Les internationaux sénégalais constituent l’une des plus fortes colonies étrangères dans le championnat français et les représentants du pays de la Teranga sont généralement éloignés des démêlés avec la Justice française durant leur carrière professionnelle. C’est au crépuscule d’une brillante carrière en Ligue 1 française que Souleymane Diawara (champion de France avec Marseille et Bordeaux), teigneux défenseur aux mains gantées, vient d’en connaître. Ecroué il y a une semaine à Marseille, après une mise en examen pour extorsion et tentative d’extorsion au préjudice d’un vendeur de voitures de luxe, l’ancien défenseur des «Lions» (48 sélections dont 12 en phase finale de Coupe d’Afrique des Nations) est au cœur de l’affaire la plus médiatisée. Mais avant lui, deux autres internationaux sénégalais sont passés par la case «Justice» entre deux prestations sur les pelouses françaises.
EL HADJI OUSSEYNOU DIOUF (mars 2000). Conduite sans permis ayant provoqué un accident
A tout seigneur, tout honneur. Bad-boy autoproclamé, discours grincheux, dégaine de provocateur, El Hadji Ousseynou Diouf ne pouvait pas manquer un séjour en détention. Comme en Angleterre et au Sénégal, Dioufy s’est fait connaître des registres de la justice au pays de Marianne. C’était au tout début de sa carrière, à Sochaux (1998-1999) pour des infractions mineures qui avaient entraîné son transfert à Rennes (1999-2000), où il s’était fait également arrêter à plusieurs reprises, notamment pour conduite sans permis de conduire, dont une fois après avoir provoqué un accident nocturne en mars 2000, au bord d’une Berline qu’il avait louée et avec laquelle il avait fait plusieurs tonneaux, blessant grièvement, au passage, une étudiante française qui était dans la même voiture. De toutes ces affaires, Diouf s’était tiré avec plus ou moins de réussite, avec juste quelques billets d’euros en amende, des heures de sommeil sacrifiées en garde à vue et un transfert quelques mois plus tard. A Lens (2000-2002), l’ancien capitaine des «Lions» (62 sélections, 22 buts), qui enterre actuellement une longue carrière dans la sombre deuxième division malaisienne (Fc Sabah, le 11e club de sa carrière), s’était un temps assagi, avant de réveiller, en Angleterre (2002-2014), le Bad boy qui sommeillait en lui. Et de passer quelques fois, «dire bonjour» aux juges anglais. Chassez le naturel…
LAMINE DIATTA (mai 2000). Coups et blessures volontaires
Deux mois après Diouf, Lamine Diatta s’est également tristement distingué à l’aube de sa carrière. Alors qu’il n’était pas encore international, celui qui évoluait, lui aussi au Stade Rennais, au même titre que Diouf, s’était rendu coupable d’une bagarre à la sortie d’une boîte de nuit. En compagnie de ses coéquipiers David Sommeil et Christian Bassila, Lamine Diatta s’est battu avec deux employés d’un bar du centre-ville de Rennes. Bilan : une Itt de 10 jours pour l’un des employés du bar, 3 jours pour son collègue. L’affaire ayant fait grand bruit, le président du club, François Pinault, n’avait pas hésité à faire le ménage dès le marché des transferts suivants ces mésaventures. El Hadji Diouf, David Sommeil et Christian Bassila furent tous transférés, seul Lamine Diatta réussit à rester au club qui tient tant à son image.
PAPE THIAW (mai 2008), violence conjugale. Condamné puis blanchi
Pape Thiaw n’est ni Diawara ni Diatta, encore moins Diouf. Des quatre, c’est le moins connu et c’est également celui qui présente le palmarès le moins reluisant. Mais, Pape Thiaw, 26 matches et 6 buts en Ligue 1 à son actif (Fc Metz), a eu, lui aussi, sa part d’infortunes avec la Justice française. C’était en mai 2008. Deux ans plus tard, dans un entretien avec nos confrères du quotidien français «La Dépêche», le joueur, alors attrait à la barre pour violence conjugale et condamné par défaut, est revenu sur les faits, pour clamer son innocence. Morceaux choisis : «Il y a eu des incidents dans mon couple et c’est quelque chose que je regrette énormément. Je ne veux pas trop rentrer dans les détails, mais ça m’a beaucoup handicapé. Le mandat d’arrêt a été exécuté avec une condamnation à une année de prison. Mais j’ai été condamné par défaut, car je ne me suis pas présenté à l’audience. A l’époque, je venais de subir une opération et donc je n’ai pas pu me présenter au tribunal. Raison pour laquelle, le juge a été sévère à mon endroit, ce que je comprends. Dans un second temps, je suis allé m’expliquer devant le juge et j’ai été placé sous surveillance dans un hôpital pendant 20 jours. Par la suite, mon avocat a fait appel de la condamnation. Et au second procès, j’ai été blanchi par la Justice française. J’ai juste fait 20 jours en hôpital surveillé. Si j’avais fait une année en prison, je ne serai pas allé jouer en Espagne par la suite. Lors du procès en appel, j’ai été totalement blanchi. Après ma liberté provisoire, on est passé au jugement. Aujourd’hui, mon casier est vide.» Dernier sur la liste, Souleymane Diawara espère avoir le même sort…
18 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2015 (17:52 PM)Oulio
En Avril, 2015 (19:29 PM)Encore un musulmenteur!
Anonyme
En Avril, 2015 (19:35 PM)Anonymeyhb
En Avril, 2015 (19:58 PM)Kamion
En Avril, 2015 (23:47 PM)Diouf
En Avril, 2015 (07:21 AM)Dykhar
En Avril, 2015 (08:29 AM)Saloum Saloum
En Avril, 2015 (09:28 AM)No comment
Anonyme
En Avril, 2015 (12:37 PM)Mustafa
En Avril, 2015 (13:38 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (14:26 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (15:00 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (21:24 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (12:34 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (17:16 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (17:28 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (08:49 AM)Anonyme
En Avril, 2015 (09:52 AM)Participer à la Discussion