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En 2006, pour raisons d’utilité publique, les stations services Elton et Shell ont été démantelées parce que se situant sur la tracé de l’autoroute à péage. Ces entreprises, dans une démarche citoyenne, avaient accompagné les autorités de l’époque et, accepté le fait qui importait plus que le chiffre d’affaire à réaliser sur ces sites, estimé à des milliards de francs.
L’autoroute à péage Dakar-Diamniadio, ouverte depuis le 1er Aout 2013 avec un tronçon de 25 Km, absorbe un trafic journalier moyen de 15.000 véhicules. Elle constitue l’un des axes les plus attractifs du Retail Network permettant à elle seule de capturer les volumes les plus intéressants de la région de Dakar qui constituent plus de 70% du volume national.
Nous savons tous que la gestion de ladite autoroute est confiée au Groupe français Eiffage via sa filiale SENAC S.A., suivant un Partenariat Public Privé (PPP) quoique l’Etat sénégalais ait pu mobiliser plus de 193 milliards pour son financement sur un coût total de 380,2 milliards (sources : Les Afriques du 01/08/2013).
Ces rappels sont déterminants dans la situation présente parce qu’ils éclairent sur les actes qui sont posés relativement à la concession des sites de l’autoroute Dakar-Diamniadio et expliquent les inquiétudes manifestées par les acteurs de la distribution des hydrocarbures.
En effet et contre attente, avons-nous appris que le Groupe Eiffage/SENAC aurait affecté 3 (trois) points de vente à la multinationale française TOTAL qui, par ce fait, aurait un monopole sur cet axe si attractif qu’est le péage.
Nous ne dénions pas à TOTAL le droit d’ériger des stations sur l’autoroute, nous demandons seulement que de telles décisions résultent de procédures transparentes au vu des enjeux. Il ne saurait être question ici et maintenant que nous assistions, impuissants, à un retour d’ascenseur, un échange de bons procédés entre ces deux multinationales françaises quand on sait qu’Eiffage a réalisé une plateforme pour TOTAL pour 312 millions d’euros dans le continent. L’octroi des sites au groupe pétrolier français sans appels d’offre semble obéir à cette logique. Aussi et selon certaines sources, TOTAL serait actionnaire dans le Groupe Eiffage. Si c’est le cas, nous sommes là en présence d’un réel conflit d’intérêt.
Mieux, la cohérence voudrait que les sociétés dont les stations-services ont été démantelées pour la construction de l’autoroute à péage, soient prioritaires dans la concession des sites une fois l’axe rouvert.
A notre niveau et de l’avis de tous les autres professionnels du sous-secteur de la distribution des hydrocarbures, aucun appel d’offres n’a été lancé invitant les uns et les autres à soumissionner pour l’édification de stations services sur l’autoroute à péage.
Dès lors, nous interpelons l’Etat du Sénégal, propriétaire des sites, régulateur du sous-secteur et garant du droit à la concurrence, d’arrêter le processus d’affectation des sites à TOTAL et d’organiser les appels d’offre. Aussi et dans ce sens, invitons-nous l’Etat du Sénégal à veiller à ce que les sociétés sénégalaises de distribution pétrolière à capacité certaine, puissent elles aussi s’implanter sur l’axe pour une concurrence régulière.
Le Groupe Eiffage / SENAC est concessionnaire de l’autoroute à péage, c’est-à-dire de la voie bitumée et des dépendances, ce qui lui octroie le droit d’y ériger des peines et soins. Son droit doit se limiter à cela.
Les terres restent une propriété de l’Etat du Sénégal et à ce titre, il doit avoir un droit de regard sur leur affectation.
L’autoroute à péage est une vitrine du Sénégal et à ce titre encore, elle doit être ouverte toutes les entreprises y compris celles détenues par des Sénégalais. Autrement ce serait un déni à l’expertise locale.
Au nom de la concurrence, il est impérieux que l’Etat arbitre le secteur et ne point garder un silence coupable qui favoriserait l’abus de position dominante d’une société filiale d’un groupe étranger et par conséquent, vouée à rapatrier ses bénéfices. Un tel état de fait est préjudiciable à toute économie.
Ameth GUISSE
Administrateur de Société
Email : [email protected]
32 Commentaires
Meunfi
En Février, 2014 (22:12 PM)Taall
En Février, 2014 (22:20 PM)Bubu
En Février, 2014 (22:27 PM)Le peuple verifiera la veracite de ces actes et prendra sa responsabilite.
Less
En Février, 2014 (22:29 PM)L'Afrique ne doit plus être la vache laitière de la France ni de quiconque d'ailleurs !!!
Raoulo
En Février, 2014 (22:46 PM)Re
En Février, 2014 (23:14 PM)Atypico
En Février, 2014 (23:15 PM)Vegas
En Février, 2014 (23:43 PM)Plus que l'autoroute, c'est l'énergie que Total veut contrôler avec la volonté de fermer la SAR, de contrôler les dépôts pétroliers en fermant ceux des concurrents et en rachetant les autres compagnies qui ont des stations comme Touba Oil.
A terme, ce monopole permettra à Total de dicter sa loi au peuple sénégalais et à son gouvernement
Le pilote de cette stratégie est tenez-vous bien, Momar Nguer, Directeur Afrique de Total et .... Membre de " Plan Senegal Émergent" version Mc Kinsey. Mon Dieu!
Bas Les Masques
En Février, 2014 (23:58 PM)???
En Février, 2014 (00:14 AM)Ne Sait Pas
En Février, 2014 (00:19 AM)Onsenfout
En Février, 2014 (00:20 AM)60 ans apres les independances meme pas foutu capable de faire 30 km d'autoroute avec nos ingenieurs locaux et on vient chialer apres 3 stations essence
Moundo
En Février, 2014 (01:07 AM)@@@@@@
En Février, 2014 (01:18 AM)Directeur général de la Maack Petroleum Company au Sénégal. Diplômé de l'école supérieure internationale d'administration des entreprise de Paris France
Vraiment Nak
En Février, 2014 (01:29 AM)Ameth Guissé, directeur général de Maak petroleum Company, ex analyste financier du réseau ouest-africain de Shell,
Ameth Guissé, directeur général de Maak petroleum Company, ex analyste financier du réseau ouest-africain de Shell,
Confirmez-vous le rachat de Touba Oil par Total ?
Ameth Guissé : Comme vous pouvez le constater, je parle de reprise du réseau de distribution de Touba Oil par le groupe international TOTAL. Est- ce que cela résulte d’une cession ? Je ne saurais le dire. Tout ce que je sais c’est qu’il y a effectivement reprise parce que les stations Touba Oil arborent maintenant les couleurs de TOTAL. Toutefois et quels que soient les termes de la «transaction», il demeure que le seul fait du changement des couleurs et des identités visuelles induit indéniablement un transfert de la propriété. Sous quelle forme cela s’est opéré ? Plusieurs options sont possibles : cession, mandat de gestion, bail de longue durée…etc. La forme de la transaction nous intéresse moins que l’impact que produit le changement d’enseigne des stations qui, sur le plan symbolique, marque un réel recul, un aveu d’échec dans un secteur où l’empreinte des Nationaux est réelle comme le montre ces tableaux (cliquer ici ) Ces chiffres illustrent à merveille l’envolée des Nationaux et leur prise en main du segment Réseau, la vitrine de l’activité de distribution des hydrocarbures. Voilà pourquoi la reprise du réseau de Touba Oil par TOTAL risque de marquer un véritable coup d’arrêt au contrôle de la distribution par les Nationaux.
En quoi le rachat est-il considéré comme un recul du patriotisme économique au Sénégal et en Afrique de l’Ouest ?
Depuis l’avènement de la nouvelle alternance, à savoir le magistère de l’actuel Président Macky Sall, il est souvent fait référence au patriotisme économique qui est un point important des conclusions des Assises Nationales et ceci, à juste raison car on ne peut se développer si à compétence égale, on ne donne pas la chance aux entreprises nationales. Aussi et dans le domaine nous concernant qu’est le secteur de l’énergie, n’est-il pas important de signaler que le problème de la souveraineté est un point nodal de notre politique de développement? L’Etat, de par son rôle de régulateur, a le devoir d’organiser le secteur à partir du moment où il existe des entreprises d’une expertise certaine et à fort potentiel. Autoriser la reprise du réseau de Touba Oil par TOTAL ne participe pas à une bonne réglementation et favoriserait une situation de quasi monopole de la multinationale française sur le secteur des hydrocarbures. Cette situation ne saurait être autorisée en France comme ce fut le cas lors de la fusion Totalfina / Elf pour éviter l’abus de position dominante.
En réalité, qu’est ce qui explique cette « incapacité » des Africains à gérer de grands groupes des secteurs économiques de pointe ?
Je ne pense pas qu’il existe une « incapacité » des africains à gérer de grands groupes quoique des expériences récentes et même lointaines, semblent confirmer cette idée. Notre problème résulte de deux facteurs : l’absence de réels capitaines d’industrie ayant une vision sur le long terme avec l’objectif de bâtir quelque chose qui leur survive en grandissant. Un deuxième facteur qui plombe souvent les entreprises est l’actionnariat unique qui donne souvent aux entreprises une dimension familiale avec tout ce que cela comporte comme mode de gestion, c’est-à-dire une « patrimonialisation » de l’entreprise. Ces entreprises-là, survivent peu de temps à leur fondateur.
Y a-t-il finalement une lueur d’espoir pour voir l’émergence véritable d’un capitalisme sénégalais et ouest africain fort ?
Effectivement, et le cas de Elton Oil Company est là pour l’illustrer ; elle constitue une réelle lueur d’espoir. Chef de file des entreprises de distribution pétrolière sénégalaises avec un capital à 100% sénégalais qui a su s’imposer dans un secteur qui était resté longtemps très fermé. Elle a l’avantage d’avoir dépassé les facteurs qui plombent une association de ressources (l’ego dans l’actionnariat) et d’avoir une vision sur le long terme ici et ailleurs. Ecobank est aussi une belle réussite africaine. Voilà des exemples qui donnent des raisons d’espérer.
Votre dernier mot sur le secteur ouest africain des hydrocarbures ?
Après quelques périodes d’incertitudes dues aux dysfonctionnements intervenus dans l’activité de raffinage avec la SAR notamment, des lueurs d’espoirs se dessinent parce que l’avenir se jouera ici et pour se le convaincre, il suffit de voir le niveau d’investissements continus des multinationales. Nous avons notre rôle à jouer et ce rôle, il n’est de notre responsabilité de le sous-traiter. (Financialafrik)
Ibou_
En Février, 2014 (03:53 AM)Total yooo, Shell yooo, Elton yooo ce que les sénégalais veulent est la baisse du prix du carburant qui est trop chers. Le débat doit donc porter sur le prix des carburants au Sénégal. Comment faire pour baisser le prix des carburant ? Voilà le débat qui mérite d'être posé.
Pour le reste, les sénégalais veulent un service de qualité, un service complet et un professionnalisme des employés des stations d'essence. L'exigence doit être que toute station sur l'autoroute doit disposer d'un service complet c a d : de plusieurs bornes à carburants (essance, diesel etc), d'un service de distribution de "produits pétroliers" tels que les huiles pour moteur, d'un atelier complet avec des mécaniciens compétents, de bornes de gonflages de pneus etc, car très souvent bcp de stations sur l'autoroute ou la nationale ne font que vendre de l'essence et ont souvent leurs bornes de gonflage de pneus en panne. Il faut alors parcourir plusieurs km pour gonfler ses pneus.
Le professionnalisme des employés des stations est aussi très important car il faut que ce soit des gens bien formés, qui connaissent bien les produits et carburants qu'ils vendent et qui savent faire la différence entre les différents produits. Il y'a quelques temps, un vendeur de carburant dans une station m'a bousillé ma voiture, car au lieu de me vendre de l'essence, il m'a mis du diesel. Je m'en suis aperçu 2 jours plus tard. Il m'a fallu faire une vidange totale, un nettoyage total des piéces et une facture très salée pour résoudre mon problème.
Bref, il faut donc une vrai concurrence pour baisser les prix et avoir des services de qualités au niveau des stations. Et que cela soit avec Total, shell, Elton ou quelqu'un d'autre, les automobilistes veulent la qualité et le professionnalisme des gens avec qui ils ont affaire.
Djibril Sylla
En Février, 2014 (04:41 AM)Reply_author
En Décembre, 2024 (04:29 AM)Gnak pekhe rek
Silou
En Février, 2014 (08:27 AM)Aliou
En Février, 2014 (09:26 AM)Kaban
En Février, 2014 (11:07 AM)j'ai travaille a TOTAL durant une décennie . Nous devons nous opposer à cette recolonisation
TOTAL gagne tous les marché de EIFFAGE RAZEL BOLLORE sans aucune concurrence
Si les compagnies petroliéres locales faisaient môme des remises exceptionnelles a ces multinationalse il feront appel à TOTAL
ils li transmettrons les offres des concurrentsà TOTAL et lui demanderont de revoir ces prix c'est comme cela que cela sa se passe personnes de peut gagner
Janus
En Février, 2014 (11:22 AM)Janus
En Février, 2014 (11:23 AM)Dhinghel Dhiano
En Février, 2014 (11:55 AM)Mossanne
En Février, 2014 (13:04 PM)Omar
En Février, 2014 (13:46 PM)Le Senegal est controle par la loge maconnique. Tous les deals se font au niveau de la loge c'est a dire, Barthelymi Diaz peut combrattre Eiffage juska son dernier souffle mais il gagnera jamais ce combat. Pour le comprendre, il faudrait faire des recherches consernant la framaconnerie. Sa puissance depasse l'imagination de l'etre humain. Le President Macky est un Framacon. Posez la question pourkoi l'aeroport porte le nom de Blaise Diagne? et pourkoi pas Amadou Bamba, El Hadji Malick Sy, Mamadou Dia, Waldiodio Ndiaye, Ngallandou Diouf, Mody Mbaye, Ousman Goudiame etc.....
Laz
En Février, 2014 (15:03 PM)Pleurnicher
On parle du financement de l autoroute faut déjà comprendre l intérêt d un ppp
Car sans ce montage jamais l état du Sénégal pourra mobiliser ces fonds
En ce qui concerne les stations sur l autoroute ça n a rien a voir avec l état du Sénégal
C est gère par le concessionnaire senac et son seul but c est de proposer des services de qualité a ces clients
Et ça se trouve que c total qui a la meilleure qualité de service
Arrêtez de nous tympaniser
Reply_authors
En Décembre, 2024 (10:15 AM)Badar
En Février, 2014 (17:25 PM)Rahne
En Février, 2014 (17:34 PM)Lowaykhamoul
En Février, 2014 (18:01 PM)Shame On Us !
En Février, 2014 (20:18 PM)Maïmoune
En Février, 2014 (20:22 PM)Finalite
En Février, 2014 (20:46 PM)Le reste n'est que du verbiage et de la gesticulation intellectuelle. Nous ne voulons pas non plus de stations qui seraient en rupture de produits sur ce tronçon. Ceux qui pensent qu'ils doivent se battre sur un terrain purement commercial n'ont qu'a y aller avec leurs arguments sans chercher du secours. Nous avons besoin de qualité. ELTON rappelons le a bénéficié de terrains que les autres convoitaient bien avant sa création et pourtant cette compagnie en a bénéficié par exemple en face de la maison du PS ou après le pont de Hann et pourtant les autres pétroliers ont respecté la décision de l'autorité. Combien de stations ces compagnies multinationales ont elles perdu pour la mise en œuvre du PAMU ? Il faut éviter d'embarquer l'opinion en sens unique.
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