Mamadou Hann, qui était considéré comme un pionnier de la distribution de la presse à Saint-Louis, est décédé, vendredi à l'hôpital régional, des suites d'une courte maladie, a appris l'APS auprès de sa famille.Son nom s'assimilait à la distribution de journaux à Saint-Louis. Établi à son compte personnel dans ce secteur depuis 42 ans comme sous-vendeur, le vieux Mamadou Hann gérait une cantine devant le bâtiment abritant le service de la Brigade mobile de sûreté (BMS), à coté de la grande Poste. Avec les journaux, son contrat date de 1957 du temps de Moreau, disait-il à l'APS, sans plus de précision, un peu avant l'avènement de l'Agence de distribution de la presse (ADP) avec qui il avait travaillé à Dakar. Il a été affecté en 1973 à Saint-Louis où il faisait office de chef de bureau chargé de la distribution des journaux dans toute la région.
‘'Au temps, il n'y avait que Le Soleil, Bingo, Le Politicien'' de Mame Less Dia, rappellait-il. Un événement malheureux survenu en 1979, un vol, scelle cependant son destin. Il est licencié, ‘'bien que les voleurs aient été identifiés et condamnés à deux ans ferme'', avait-il confié, il y a quelques années de cela. Ce souvenir, le vieux Hann l'évoquait avec un brin d'amertume, mais estime que ce n'était pas la peine d'ester en justice pour être dédommagé ou reconduit dans ses fonctions. Cette mésaventure l'avait tellement affecté qu'il a toujours refusé le coup de pouce que certains bienfaiteurs se proposaient de lui donner, en l'aidant à déposer une garantie pour être un vendeur attitré.
Il retourne ensuite à Dakar pour s'établir aux HLM comme sous-vendeur, deux ans durant, grâce à l'appui de Gabriel Jean Gomis, alors directeur adjoint de l'ADP. Il revient à Saint-Louis pour exercer le même métier qui est ‘'le plus dur au monde'', selon lui. ‘'Normalement, j'aurais dû avoir droit à la retraite actuellement. Mais ce métier ne nous rémunère pas correctement', déplorait le vieux distributeur très introduit dans les services régionaux où il distribue chaque matin les différents quotidiens. Malgré la dureté du labeur, il se félicitait des relations nouées qui faisaient qu'il n'avait ‘'aucun problème'' dans son travail, sauf la modicité des sommes gagnées. Cette situation compliquait les versements difficilement faits, du fait des roublards qui, parfois, prennent les journaux sans payer. Mamadou Hann déplorait également le retard des journaux dont les nouvelles parutions qui ont leurs propres réseaux de distribution qui ne couvrent pas souvent la ville de Saint-Louis.
3 Commentaires
Lokosso
En Février, 2014 (10:50 AM)Pathé Dieye
En Février, 2014 (10:56 AM)Es
En Février, 2014 (12:09 PM)Participer à la Discussion