La chambre criminelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Saint-Louis (nord) a condamné mercredi à huit ans d’emprisonnement ferme un homme âgé d’une quarantaine d’années, pour tentative de meurtre, a constaté l’APS.
Le TGI s’est écarté de la décision du ministère public, qui a requis vingt ans de travaux forcés contre l’accusé.
Il a, en outre, condamné le prévenu à payer à la partie civile six millions de francs CFA de dommages et intérêts, en guise de réparation des préjudices subis par la victime, de nationalité française.
Les faits pour lesquels l’accusé comparaissait au palais de justice de Saint-Louis remontent au 10 novembre 2013.
Peu avant cinq heures du matin, ce jour-là, le prévenu se présente au commissariat central de Police de Saint-Louis pour mettre les policiers au courant d’une supposée tentative de suicide de son employeur, un ressortissant français, gérant de bar dans la ville.
Le barman aurait tenté de mettre fin à ses jours en se donnant des coups de couteau dans plusieurs parties de son corps, a dit le vigile du bar aux policiers.
Arrivés sur les lieux, selon l’acte d’accusation, les agents de police n’ont pas trouvé la victime sur place.
Elle a été évacuée d’urgence à l’hôpital. Les policiers relèvent des flaques de sang sur le carrelage du bar et des éclaboussures de sang sur le mur et le bac à ordures.
Les agents de Police se rendent ensuite à l’hôpital pour voir la victime. Ils relèvent sur son corps une blessure profonde sur le côté gauche du thorax, qui laisse entrevoir le cœur, et une ouverture de l’abdomen ayant provoqué une sortie des viscères.
Avant de perdre connaissance, la victime a pu déclarer aux policiers avoir été attaqué et poignardé par le vigile.
Une version que ce dernier a toujours contestée, en faisant valoir que son patron, en prise avec les difficultés de la vie et ivre au moment des fais, aurait tenté de se suicider.
Devant la barre, le prévenu et la victime ont réitéré chacun les déclarations faites à l’enquête. Bref, la version de l’un contre celle de l’autre. D’autant qu’aucun témoin n’a assisté à l’incident, qui a eu lieu aux environs de quatre heures du matin après le départ du dernier client du bar.
La comparution des premières personnes arrivées sur les lieux du drame, la femme de la victime, son associé et son fils adoptif n’ont pas permis d’élucider l’affaire. Une affaire d’autant plus complexe que le plaignant a décrit son agresseur présumé comme "un homme correct, sans problème", avec lequel il collabore depuis treize ans.
"Je ne m’explique pas son geste. J’ai été le premier à être surpris. Nous n’avions aucun différend et il ne m’avait fait part d’aucun souci.
C’est quelqu’un d’honnête", a déclaré le plaignant devant la barre.
Le prévenu, un ancien militaire ayant servi en Casamance (sud), a également nié l’existence d’un différend avec son employeur.
Tentative de meurtre ? Tentative de suicide ? En fin de compte, le président de la chambre criminelle et ses assesseurs ont répondu par l’affirmative à la première question, à en juger par le verdict.
La prévenu, condamné à passer les six prochaines années de sa vie derrière les barreaux, aurait pu écoper d’une peine plus lourde n’eût été probablement la brillante plaidoirie des deux avocats de la défense.
AKS/ESF
Le TGI s’est écarté de la décision du ministère public, qui a requis vingt ans de travaux forcés contre l’accusé.
Il a, en outre, condamné le prévenu à payer à la partie civile six millions de francs CFA de dommages et intérêts, en guise de réparation des préjudices subis par la victime, de nationalité française.
Les faits pour lesquels l’accusé comparaissait au palais de justice de Saint-Louis remontent au 10 novembre 2013.
Peu avant cinq heures du matin, ce jour-là, le prévenu se présente au commissariat central de Police de Saint-Louis pour mettre les policiers au courant d’une supposée tentative de suicide de son employeur, un ressortissant français, gérant de bar dans la ville.
Le barman aurait tenté de mettre fin à ses jours en se donnant des coups de couteau dans plusieurs parties de son corps, a dit le vigile du bar aux policiers.
Arrivés sur les lieux, selon l’acte d’accusation, les agents de police n’ont pas trouvé la victime sur place.
Elle a été évacuée d’urgence à l’hôpital. Les policiers relèvent des flaques de sang sur le carrelage du bar et des éclaboussures de sang sur le mur et le bac à ordures.
Les agents de Police se rendent ensuite à l’hôpital pour voir la victime. Ils relèvent sur son corps une blessure profonde sur le côté gauche du thorax, qui laisse entrevoir le cœur, et une ouverture de l’abdomen ayant provoqué une sortie des viscères.
Avant de perdre connaissance, la victime a pu déclarer aux policiers avoir été attaqué et poignardé par le vigile.
Une version que ce dernier a toujours contestée, en faisant valoir que son patron, en prise avec les difficultés de la vie et ivre au moment des fais, aurait tenté de se suicider.
Devant la barre, le prévenu et la victime ont réitéré chacun les déclarations faites à l’enquête. Bref, la version de l’un contre celle de l’autre. D’autant qu’aucun témoin n’a assisté à l’incident, qui a eu lieu aux environs de quatre heures du matin après le départ du dernier client du bar.
La comparution des premières personnes arrivées sur les lieux du drame, la femme de la victime, son associé et son fils adoptif n’ont pas permis d’élucider l’affaire. Une affaire d’autant plus complexe que le plaignant a décrit son agresseur présumé comme "un homme correct, sans problème", avec lequel il collabore depuis treize ans.
"Je ne m’explique pas son geste. J’ai été le premier à être surpris. Nous n’avions aucun différend et il ne m’avait fait part d’aucun souci.
C’est quelqu’un d’honnête", a déclaré le plaignant devant la barre.
Le prévenu, un ancien militaire ayant servi en Casamance (sud), a également nié l’existence d’un différend avec son employeur.
Tentative de meurtre ? Tentative de suicide ? En fin de compte, le président de la chambre criminelle et ses assesseurs ont répondu par l’affirmative à la première question, à en juger par le verdict.
La prévenu, condamné à passer les six prochaines années de sa vie derrière les barreaux, aurait pu écoper d’une peine plus lourde n’eût été probablement la brillante plaidoirie des deux avocats de la défense.
AKS/ESF
2 Commentaires
Firenze
En Janvier, 2016 (12:34 PM)Anonyme
En Janvier, 2016 (18:42 PM)Participer à la Discussion