade. Le Parquet spécial de la Crei avait de bonnes raisons de s’intéresser au Cabinet de Me Diop et pour cause. Il est de notoriété publique que l’étude de Patricia Lake Diop était l’officine principale de blanchiment d’argent pour les Wade. Il s’y ajoute que des membres de la Crei avaient déjà une connaissance précise de ce qui se faisait dans cette étude notariale. Ils savaient ce qu’il fallait y chercher, où et comment. En effet, l’un des magistrats du Parquet spécial, Antoine Diome, avait déjà eu à effectuer en 2009 une mission d’inspection dans ce Cabinet au temps où il officiait au Parquet général de la Cour d’appel de Dakar. Déjà, le magistrat avait identifié un vaste réseau de blanchiment d’argent opéré par le Président Wade et des membres de sa famille par le biais de ce cabinet de la première femme sénégalaise nommée notaire pour avoir bénéficié d’une charge en 1981. L’activité principale du cabinet apparaissait en quelque sorte comme une véritable «buanderie». Les membres de la famille Wade faisaient déposer régulièrement d’importantes sommes d’argent, des centaines de millions de francs Cfa, sans aucun acte en contrepartie. Les sommes étaient déposées en cash par Victor Tendeng, un gendarme affecté au service de Karim Wade et qui démissionnera de la marée chaussée pour suivre son patron après la chute du régime Wade. Victor Tendeng sert présentement de chauffeur à Karim Wade et a été au volant du véhicule qui a conduit ce dernier le vendredi 15 mars 2013 au siège de la Crei au Point E.
L’autre principal porteur de valises auprès du cabinet de Me Patrica Lake Diop a été un autre gendarme au service de Karim Wade, son garde du corps Victor Kantoussan. L’enquête a pu établir que les sommes étaient déposées et reversées par un clerc de la notaire, en l’occurrence Fréderic Sagna dans le compte professionnel de l’étude notariale ouvert à la Sgbs. Après ces dépôts, Me Patricia Lake Diop émettait un chèque à partir de son compte pour payer des opérations que lui indiquaient Me Wade et son fils Karim. Me Patrica Lake Diop déclarera aux gendarmes avoir, après un certain temps, pris conscience des risques encourus pour demander à la famille Wade de faire déposer directement l’argent dans le compte bancaire et que les espèces sonnantes et trébuchantes ne transitaient plus physiquement par le cabinet. Cette mesure de précaution dictée par la notaire n’agréera pas les Wade et à partir de cet instant, la fréquence des opérations avait baissé. La mission d’inspection confiée à Antoine Diome, avait été ordonnée par Mandiogou Ndiaye qui était à l’époque procureur général près la Cour d’appel de Dakar et qui assurait à ce titre la surveillance des cabinets des notaires. Le rapport produit à la fin de la mission connaîtra un sort rocambolesque. En effet, suite à des désaccords avec le ministre de la Justice Me Madické Niang, Mandiogou Ndiaye, actuel président de la Crei, avait été relevé de ses fonctions de procureur général. Le magistrat Abdoulaye Bâ avait été nommé à la place.
Au moment où Antoine Diome bouclait sa mission d’inspection, un autre ministre de la Justice avait été nommé en la personne de Me El Hadji Amadou Sall. Ce dernier, informé des découvertes faites par le magistrat inspecteur et qui pourraient éclabousser gravement le Président Wade et sa famille, demandera au procureur général Abdoulaye Bâ d’instruire son jeune collègue de dresser deux rapports de la mission d’inspection. Me El Hadji Amadou Sall voulait un rapport exhaustif et précis sur toutes les constatations de dysfonctionnements et d’anomalies relevées mais aussi voulait un autre rapport édulcoré. Cette demande avait été formulée à l’endroit de Abdoulaye Bâ à l’issue d’une réunion de coordination des parquets tenue au ministère de la Justice. Ce jour-là, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, avait demandé à son procureur général de rester après la réunion pour qu’il lui parlât seul à seul.
Abdoulaye Ba répercutera la demande de sa hiérarchie à son collègue qui s’abrita derrière son serment de magistrat. La seule concession qu’acceptera le jeune magistrat, face à la demande insistante de son patron, a été de faire un rapport complet et exhaustif et d’en faire un autre dans lequel, le nom des personnes notamment du Président Wade serait enlevé. Le souci était de protéger l’institution que représentait le président de la République car on ne sait pas entre quelles mains un tel document pourrait tomber un jour ou l’autre. Que cherchait le ministre de la Justice avec ces deux rapports ? D’aucuns s’imaginent qu’il pourrait utiliser le rapport exhaustif comme une arme politique tandis que le rapport plus ou moins édulcoré pourrait rester dans le circuit administratif. Allez savoir !
De toute façon, Me Patricia Lake Diop, entendue à plusieurs reprises, a coopéré avec les enquêteurs. Elle n’avait vraiment pas le choix. Les faits l’accablent et elle a dû se faire violence pour briser l’omerta et parler. Elle ne pouvait se dérober, empêtrée dans des opérations qui pourraient lui valoir l’emprisonnement et la radiation du corps des notaires. En coopérant avec les enquêteurs, elle encourt de gros risques pour sa sécurité physique et celle de sa famille. Cette situation imposerait qu’elle et ses proches bénéficient d’une certaine protection. Dans certains pays, des témoins assez essentiels bénéficient d’un régime de protection et même d’immunité.
Me Patricia Lake Diop a, de toute façon, produit les minutes de tous les actes passés dans son cabinet pour le compte de Karim Wade. C’est ainsi qu’elle révélera avoir créé les Sociétés Istar immobilier, Istar Capital, Atlantic Holding, Terra Vision et Cd Media. A l’examen des pièces comptables à la base de la création de ces sociétés, les enquêteurs ont découvert que toutes les sommes avaient été versées en liquide par le chauffeur de Karim Wade, Victor Tendeng. Il apparaît aussi, que toutes ces sociétés avaient le même propriétaire en la personne de Patrick Joseph Ady Williams.
Patrick, le pote d’internat balance
Patrick Joseph Williams a été directeur général adjoint de Sénégal Handling Services, jusqu’à une période récente. Quels liens Patrick Joseph Ady Williams aurait-il avec Karim Wade ? L’intéressé, devenu très prolixe, l’explique lui-même aux enquêteurs. Il leur apprendra qu’il était camarade d’internat de Karim Wade au Collège Saint Martin à Pontoise en France entre 1984 et 1988. Patrick Joseph Williams est très vite passé à table pour soutenir que c’est Karim Wade qui l’avait fait venir au Sénégal pour lui demander de porter certaines affaires qu’il comptait mettre en place. «Je suis fils de chef d’Etat et j’occupe certaines fonctions officielles, cela ferait désordre que mon nom apparaisse dans certaines transactions commerciales surtout que je compte mener des activités politiques», lui aurait confié son ami Karim Wade.
En tout cas, Patrick Williams affirme ne rien savoir des sociétés inscrites en son nom. «Après que Karim Wade avait fait venir la notaire à son bureau pour nous présenter l’un à l’autre, je passais au cabinet de la notaire pour signer des documents chaque fois que Me Patrica Lake Diop me demandait de le faire.» Interrogé sur cette question, Karim Wade a soutenu qu’il cherchait simplement à aider un ami qui était dans des difficultés. Les deux amis de collège avaient été confrontés par les enquêteurs et Patrick Joseph Williams a maintenu ses déclarations
Makhady
En Mars, 2013 (15:19 PM)Yatt
En Mars, 2013 (15:23 PM)Si Karim Wade s'est réellement "payé la tête des gendarmes", constatons que ces derniers sont devenus outrageusement "siwlissé". Dans un passé encore très récent de pareils "civilités" auraient valu à son auteur une gifle qui retentira encore dans la tête du destinataire au moins dix ans après !
Merci pour les détails fournis par "J'EN SAIS TROP" et " *EMMIGRE I" qui explicitent ce que l'on savait déjà sur le volet intimidation, racket et kidnapping (arrestation à la gendarmerie de Lamine Gueye patron de la CSTTAO).
Mais notre Lascar planqué n'est pas allé loin pour cette trouvaille : son père lui a appris que " tout sénégalais a un prix et qu'ils étaient tous esclave dans l'âme surtout dans la justice" et lui a montré le chemin avec M. Idrissa SECK.
Ibraa
En Mars, 2013 (15:36 PM)La Replique
En Mars, 2013 (15:38 PM)J'en Sais Trop
En Mars, 2013 (15:54 PM)Le sauve-qui-peut des amis de Karim
Les investigations auront été longues pour démêler l’écheveau sur les biens supposés mal acquis de Karim Wade. Une mise en demeure lui a été servie le vendredi 15 mars 2013, pour justifier la licéité de son patrimoine évalué à plus de 693 milliards de francs Cfa. La justification de ce patrimoine doit se faire dans un délai d’un mois conformément à la procédure devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). En dépit de la mise en demeure, l’enquête se poursuit avec notamment des demandes d’entraide judiciaire envoyées dans de nombreux pays comme la France, Monaco, les Etats-Unis notamment.
L’enquête conduite par la Section de recherches de la Gendarmerie nationale a abouti à des révélations ahurissantes. Tant le patrimoine découvert est colossal mais surtout le modus operandi utilisé pour masquer les opérations a permis de convaincre les enquêteurs qu’ils ne sauraient être sûrs d’avoir fait le tour de la fortune du fils du Président Wade. Il faut dire que si l’enquête a abouti à de grosses découvertes, c’est qu’en vérité de nombreux témoins ont collaboré avec les enquêteurs. Les menaces, qui pesaient sur la responsabilité personnelle des uns et les autres, ont poussé de nombreuses personnes entendues à «causer bien volontiers» avec les gendarmes. D’ailleurs, dans cette situation de sauve-qui-peut, des témoins ont spontanément saisi les enquêteurs pour leur raconter ce qu’ils savaient des opérations réalisées par Karim Wade. Dans le lot des témoins figurent des notaires, des personnes au service de Karim Wade mais aussi certains de ses anciens amis de collège qu’il avait utilisés comme des porteurs de parts dans le capital de ses nombreuses sociétés. C’est comme qui dirait que chacun s’était fait un point d’honneur de dire ce qu’il en savait dans l’espoir d’être ainsi épargné.
La notaire Me Patricia Lake Diop passe à table
La première cible des enquêteurs dans le milieu des notaires a été Me Patricia Lake Diop qui passait pour être la notaire attitrée de la famille du Président Abdoulaye Wade. Me Patricia Lake Diop est membre par alliance de cette famille. Elle est l’épouse de Aziz Diop, fils de Awa Wade, une sœur du Président Abdoulaye Wade. C’est donc dire que Patricia Lake Diop est une belle cousine de Karim Wade. Le Parquet spécial de la Crei avait de bonnes raisons de s’intéresser au Cabinet de Me Diop et pour cause. Il est de notoriété publique que l’étude de Patricia Lake Diop était l’officine principale de blanchiment d’argent pour les Wade. Il s’y ajoute que des membres de la Crei avaient déjà une connaissance précise de ce qui se faisait dans cette étude notariale. Ils savaient ce qu’il fallait y chercher, où et comment. En effet, l’un des magistrats du Parquet spécial, Antoine Diome, avait déjà eu à effectuer en 2009 une mission d’inspection dans ce Cabinet au temps où il officiait au Parquet général de la Cour d’appel de Dakar. Déjà, le magistrat avait identifié un vaste réseau de blanchiment d’argent opéré par le Président Wade et des membres de sa famille par le biais de ce cabinet de la première femme sénégalaise nommée notaire pour avoir bénéficié d’une charge en 1981. L’activité principale du cabinet apparaissait en quelque sorte comme une véritable «buanderie». Les membres de la famille Wade faisaient déposer régulièrement d’importantes sommes d’argent, des centaines de millions de francs Cfa, sans aucun acte en contrepartie. Les sommes étaient déposées en cash par Victor Tendeng, un gendarme affecté au service de Karim Wade et qui démissionnera de la marée chaussée pour suivre son patron après la chute du régime Wade. Victor Tendeng sert présentement de chauffeur à Karim Wade et a été au volant du véhicule qui a conduit ce dernier le vendredi 15 mars 2013 au siège de la Crei au Point E.
L’autre principal porteur de valises auprès du cabinet de Me Patrica Lake Diop a été un autre gendarme au service de Karim Wade, son garde du corps Victor Kantoussan. L’enquête a pu établir que les sommes étaient déposées et reversées par un clerc de la notaire, en l’occurrence Fréderic Sagna dans le compte professionnel de l’étude notariale ouvert à la Sgbs. Après ces dépôts, Me Patricia Lake Diop émettait un chèque à partir de son compte pour payer des opérations que lui indiquaient Me Wade et son fils Karim. Me Patrica Lake Diop déclarera aux gendarmes avoir, après un certain temps, pris conscience des risques encourus pour demander à la famille Wade de faire déposer directement l’argent dans le compte bancaire et que les espèces sonnantes et trébuchantes ne transitaient plus physiquement par le cabinet. Cette mesure de précaution dictée par la notaire n’agréera pas les Wade et à partir de cet instant, la fréquence des opérations avait baissé. La mission d’inspection confiée à Antoine Diome, avait été ordonnée par Mandiogou Ndiaye qui était à l’époque procureur général près la Cour d’appel de Dakar et qui assurait à ce titre la surveillance des cabinets des notaires. Le rapport produit à la fin de la mission connaîtra un sort rocambolesque. En effet, suite à des désaccords avec le ministre de la Justice Me Madické Niang, Mandiogou Ndiaye, actuel président de la Crei, avait été relevé de ses fonctions de procureur général. Le magistrat Abdoulaye Bâ avait été nommé à la place.
Au moment où Antoine Diome bouclait sa mission d’inspection, un autre ministre de la Justice avait été nommé en la personne de Me El Hadji Amadou Sall. Ce dernier, informé des découvertes faites par le magistrat inspecteur et qui pourraient éclabousser gravement le Président Wade et sa famille, demandera au procureur général Abdoulaye Bâ d’instruire son jeune collègue de dresser deux rapports de la mission d’inspection. Me El Hadji Amadou Sall voulait un rapport exhaustif et précis sur toutes les constatations de dysfonctionnements et d’anomalies relevées mais aussi voulait un autre rapport édulcoré. Cette demande avait été formulée à l’endroit de Abdoulaye Bâ à l’issue d’une réunion de coordination des parquets tenue au ministère de la Justice. Ce jour-là, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, avait demandé à son procureur général de rester après la réunion pour qu’il lui parlât seul à seul.
Abdoulaye Ba répercutera la demande de sa hiérarchie à son collègue qui s’abrita derrière son serment de magistrat. La seule concession qu’acceptera le jeune magistrat, face à la demande insistante de son patron, a été de faire un rapport complet et exhaustif et d’en faire un autre dans lequel, le nom des personnes notamment du Président Wade serait enlevé. Le souci était de protéger l’institution que représentait le président de la République car on ne sait pas entre quelles mains un tel document pourrait tomber un jour ou l’autre. Que cherchait le ministre de la Justice avec ces deux rapports ? D’aucuns s’imaginent qu’il pourrait utiliser le rapport exhaustif comme une arme politique tandis que le rapport plus ou moins édulcoré pourrait rester dans le circuit administratif. Allez savoir !
De toute façon, Me Patricia Lake Diop, entendue à plusieurs reprises, a coopéré avec les enquêteurs. Elle n’avait vraiment pas le choix. Les faits l’accablent et elle a dû se faire violence pour briser l’omerta et parler. Elle ne pouvait se dérober, empêtrée dans des opérations qui pourraient lui valoir l’emprisonnement et la radiation du corps des notaires. En coopérant avec les enquêteurs, elle encourt de gros risques pour sa sécurité physique et celle de sa famille. Cette situation imposerait qu’elle et ses proches bénéficient d’une certaine protection. Dans certains pays, des témoins assez essentiels bénéficient d’un régime de protection et même d’immunité.
Me Patricia Lake Diop a, de toute façon, produit les minutes de tous les actes passés dans son cabinet pour le compte de Karim Wade. C’est ainsi qu’elle révélera avoir créé les Sociétés Istar immobilier, Istar Capital, Atlantic Holding, Terra Vision et Cd Media. A l’examen des pièces comptables à la base de la création de ces sociétés, les enquêteurs ont découvert que toutes les sommes avaient été versées en liquide par le chauffeur de Karim Wade, Victor Tendeng. Il apparaît aussi, que toutes ces sociétés avaient le même propriétaire en la personne de Patrick Joseph Ady Williams.
Patrick, le pote d’internat balance
Patrick Joseph Williams a été directeur général adjoint de Sénégal Handling Services, jusqu’à une période récente. Quels liens Patrick Joseph Ady Williams aurait-il avec Karim Wade ? L’intéressé, devenu très prolixe, l’explique lui-même aux enquêteurs. Il leur apprendra qu’il était camarade d’internat de Karim Wade au Collège Saint Martin à Pontoise en France entre 1984 et 1988. Patrick Joseph Williams est très vite passé à table pour soutenir que c’est Karim Wade qui l’avait fait venir au Sénégal pour lui demander de porter certaines affaires qu’il comptait mettre en place. «Je suis fils de chef d’Etat et j’occupe certaines fonctions officielles, cela ferait désordre que mon nom apparaisse dans certaines transactions commerciales surtout que je compte mener des activités politiques», lui aurait confié son ami Karim Wade.
En tout cas, Patrick Williams affirme ne rien savoir des sociétés inscrites en son nom. «Après que Karim Wade avait fait venir la notaire à son bureau pour nous présenter l’un à l’autre, je passais au cabinet de la notaire pour signer des documents chaque fois que Me Patrica Lake Diop me demandait de le faire.» Interrogé sur cette question, Karim Wade a soutenu qu’il cherchait simplement à aider un ami qui était dans des difficultés. Les deux amis de collège avaient été confrontés par les enquêteurs et Patrick Joseph Williams a maintenu ses déclarations
J'en Sais Trop
En Mars, 2013 (16:00 PM)http://www.dakaractu.com/Le-dossier-d-enquete-du-fils-de-Wade-revele-ses-secrets-Sommet-d-un-krim-concret-Les-notaires-Patricia-Lake-Diop-et_a40824.html
Linguére
En Mars, 2013 (16:06 PM)Le modus operandi adopté par karim était d'obliger la direction à vendre le phosphate à un prix inférieur aux couts de production à son ami (prete-nom?) Godard.
C'est à dire l'usine produit par exemple à 8F et leurs vend à 5F.
Au moment ou le cours mondial du phosphate était en hausse.
c'est comme cela qu'ils ont coulé les ICS
J'en Sais Trop
En Mars, 2013 (16:06 PM)Bob Marley
En Mars, 2013 (16:13 PM)Le bilan de Macky c pas pour maintenant pour qui connait ce qu'est un Etat, surtout un Etat qui n'existait plus avec Wade!
Le Procureur fera son travail pour dire le droit,Macky aussi,s'il ne réalise rien sera sanctionné-Si la Constitution n'est pas changée,il a un mandat de 7 ans .
Sebi
En Mars, 2013 (16:25 PM)Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
En Mars, 2013 (16:36 PM)Il predisait aussi le sejour a gnouff d'un certain RIMKA; que lui-meme pouvait aller le checher partout ou il pouvait se trouver (sous les jambes de l'Emir du Koweit, par example) pour le remettre a la justice. Oh!, no no no no, SJD, nous t'epargnons de tout cela, il est bien dans nos murs.... Le mondre s'effondre! ( Chinua Achebe)
Exsopiste
En Mars, 2013 (16:42 PM)Sorciernoir
En Mars, 2013 (16:45 PM)You
En Mars, 2013 (16:51 PM)Il a use du titre de son pere Abdoulaye Wade, President du Senegal pour arnaquer les Senegalais. Certes, il a ete tres doue pour le montage de toutes ses compagnies mais au detriment du peuple senegalais mais a quel prix. j'ai toujours soutenu que les Senegalais decouvriront un jour le mal que le regime de Wade a fait au peuple senegalais. Les senegalais ne peuvent pas imaginer tout le tort que Wade a commis lorsqu'il a ete elu a la tete de ce pays par les Senegalais. Il a use de son pouvoir de meme que son fils pour aneantir les pauvres senegalais. What goes around comes around! Dieu n'attends plus le jour du dernier jugement pour punir les gens. Il les fait vivre la realite avant leur mort.
je salue la pertinence des informations fournies par "Immigre" qui vit actuellement aux USA. Cela montre que Karim avait cree une sorte de mafia au Senegal, et l'avenement de la deuxieme alternance a fait chavirer leur plan.
Karim merite la prison et le remboursement des biens voles.
Wassalam
Ahlan Wa Sahlan
En Mars, 2013 (16:56 PM)Dada
En Mars, 2013 (17:20 PM)Huile
En Mars, 2013 (18:30 PM)Pourquoi ne parle t-on pas de la privatisation de la Sonacos? Karim s'est enrichi sur le dos de nos pauvres paysans sans bourse déliée, par le biais de son homme de main Abas Jaber.
Wawe
En Mars, 2013 (19:31 PM)En effet ce sont des bonbons au cue cue...des suppositoires au piment...
A Reubess, en contact avec les rats, les poux, etc...ce fils de Wade arrêtera de considérer les Sénégalais comme des demeurés..
Verite Verite !!!
En Mars, 2013 (19:33 PM)Le sauve-qui-peut des amis de Karim
Les investigations auront été longues pour démêler l’écheveau sur les biens supposés mal acquis de Karim Wade. Une mise en demeure lui a été servie le vendredi 15 mars 2013, pour justifier la licéité de son patrimoine évalué à plus de 693 milliards de francs Cfa. La justification de ce patrimoine doit se faire dans un délai d’un mois conformément à la procédure devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). En dépit de la mise en demeure, l’enquête se poursuit avec notamment des demandes d’entraide judiciaire envoyées dans de nombreux pays comme la France, Monaco, les Etats-Unis notamment.
L’enquête conduite par la Section de recherches de la Gendarmerie nationale a abouti à des révélations ahurissantes. Tant le patrimoine découvert est colossal mais surtout le modus operandi utilisé pour masquer les opérations a permis de convaincre les enquêteurs qu’ils ne sauraient être sûrs d’avoir fait le tour de la fortune du fils du Président Wade. Il faut dire que si l’enquête a abouti à de grosses découvertes, c’est qu’en vérité de nombreux témoins ont collaboré avec les enquêteurs. Les menaces, qui pesaient sur la responsabilité personnelle des uns et les autres, ont poussé de nombreuses personnes entendues à «causer bien volontiers» avec les gendarmes. D’ailleurs, dans cette situation de sauve-qui-peut, des témoins ont spontanément saisi les enquêteurs pour leur raconter ce qu’ils savaient des opérations réalisées par Karim Wade. Dans le lot des témoins figurent des notaires, des personnes au service de Karim Wade mais aussi certains de ses anciens amis de collège qu’il avait utilisés comme des porteurs de parts dans le capital de ses nombreuses sociétés. C’est comme qui dirait que chacun s’était fait un point d’honneur de dire ce qu’il en savait dans l’espoir d’être ainsi épargné.
La notaire Me Patricia Lake Diop passe à table
La première cible des enquêteurs dans le milieu des notaires a été Me Patricia Lake Diop qui passait pour être la notaire attitrée de la famille du Président Abdoulaye Wade. Me Patricia Lake Diop est membre par alliance de cette famille. Elle est l’épouse de Aziz Diop, fils de Awa Wade, une sœur du Président Abdoulaye Wade. C’est donc dire que Patricia Lake Diop est une belle cousine de Karim Wade. Le Parquet spécial de la Crei avait de bonnes raisons de s’intéresser au Cabinet de Me Diop et pour cause. Il est de notoriété publique que l’étude de Patricia Lake Diop était l’officine principale de blanchiment d’argent pour les Wade. Il s’y ajoute que des membres de la Crei avaient déjà une connaissance précise de ce qui se faisait dans cette étude notariale. Ils savaient ce qu’il fallait y chercher, où et comment. En effet, l’un des magistrats du Parquet spécial, Antoine Diome, avait déjà eu à effectuer en 2009 une mission d’inspection dans ce Cabinet au temps où il officiait au Parquet général de la Cour d’appel de Dakar. Déjà, le magistrat avait identifié un vaste réseau de blanchiment d’argent opéré par le Président Wade et des membres de sa famille par le biais de ce cabinet de la première femme sénégalaise nommée notaire pour avoir bénéficié d’une charge en 1981. L’activité principale du cabinet apparaissait en quelque sorte comme une véritable «buanderie». Les membres de la famille Wade faisaient déposer régulièrement d’importantes sommes d’argent, des centaines de millions de francs Cfa, sans aucun acte en contrepartie. Les sommes étaient déposées en cash par Victor Tendeng, un gendarme affecté au service de Karim Wade et qui démissionnera de la marée chaussée pour suivre son patron après la chute du régime Wade. Victor Tendeng sert présentement de chauffeur à Karim Wade et a été au volant du véhicule qui a conduit ce dernier le vendredi 15 mars 2013 au siège de la Crei au Point E.
L’autre principal porteur de valises auprès du cabinet de Me Patrica Lake Diop a été un autre gendarme au service de Karim Wade, son garde du corps Victor Kantoussan. L’enquête a pu établir que les sommes étaient déposées et reversées par un clerc de la notaire, en l’occurrence Fréderic Sagna dans le compte professionnel de l’étude notariale ouvert à la Sgbs. Après ces dépôts, Me Patricia Lake Diop émettait un chèque à partir de son compte pour payer des opérations que lui indiquaient Me Wade et son fils Karim. Me Patrica Lake Diop déclarera aux gendarmes avoir, après un certain temps, pris conscience des risques encourus pour demander à la famille Wade de faire déposer directement l’argent dans le compte bancaire et que les espèces sonnantes et trébuchantes ne transitaient plus physiquement par le cabinet. Cette mesure de précaution dictée par la notaire n’agréera pas les Wade et à partir de cet instant, la fréquence des opérations avait baissé. La mission d’inspection confiée à Antoine Diome, avait été ordonnée par Mandiogou Ndiaye qui était à l’époque procureur général près la Cour d’appel de Dakar et qui assurait à ce titre la surveillance des cabinets des notaires. Le rapport produit à la fin de la mission connaîtra un sort rocambolesque. En effet, suite à des désaccords avec le ministre de la Justice Me Madické Niang, Mandiogou Ndiaye, actuel président de la Crei, avait été relevé de ses fonctions de procureur général. Le magistrat Abdoulaye Bâ avait été nommé à la place.
Au moment où Antoine Diome bouclait sa mission d’inspection, un autre ministre de la Justice avait été nommé en la personne de Me El Hadji Amadou Sall. Ce dernier, informé des découvertes faites par le magistrat inspecteur et qui pourraient éclabousser gravement le Président Wade et sa famille, demandera au procureur général Abdoulaye Bâ d’instruire son jeune collègue de dresser deux rapports de la mission d’inspection. Me El Hadji Amadou Sall voulait un rapport exhaustif et précis sur toutes les constatations de dysfonctionnements et d’anomalies relevées mais aussi voulait un autre rapport édulcoré. Cette demande avait été formulée à l’endroit de Abdoulaye Bâ à l’issue d’une réunion de coordination des parquets tenue au ministère de la Justice. Ce jour-là, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, avait demandé à son procureur général de rester après la réunion pour qu’il lui parlât seul à seul.
Abdoulaye Ba répercutera la demande de sa hiérarchie à son collègue qui s’abrita derrière son serment de magistrat. La seule concession qu’acceptera le jeune magistrat, face à la demande insistante de son patron, a été de faire un rapport complet et exhaustif et d’en faire un autre dans lequel, le nom des personnes notamment du Président Wade serait enlevé. Le souci était de protéger l’institution que représentait le président de la République car on ne sait pas entre quelles mains un tel document pourrait tomber un jour ou l’autre. Que cherchait le ministre de la Justice avec ces deux rapports ? D’aucuns s’imaginent qu’il pourrait utiliser le rapport exhaustif comme une arme politique tandis que le rapport plus ou moins édulcoré pourrait rester dans le circuit administratif. Allez savoir !
De toute façon, Me Patricia Lake Diop, entendue à plusieurs reprises, a coopéré avec les enquêteurs. Elle n’avait vraiment pas le choix. Les faits l’accablent et elle a dû se faire violence pour briser l’omerta et parler. Elle ne pouvait se dérober, empêtrée dans des opérations qui pourraient lui valoir l’emprisonnement et la radiation du corps des notaires. En coopérant avec les enquêteurs, elle encourt de gros risques pour sa sécurité physique et celle de sa famille. Cette situation imposerait qu’elle et ses proches bénéficient d’une certaine protection. Dans certains pays, des témoins assez essentiels bénéficient d’un régime de protection et même d’immunité.
Me Patricia Lake Diop a, de toute façon, produit les minutes de tous les actes passés dans son cabinet pour le compte de Karim Wade. C’est ainsi qu’elle révélera avoir créé les Sociétés Istar immobilier, Istar Capital, Atlantic Holding, Terra Vision et Cd Media. A l’examen des pièces comptables à la base de la création de ces sociétés, les enquêteurs ont découvert que toutes les sommes avaient été versées en liquide par le chauffeur de Karim Wade, Victor Tendeng. Il apparaît aussi, que toutes ces sociétés avaient le même propriétaire en la personne de Patrick Joseph Ady Williams.
Patrick, le pote d’internat balance
Patrick Joseph Williams a été directeur général adjoint de Sénégal Handling Services, jusqu’à une période récente. Quels liens Patrick Joseph Ady Williams aurait-il avec Karim Wade ? L’intéressé, devenu très prolixe, l’explique lui-même aux enquêteurs. Il leur apprendra qu’il était camarade d’internat de Karim Wade au Collège Saint Martin à Pontoise en France entre 1984 et 1988. Patrick Joseph Williams est très vite passé à table pour soutenir que c’est Karim Wade qui l’avait fait venir au Sénégal pour lui demander de porter certaines affaires qu’il comptait mettre en place. «Je suis fils de chef d’Etat et j’occupe certaines fonctions officielles, cela ferait désordre que mon nom apparaisse dans certaines transactions commerciales surtout que je compte mener des activités politiques», lui aurait confié son ami Karim Wade.
En tout cas, Patrick Williams affirme ne rien savoir des sociétés inscrites en son nom. «Après que Karim Wade avait fait venir la notaire à son bureau pour nous présenter l’un à l’autre, je passais au cabinet de la notaire pour signer des documents chaque fois que Me Patrica Lake Diop me demandait de le faire.» Interrogé sur cette question, Karim Wade a soutenu qu’il cherchait simplement à aider un ami qui était dans des difficultés. Les deux amis de collège avaient été confrontés par les enquêteurs et Patrick Joseph Williams a maintenu ses déclarations
Thiéye
En Mars, 2013 (20:56 PM)Ha Hs
En Mars, 2013 (21:04 PM)Le jour ou la lumière sera faite sur cette société, c'est tout le Sénégal qui tombera des nues.
Il y a du grain à moudre, et c'est au peuple d'exiger que justice soit faite.
Le message du 23 Mars est clair et sans appel.
Les Gros Mensonges..........
En Mars, 2013 (21:59 PM)Paco
En Mars, 2013 (22:12 PM)Vous Jugez Et Condamner.......
En Mars, 2013 (22:15 PM)Poseidon Badji
En Février, 2024 (19:05 PM)@tweople Republic
En Mars, 2013 (23:12 PM)Papi
En Mars, 2013 (23:14 PM)Dousey317
En Mars, 2013 (10:11 AM)Médina
En Mars, 2013 (11:24 AM)Participer à la Discussion