La Cour d’assises de Saint-Louis a condamné à la perpétuité, par contumace, mercredi, l’accusé Chérif Amdal Mamour Guèye, pour le crime d’incendie volontaire d’un lieu habité et a prononcé un mandat d’arrêt contre lui.
La gendarmerie a été saisie d’une plainte de Madiop Sarr contre l’accusé et dix autres individus pour rébellion et incendie volontaire remontant au 14 août 2008. La responsabilité de Chérif et sa bande fut établie dans l’incendie du navire coréen où ils avaient un contrat de pêche de 80 jours.
Ils ont étalé au grand jour leur état d’âme après quelques jours passés en haute mer prétextant la rareté du poisson dans les lieux choisis pour demander d’aller voir ailleurs. ''Ce qui était impossible'', a dit le responsable du navire.
Furieux, ils ont alors décidé avec des armes blanches et des bombes à gaz de s’attaquer à l’équipage mettant le feu sur le navire qui avait à bord 240 passagers après y avoir déversé 800 litres d’essence.
Ils n’ont dû leur salut qu’à la rapidité des secours qui, avec l’aide d’extincteurs, ont maitrisé les flammes qui se répandaient, alors que Chérif et sa bande avaient mis la main sur une pirogue pour s’échapper et revenir à Saint-Louis.
Ils retournent sur les lieux, lorsqu’ils ont été informés que le feu a été maitrisé.
A l’enquête préliminaire, Chérif a nié les faits et avancé des divergences sur le choix du lieu avec Madiop Sarr pour expliquer ses accusations. Il a reconnu avoir refusé de travailler dans ces conditions mais s’en est limité là.
Chérif Amdal Mamour Guèye a en outre dit avoir été réveillé par le bruit des sauveteurs et essayé de rejoindre une pirogue pour s’éloigner de l’incendie mais a décidé de retourner après sa maîtrise.
Le reste de la bande a adopté la même ligne de défense. Sidy Wade et Souleymane Ndiaye ont soutenu devant les gendarmes et à l’instruction avoir eu des informations sur la responsabilité de Cherif Amdal Mamour Guèye sur cet incendie sans pour autant être capables de mouiller les autres membres de la bande qui ont eu un non-lieu durant l’instruction.
L’avocat général, pour qui la responsabilité de l’accusé est établie, a demandé une peine de cinq ans aux travaux forcés. Mais la cour est allée au-delà en le condamnant à la perpétuité.
Bénéficiant d’une liberté provisoire, depuis août 2007, après un an de détention préventive, Chérif Amdal Mamour Guèye a disparu de la circulation, depuis lors.
3 Commentaires
Sournaleux
En Juillet, 2013 (00:04 AM)@sounaleux
En Juillet, 2013 (00:22 AM)Kévin
En Juillet, 2013 (01:17 AM)Participer à la Discussion