Le parquet de Brunswick (nord de l'Allemagne) a annoncé ce vendredi 27 avoir étendu une enquête déjà en cours à l'ancien patron de Volkswagen, Martin Winterkorn, soupçonné de fraude dans l'affaire des moteurs truqués du constructeur automobile allemand. "En raison des résultats actuels de l'enquête, le nombre de personnes inculpées a été élargi de 21 à 37 désormais. Parmi elles se trouve Martin Winterkorn", a déclaré le parquet dans un communiqué.
M. Winterkorn, déjà visé par une enquête sur des soupçons de manipulation de cours, s'était défendu la semaine dernière des accusations de dissimulation devant une commission parlementaire allemande, affirmant n'avoir rien su du trucage des moteurs diesel avant que le scandale n'éclate en septembre 2015.
Mais selon le parquet, les investigations menées, les données saisies par les enquêteurs ainsi que les auditions de témoins apportent des "éléments suffisants" laissant penser que M. Winterkorn a pu avoir été au courant plus tôt qu'il ne l'a dit de la tricherie.
Volkswagen avait admis en septembre 2015 avoir manipulé un logiciel sur 11 millions de ses véhicules dans le monde pour les faire passer pour moins polluants, une affaire révélée aux Etats-Unis. Peu après ces révélations, M. Winterkorn, réputé pour son perfectionnisme et surnommé "M. Qualité" au sein du groupe, avait annoncé sa démission.
Volkswagen a accepté début janvier de plaider coupable de fraude et de verser des pénalités supplémentaires de 4,3 milliards de dollars aux Etats-Unis pour clore les poursuites pénales liées aux moteurs diesel truqués, a annoncé mercredi le département de la Justice.
Ce mélange de pénalités civiles et criminelles lui permettra d'échapper à un procès et vient s'ajouter aux 17,5 milliards de dollars que le géant de l'automobile allemand s'est déjà engagé à débourser pour couvrir les coûts du scandale.
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