
Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), opérateur public en charge de la diffusion de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) au Sénégal, a publié un communiqué le 12 mars 2025 pour clarifier une situation liée au paiement des services de diffusion. Face à des rumeurs, TDS-SA informe l’opinion publique que « la TDS n’a procédé à aucune coupure et rappelle que les sommes dues par les chaînes de télévision ne sont pas des redevances mais plutôt des frais de diffusion ».
L’entreprise explique que, contrairement à une perception erronée, « pour supporter les charges de diffusion, les chaînes doivent payer à TDS des frais en contrepartie de leur présence sur le bouquet de la TNT ». Selon le communiqué, ces arriérés, estimés à « 577 millions, plus d’un demi-milliard de nos francs », restent impayés malgré la bonne volonté de TDS-SA à « continuer à supporter ces frais depuis plusieurs années » et l’engagement des chaînes à honorer cet engagement.
Dans un contexte de tensions, TDS-SA a pris une mesure technique récente : « Depuis quelques jours, le partenaire technique de TDS-SA a décidé de réduire la bande passante allouée pour une diffusion à l’échelle nationale des chaînes de la TNT ». Cette décision intervient après une situation où « la couverture du territoire des chaînes n’était plus maintenue » en raison de factures impayées, alors que le niveau de couverture était jugé satisfaisant auparavant.
Face à cette crise, TDS-SA appelle à la responsabilité collective : « TDS-SA en appelle à la responsabilité de tous les acteurs pour garantir la continuité du service public de diffusion et reste ouverte à des discussions pour une solution durable ». Signé par le Dr Aminata Sarr, directrice générale, ce communiqué souligne l’urgence de trouver un consensus pour préserver l’accès des Sénégalais aux chaînes de télévision.
8 Commentaires
Il faut publier la liste des mauvis payeurs pour éclairer l'opinion qui se fera une idée de quels médias ils ont affaire.
Ibrahima Diouf
il y a 13 heures (19:38 PM)Couper les chaînes n'est pas une solution, car l'État a une mission de service public. À l'instar de la RTS, TDS-SA devrait bénéficier d'un budget voté par l'Assemblée nationale. Actuellement, on exige de TDS-SA qu'elle diffuse du contenu sans lui fournir les moyens financiers nécessaires. Sa seule ressource provient des éditeurs, ce qui la place dans une situation de fragilité permanente, d'autant plus que le pays ne dispose d'aucune réglementation stricte en matière de publicité ou de placement de produits.
Si TDS-SA se trouve dans cette situation difficile, c'est en partie à cause des redevances non perçues et du manque de soutien budgétaire de la part du ministère de tutelle. Face à la domination des GAFAM, le paysage médiatique sénégalais restera structurellement déficitaire sans une réforme en profondeur.
A.b
il y a 11 heures (21:53 PM)Participer à la Discussion