Les quotidiens traitent jeudi de nombreux sujets, dont la dernière
sortie du musicien sénégalais Ouza qui a annoncé, la veille à Dakar,
vouloir entamer une médiation entre le Sénégal et la Gambie, pour mettre
au différend entre les deux pays, suite à l’exécution de citoyens
sénégalais condamnés à mort dans ce pays voisin.
‘’La médiation de Ouza entre Dakar et le
tortionnaire de Banjul’’, annonce à sa Une Direct Info, selon qui le
musicien, ‘’très sensible à la crise’’ née de l’exécution de Sénégalais
en Gambie, fait ‘’parler son cœur’’ par cette entreprise de
conciliation.
‘’Je vais demander à mon ami intime (Yaya Jammeh) de m’envoyer un billet
pour la Gambie. Je vais parler avec lui car ma mission est de prêcher
la paix’’, a déclaré le musicien dans des propos rapportés par le même
quotidien.
‘’L’artiste Ouza souhaite rencontrer Jammeh et propose un Tribunal pénal
africain’’ pour diriger les dirigeants africains, renchérit Rewmi
quotidien, soulignant que le musicien se dit ‘’très choqué’’ par les
problèmes entre les deux pays voisins.
Ce qui n’empêche pas le quotidien Enquête de revenir largement sur
l’état de terreur, selon le journal, qui sévit en Gambie depuis
l’accession de Yaya Jammeh à la tête du pays. ‘’Jammeh, de lieutenant à
monarque’’, titre ainsi Enquête, notant que plus de 100 militaires et
civils ont été tués en Gambie en 18 ans de règne de l’actuel chef de
l’Etat gambien.
‘’En Gambie, le président Yaya Jammeh est le ministre de la Défense, le
commandant en chef de l’armée. Il nomme les gouverneurs, les chefs de
cantons et les chefs de village. Ses proches occupent des places de
choix dans la nomenclature administrative. Chez cet homme, la démocratie
est une aventure inhumaine dans toutes ses dimensions, du mystique à
l’irréel’’, commente Enquête.
‘’Ouza pend la défense de Yaya Jammeh’’, constate L’Observateur. ‘’La
Gambie est dans son droit…’’, justifie le musicien qui se paie la Une de
Walf Grand place. ‘’Il faut cesser de diaboliser le président Jammeh’’,
insiste-t-il dans d’autres propos cités de lui par La Tribune.
Les sujets politiques sont aussi traités par la presse. ‘’Les sénateurs
libéraux se rebellent’’ contre la suppression annoncée du Sénat,
rapporte ainsi L’Office. ‘’Les libéraux, largement majoritaires dans
cette chambre parlementaire, ont décidé d’opposer leur veto’’ au projet
de loi relatif à ce sujet, écrit-il.
Le président de la République Macky sall a annoncé vouloir déposer un
projet de loi visant la suppression du Sénat dont le budget de
fonctionnement, évalué à huit milliards environ, devrait être utilisé
pour la prise en charge du sinistre causé par les inondations.
Mais Jean-Paul Dias, le leader du Bloc des centristes gaïndé (BCG),
pourtant allié du président Macky Sall, ne semble également pas en
accord avec cette perspective. ‘’Rien ne saurait justifier cette
décision de supprimer le Sénat, dit-il. ‘’Le prétexte des inondations
est fallacieux’’, dit-ile encore.
‘’Le Bloc des centristes gaïndé n’approuve pas la suppression du Sénat.
Jean-Paul Dias et ses camarades (…) continuent à militer pour le retour
de cette institution parlementaire’’, rapporte le quotidien selon qui ce
parti suggère plutôt la suppression des ‘’niches de gaspillage’’.
Sud Quotidien annonce une reprise du travail à l’hôpital Principal de
Dakar, après la suspension d’une grève d’un mois environ entamée le 6
août, en attendant la signature d’un protocole d’accord entre la
direction de cet établissement hospitalier et les travailleurs.
Sur le même sujet, l’As annonce que le personnel du Sénat, ‘’dans la
tourmente, commet un avocat’’ pour défendre leurs droits. ‘’Auparavant,
les agents avaient demandé à Pape Diop d’intercéder auprès du chef de
l’Etat pour qu’ils soient reversés dans les institutions ou dans
l’administration’’, indique le journal.
Selon le journal, le mot d’ordre a été levé à la faveur de points
d’accords consistant en une ‘’légère évolution dans la différence de
traitement et des primes entre les médecins et les autres catégories de
personnels ainsi que le paiement des primes de risque pour les
contractuels’’.
‘’L’ARTP arrose et mouille’’, affiche Libération, poursuivant sa série
d’articles consacrés à la gestion de l’autorité de régulation des
télécommunications et des postes qui, selon ce journal, ‘’payait des
salaires à la Présidence, à la Primature et au ministère de la
Communication’’.
Libération ‘’a pris connaissance d’un nouvel épisode qui vient se
greffer à la longue série de scandales produites par cette agence ; une
affaire découverte depuis cinq années par l’Inspection générale d’Etat
(IGE), mais rangé dans les tiroirs (…)’’, annonce le journal parlant de
ce sujet évoqué plus haut.
Comme si on peinait à sortir de l’auberge, Le Pays au quotidien annonce
que les sites de recasement prévus pour reloger les sinistrés des
dernières sont inondations ‘’sont inondables’’, alors que Le Soleil
annonce que dans la vallée du fleuve Sénégal, 115 ha de riz se trouvent
menacés par la crue du fleuve.
BK
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