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Le juge du 2e cabinet a inculpé et placé sous contrôle judicaire le policier congolais Paul Londe Mwilamwe pour tortures, actes de barbaries et assassinat dans le cadre du meurtre du président de l’organisation des droits de l’Homme la Voix des sans voix. Ce qui constitue une victoire les défenseurs des droits l’Homme.
C’était un combat des défenseurs des droits de l’Homme. Le policier congolais, Paul Londe Mwilamwe, secrétaire du général Paul Numbi, mis en cause dans l’assassinat de Floribert Chebeya, avait fuit la République démocratique du Congo (Rdc) pour échapper aux représailles du régime de Joseph Kabila. Mais, il a été rattrapé par la justice sénégalaise. Il a été inculpé vendredi par la juge du deuxième cabinet qui l’a placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du défenseur des droits de l’Homme congolais, Floribert Chebeya. Les délits visés sont tortures, actes de barbaries et assassinat.
Il est ainsi astreint par le magistrat instructeur de ne pas sortir du territoire national sans autorisation préalable, de se présenter le «dernier vendredi de chaque mois» au Tribunal, de faire part de tout changement d’adresse ultérieur et enfin de remettre au juge son passeport. L’inobservance d’une de ces mesures édictées à son encontre entraînerait son arrestation immédiate et sa mise sous mandat de dépôt.
Il faut rappeler qu’il a été jugé à Kinshasa par contumace et condamné à mort. Après l’assassinat de Floribert Chebeya, il avait fui en Zambie, en Tanzanie, au Kenya avant d’atterrir au Sénégal où il espérait un asile calme en comptant sur le respect des conventions internationales comme la non extradition vers un pays qui applique encore la peine de mort. Depuis son arrivée à Dakar, il était traqué par les défenseurs des droits de l’Homme qui réclamaient son inculpation. Face à la pression, les autorités judicaires ont cédé en procédant à son arrestation.
Il faut savoir que le major Paul Mwilambwe, condamné à mort pour sa participation à l’assassinat du militant des droits de l’Homme Floribert Chebeya, a toujours affirmé que ce meurtre avait été exécuté «sur ordre» du président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila. Responsable à l’époque de la sécurité des locaux où Chebeya a été assassiné, il avait soutenu qu’il avait été témoin du meurtre en juin 2010, et qu’un chef lui avait dit : «J’ai reçu l’ordre du président de la République par (le) canal du général John Numbi.» Le major Paul Mwilambwe avait déclaré avoir vu, d’abord à travers les caméras de surveillance, et constaté de visu comment les gardes du corps de l’Inspecteur général de la police congolaise, le général John Numbi, ont étranglé Chebeya après avoir couvert le visage de la victime d’un sac en plastique noir. Le major Mwilambwe avait réussi à s’extirper de la sécurité congolaise qui l’avait arrêté après cet assassinat et s’est réfugié depuis lors au Sénégal où il vit avec sa femme et ses six enfants.
Militant des droits de l’Homme
Militant respecté et connu, Floribert Chebeya, 47 ans, secrétaire exécutif de l’Ong La Voix des sans-voix, s’était rendu le 1er juin 2010 avec son chauffeur à l’Inspection générale de la police à Kinshasa pour un rendez-vous avec le général Numbi, chef de la police. Le corps de Floribert Chebeya avait été retrouvé dans sa voiture le 2 juin 2010, les poignets portant des marques de menottes. Celui de son chauffeur n‘a jamais été retrouvé. Le général Numbi, personnage important de Rdc, a été suspendu de ses fonctions. Il affirme n’avoir jamais donné rendez-vous à Floribert Chebeya. A la suite de l’enquête, huit policiers ont été mis en cause, et trois ont pris la fuite, dont Paul Mwilambwe.
Le 23 juin 2011, la Cour militaire de Kinshasa a condamné à mort le principal suspect, le colonel Daniel Mukalay, numéro 2 des services spéciaux de la police, ainsi que les trois policiers en fuite, jugés par contumace. Un autre policier a été condamné à la prison à perpétuité et trois ont été acquittés.
Le général Numbi, interrogé comme témoin lors du premier procès, a été mis hors de cause. Les parties civiles, qui le considèrent comme le «suspect numéro un», demandent qu’il soit de nouveau interrogé en appel. Ce qu’a refusé jusqu’à présent la Cour.
6 Commentaires
Alh
En Janvier, 2015 (10:26 AM)Quantité tres importante
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Escroquerie
En Janvier, 2015 (10:36 AM)Ras Le Bol
En Janvier, 2015 (10:41 AM)Kh
En Janvier, 2015 (13:50 PM)Diop
En Janvier, 2015 (14:02 PM)Saitane Togal
En Janvier, 2015 (01:05 AM)Participer à la Discussion