Le chauffeur du véhicule qui avait percuté mortellement un conducteur de moto-Jakarta, le dimanche 17 mars dernier, vers 20 h, à l’entrée de la ville de Matam, a été condamné, ce jeudi, par le tribunal d’instance de Matam à cinq mois de prison ferme. En plus d’une amende à payer, le juge a requis la suspension de son permis de conduire pour une durée de cinq mois.
Cet accident mortel avait provoqué des émeutes dans la commune de Matam suivies d’affrontements qui ont opposé durant trois jours des jeunes du quartier Soubalo aux forces de l’ordre. Après la nouvelle de la mort du jeune "Jakartaman" suite à l’accident incriminant « un indicateur » de la douane, des jeunes voulant venger la mort d’un des leurs étaient entrés dans une colère noire. Les manifestants qui sont descendus dans la rue ont brûlé des pneus, avant d’incendier le bureau de la douane implanté à la frontière, aux abords du fleuve séparant la Mauritanie du Sénégal, et un véhicule de la police des frontières qui se trouvait sur les lieux.
Il aura fallu l’intervention des gendarmes de l’escadron du camp de Thiambé pour freiner l’assaut des manifestants qui voulaient s’attaquer aux autres services de la douane.
Réagissant à la situation, des officiels de la douane avaient rejeté toute implication des douaniers dans l’incident, avant de préciser qu’il n’y avait aucune opération officielle de la douane sur le terrain au moment des faits.
S’exprimant après l’inhumation du jeune homme au cimetière de Soubalo, le gouverneur, accompagné du chef des douanes de la zone nord, a précisé, après avoir présenté ses condoléances à la famille éplorée, que « celui qui est impliqué dans l’accident n’était pas dans le cadre d’un service de l’administration douanière, contrairement à ce qui a été véhiculé ». Relevant par la suite « qu’il ne s’agit nullement d’un agent des douanes, mais d’un ‘pisteur ‘ qui était en train de vaquer à ses occupations dans une voiture privée.
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