La fréquence avec laquelle la Direction générale de la police nationale (Dgpn) change de patron depuis quelques années n’est pas du goût de l’ancien commissaire de police divisionnaire de classe exceptionnelle, Mamadou Diouf.
« Si celui qui nomme aux emplois civils et militaires, en l’occurrence le président de la République, appelle monsieur X ou madame Y à d’autres fonctions, les gens ne peuvent que se soumettre en tant que fonctionnaires. Maintenant, ce que l’on peut regretter peut-être, c’est la fréquence des départs des chefs de la Dgpn depuis un certain temps », a soutenu samedi dernier, au cours d’un point de presse, cet ancien officier supérieur de la police qui, entre 1986 et 2001, a eu à diriger successivement les commissariats centraux de Kolda, Pikine, Médina, Mbacké, Rufisque, Ziguinchor et Kaolack.
Dans le même ordre d’idées, ce natif de Sagne dans le département de Fatick renchérit : «Je pense qu’il y a un intérêt à penser à l’institution pour la fortifier. Si jamais on trouve quelqu’un qui pourrait faire l’affaire, il serait bon, pour l’institution en soi, que cette personne-là ait plus de temps, quatre voire cinq ans pour marquer son empreinte. Autrement dit, il faut qu’il y ait une stabilité à ce poste pour que la police puisse se fortifier, se professionnaliser davantage. Elle est déjà très professionnelle et j’en sais quelque chose.
Nos policiers sont sur tous les théâtres d’opération », a déclaré ce diplômé de l’Ecole nationale de police en 1982 et qui, depuis juillet 2014, est le chef des services de sécurité de la mission des Nations unies en République centrafricaine et conseiller technique pour le compte des agences des Nations unies en Centrafrique.
En tant que fonctionnaire des Nations unies, M. Diouf n’a pas manqué de se prononcer sur la troisième élection du Sénégal au poste de pays membre non permanent du Conseil de sécurité.
En tant que fonctionnaire des Nations unies, M. Diouf n’a pas manqué de se prononcer sur la troisième élection du Sénégal au poste de pays membre non permanent du Conseil de sécurité.
« Le Sénégal est un petit pays géographiquement parlant, mais très visible et très respecté au niveau international. Je pense que s’il a été élu membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, ce n’est pas un hasard. C’est dû d’abord à l’expertise de ses diplomates. Le deuxième aspect, c’est que c’est un pays stable, c’est un exemple de démocratie avéré en Afrique. Lorsque vous mettez tous ces éléments en commun, ce n’est donc pas étonnant que le Sénégal puisse occuper ce poste », dira-t-il.
Avant d’indiquer que notre pays, du fait de son statut d’ilôt de paix en Afrique de l’Ouest, peut valablement contribuer à la recherche de la paix dans le monde. «Le Sénégal a un esprit de paix qu’il peut exporter et le meilleur endroit pour le faire, c’est au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies », a souligné M. Diouf qui a décidé, depuis samedi dernier, de s’investir activement en politique.
En collaboration avec l’ancien Président du conseil rural (Pcr) de Niakhar, Oumar Diouf, il s’est engagé à élargir les bases de l’Alliance pour la République (Apr) dans le Sine, afin de contribuer à la réélection du Président Macky Sall en 2017.
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2 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2015 (19:57 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (22:09 PM)Participer à la Discussion