"La présente révision constitutionnelle sonne le glas de la démocratie sénégalaise. En effet, le substrat et le socle de la démocratie c'est bien la responsabilité. Il n'y a pas de liberté sans responsabilité. Et cette responsabilité implique forcément une possibilité de contrôle de tout pouvoir délégué par le Peuple et induit une recevabilité, deux principes consubstantiels à la démocratie anéantis aujourd'hui par la révision en cours de vote. Et, aucune Constitution ne saurait être circonstancielle et dictée par des enjeux d'un moment où un contexte quelconque", écrit Me Assane Dioma Ndiaye sur sa page Facebook.
Le célèbre avocat et non moins défenseur des droits de l'homme d'en rajouter une couche : "Sous le prétexte d'une suppression du poste de Premier ministre, il s'agit de façonner une Charte fondamentale de façon substantielle à l'aune d'éventualités hypothétiques qu'il faille conjurer par anticipation à tous prix. Plus désolant, à la place d'une intangibilité et sacralité vantées comme les principaux acquis du dernier référendum, la présente réforme ouvre l'ère d'une instabilité constitutionnelle perpétuelle puisque de toute évidence prédire sa non survivance au-delà de son auteur solitaire ne relèverait en rien de la prestidigitation".
3 Commentaires
Est ce qu'avoir gagne les dernieres elections donnent le droit de faire ce que l'on veut ?
Il faut se rappeller qu'en 2024 il y aura des elections presidentielles et que si l'APR les perd il se rendront compre de leur betise.
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