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"La fin de l'exception démocratique sénégalaise. C'est ce que montrent, selon l'historien Mamadou Diouf, les récents événements vécus au Sénégal. Et pour cause, le professeur à Colombia University estime que "le recours aux armes à feu et à la répression systématique est inédit dans la situation sénégalaise". "Et ce qui fait peur, c'est véritablement un pouvoir qui s'encastre dans la répression et l'arrestation des opposants et des jeunes manifestants, d'une part, et d'autre part, la volonté, en particulier des jeunes, de résister", a-t-il poursuit dans un entretien accordé à TV5. La résistance chez les jeunes, Mamadou Diouf la considère comme étant "dure". Ce qui fait en définitive que "l'affrontement devient inévitable".
La réaction de ces jeunes est la résultante d'une "inégalité obscène entre ceux qui ont le pouvoir et les ressources et qui n'ont rien. Aujourd'hui, le fait que des gens qui sont excessivement riches, qui appartiennent au pouvoir, affichent cette magnificence. Et de l'autre, une jeunesse qui n'a comme horizon que le chômage, la difficulté d'aller à l'école, les problèmes sanitaires. Là aussi, on a une situation sociale qui est très détériorée et qui ne fait que créer des situations de conflits".
Et, selon l'historien, il existerait une rupture dans la culture de dialogue entre les politiques, avec l'arrivée du président Macky Sall. "Les crispations sont inédites et pour plusieurs raisons. Si vous regardez l'histoire politique du Sénégal depuis l'indépendance, les moments de crise ont été les moments dans lesquels la classe politique sénégalaise était capable de trouver des solutions. Après la crise de la fin des années 60, Senghor trouve ce qu'un de mes collègues appelle une solution, sa révolution passive. C'est-à-dire qu'il prend en considération certaines revendications et il élargit la classe politique progressivement jusqu'à la démocratisation de 74. Quand Abdou Diouf arrive aussi en 81, on voit nettement qu'il y a une entreprise de décrispation. Wade, c'est le "Sopi" et la rupture avec le Parti socialiste. Avec l'actuel président, il est très difficile de trouver quelque chose, un projet qu'il a sauf, qu'il répète ce que Wade a répété que "je suis un bâtisseur". La culture de la délibération fait partie de la culture politique sénégalaise, mais ce n'est pas seulement de la culture politique sénégalaise. Je pense que les Africains sont, la plupart du temps, dans une logique de la délibération. Mais aujourd'hui, ce qui est en cause, c'est le fait que la plupart des intermédiaires, qui étaient capables de jouer un rôle, ont été marginalisés, en particulier les marabouts. Soit ils ont été marginalisés soit ils se sont eux-mêmes marginalisés par leur collusion avec le pouvoir. Mais aussi les gens de bonne volonté et des partis politiques ont toujours été capables, en situation de crise, de se retrouver et de discuter".
Malgré tout, Mamadou Diouf reste persuadé que la logique de dialogue peut encore marcher, mais à la condition que l'ensemble des parties prenantes y prend part. "Aujourd'hui, la force principale de l'opposition n'assiste pas, donc, il n'y a pas de dialogue", a-t-il conclu.
La réaction de ces jeunes est la résultante d'une "inégalité obscène entre ceux qui ont le pouvoir et les ressources et qui n'ont rien. Aujourd'hui, le fait que des gens qui sont excessivement riches, qui appartiennent au pouvoir, affichent cette magnificence. Et de l'autre, une jeunesse qui n'a comme horizon que le chômage, la difficulté d'aller à l'école, les problèmes sanitaires. Là aussi, on a une situation sociale qui est très détériorée et qui ne fait que créer des situations de conflits".
Et, selon l'historien, il existerait une rupture dans la culture de dialogue entre les politiques, avec l'arrivée du président Macky Sall. "Les crispations sont inédites et pour plusieurs raisons. Si vous regardez l'histoire politique du Sénégal depuis l'indépendance, les moments de crise ont été les moments dans lesquels la classe politique sénégalaise était capable de trouver des solutions. Après la crise de la fin des années 60, Senghor trouve ce qu'un de mes collègues appelle une solution, sa révolution passive. C'est-à-dire qu'il prend en considération certaines revendications et il élargit la classe politique progressivement jusqu'à la démocratisation de 74. Quand Abdou Diouf arrive aussi en 81, on voit nettement qu'il y a une entreprise de décrispation. Wade, c'est le "Sopi" et la rupture avec le Parti socialiste. Avec l'actuel président, il est très difficile de trouver quelque chose, un projet qu'il a sauf, qu'il répète ce que Wade a répété que "je suis un bâtisseur". La culture de la délibération fait partie de la culture politique sénégalaise, mais ce n'est pas seulement de la culture politique sénégalaise. Je pense que les Africains sont, la plupart du temps, dans une logique de la délibération. Mais aujourd'hui, ce qui est en cause, c'est le fait que la plupart des intermédiaires, qui étaient capables de jouer un rôle, ont été marginalisés, en particulier les marabouts. Soit ils ont été marginalisés soit ils se sont eux-mêmes marginalisés par leur collusion avec le pouvoir. Mais aussi les gens de bonne volonté et des partis politiques ont toujours été capables, en situation de crise, de se retrouver et de discuter".
Malgré tout, Mamadou Diouf reste persuadé que la logique de dialogue peut encore marcher, mais à la condition que l'ensemble des parties prenantes y prend part. "Aujourd'hui, la force principale de l'opposition n'assiste pas, donc, il n'y a pas de dialogue", a-t-il conclu.
14 Commentaires
Reply_author
En Juin, 2023 (15:18 PM)Taisez vous, ne parlez pas ! Cachez vous , ne bougez pas !
Le coupeur de têtes est là , il est derrière les murs, il est dans la chambre. Il arrive , il va vous couper la tête.
Voilà ce que nous disiez nos parents , pendant notre jeune enfance, entre trois et quatre ans , lorsque nous pleurions pour revendiquer une liberté, pour exprimer un désir, pour imposer notre personnalité, pour montrer la déception que nous avons de ce monde , pour alerter sur une douleur .
Aujourd'hui encore , à l'âge d'homme, le coupeur de têtes revient dans la cité. Il rôde dans les quartiers, se cache derrière de fausses apparences et même hante les réseaux sociaux. Il coupe des voix . Il coupe des têtes. Avec toujours les mêmes menaces : Taisez vous , ne parlez pas !
Cachez vous, ne bougez pas !
Walfdjri a voulu alerter sur sa présence dans nos murs, et il lui coupa la voix.
Ousmane Sonko a voulu le chasser de la cité , et il lui assena un perfide coup.
Idrissa Goudiaby et d'autres martyrs ont voulu le neutraliser , et il leur coupa les têtes .
Baba kana a voulu dénoncer ces pratiques ,et il reçut une balle mortelle.
Même les réseaux sociaux n'échappent pas à la coupe . Cette coupe sauvage !
Mais on ne se taira pas .
On dira que ces forces déclarées occultes ne sont pas si occultes que ça .
On dira que Macky n'a pas droit au 3e mandat.
On dira que Sonko est victime d'un complot et d'une diabolisation savamment ourdis pour l'écarter de la course à la présidentielle .
On dira qu'on en a assez de ce sang qui coule.
On dira qu'on en a assez de ces destructions massives.
On dira qu'on en a assez de ces ministres incultes et arrogants.
On dira à bas ces hommes en tenues qui tirent sur des citoyens qui manifestent leur citoyenneté.
On dira honte à ces journalistes qui écrivent faux , parlent faux et font dans la propagande.
On dira malheur à ces juges qui trahissent la loi pour permettre au prince de réduire le peuple au silence .
Nos voix ne s'éteigneront jamais, nos têtes ne tomberont jamais.
Poseidon Badji
En Juin, 2023 (16:34 PM)Macky à très top dévoilé ses cartes "réduire l'opposition à sa plus simple expression"... Si on a tarder à vivre cette situation c'est que macky a eu auparanavant affaire à des adversaires affaiblis par leur propre camp.
- Karim a vu la mojorité de son ancienne garde rapproché, ministres sous wade, se courber pour devenir ministres sous macky.
-Khalifa Sall lui a eu, très vite, du mal a voir la différence entre apr et le PS. Aissata Tall avec des points et des virgules a fini par rejoindre macky en pointillés, au détrimlent de khalifa. Les coups de pistolé de barth, el pistoléro, n'auront pas suffi à le sauvé.
-Sonko est venu avec non pas un parti mais une famille, animé non pas par une vocation d'être politiciens mais animé par une conviction que le politicien doit disparaître.
Le socle est solide. Pastef est né armée contre toute complot et manigance de macky. Et là on ne pouvait que découvrir, en toute évidence, notre recule démocratique sous macky. Sonko n'est pas la raison de la violence de macky, il est celui qui l'a mis en évidence.
Dans la même logique, ce n'est pas qu'on déteste sonko qu'on est médiocre, mais c'est parce qu'on médiocre qu'on déteste sonko.
Dorénavant, détester sonko doit être considéré comme un faisseaux d'indices concordant pour que le procureur s'auto-saisi...
Reply_author
En Juin, 2023 (19:29 PM)Reply_author
En Juin, 2023 (19:37 PM)Fall415
En Juin, 2023 (15:11 PM)Peredio
En Juin, 2023 (15:11 PM)Diop 212
En Juin, 2023 (15:23 PM)Ndamli
En Juin, 2023 (16:08 PM)Détrompez vous mes chers, la victimisation ne marche pas. Changez de fusil d'épaule, remettez vous en question. Et puis sachez lire et écouter.
En 2011 Wade a été à la hauteur, il a trouvé une place à ses opposants pour manifester: la place de la nation. Pendant plus de six mois il leur a laissé la place sans chercher à la récupérer. Tous ceux qui voulaient manifester y allaient. Et en plus il a laissé les candidatures des opposants se multiplier. Ainsi tous les courants politiques étaient sûrs qu'ils allaient pouvoir concourir. Donc il y avait crispation mais pas excès. Les leaders politiques étant sûrs de tous pouvoir participer faisaient tout pour que cela soit contenu jusqu'aux élections.
Ici avec notre cher "bator" il n'y a rien de bien réfléchi pour contenir la colère. Elle est réelle et pas nouvelle, tout président fera avec. Tout tyran ou apprenti aussi. Quand on gère un pays il faut être responsable et avoir de la hauteur. Surtout il ne faut pas céder à la panique. Ce n'est parcequ'il y a des manifestants qu'ils vont venir te brûler au bûcher.
Les manifestations il faut les autoriser et laisser ainsi la marmite respirer en entre ouvrant le couvercle et laisser la chaleur s'évaporer. C'est cela le principe de liberté d'expression. Et ensuite laisser les courants politiques forts avoir des leaders d'opinions forts viables. Le scrutin va vous départager.
C'est le sens de tous les conseils prodigués à Macky depuis 2021 par tous les PR des autres pays démocratiques. Nandite sonoul! Mais il n'a rien compris, eh ben tant pis! Le Sénégal continuera sans vous, en tant que PR, dans au max sept mois.
Asd
En Juin, 2023 (16:14 PM)Ce qui fait peur, c'est qu'une soi-disante révolution violente sorte des cuisses de Sweet Beauty.
De grands hommes Sénégalais ont construit ce beau pays dans la paix et la stabilité, seuls gages de tout développement.
Apart passé votre temps à parler, qu'est-ce vous avez fait pour ce beau pays.
Non à la violence.
Vive la paix, Vive le Sénégal.
Que Dieu guide nos actions et nos paroles.
De l'autre: Force reste le peuple avec principalement des jeunes allant de 14 a 40 ans arme de pierre et cocktail pour enflammer.
Cette confrontation va continuer jusqu'a quand? Les FDS seront toujours la... Ces jeunes seront toujours dans la rue a caque evenement. Il y a une treve de Tabaski donc il faut regler ce probleme. Aucun camp ne peut gagner par la force... Sinon le Senegal va aller vraiment mal et tout le monde perdra.
C'est au president de s'elever au dessus du lot, n'ecouter personne et juste penser a ce qui bo pour le Senegal, coment sauver ce pays. Rien ne peut se regler par la force parce que ces jeunes ne vont pas reculer, qu'on les tue on non. Trouvez une solution please!
Ddr
En Juin, 2023 (20:16 PM)Bakari Kanté
En Juin, 2023 (11:35 AM)Participer à la Discussion