Le cortège du leader de Pastef, Ousmane Sonko, qui doit déférer à la convocation du juge du 8e cabinet, dans le cadre de l’affaire Sweet Beauté, est bloqué depuis plus d’une heure sur l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar. Les forces de sécurité, sous les ordres du préfet de Dakar, lui imposent un autre itinéraire pour rallier le tribunal de Dakar où il avait rendez-vous avec le juge à 9 h.
Une situation que déplore son avocat Me Khoureyssi Ba, qui estime que son client a «le droit d’emprunter le chemin qu’il veut». «La preuve est faite au-delà du doute raisonnable que des entraves sont apportées par les forces, de ce que j'ose à peine appeler de l'ordre, au devoir d'un citoyen de répondre à la justice de son pays», constate Me Ba pour le dénoncer.
La robe noir de préciser, dans un post sur sa page Facebook, que «les conciliabules avec le préfet n'ont rien donné, car M. Ousmane Sonko a le droit d'emprunter le chemin qu'il veut et ses partisans celui de l'accompagner jusque-là où il va».
«Les renforts n'y peuvent rien. Malgré la pluie de grenades essuyée à côté de l'Iam et qui s'est soldée par le bris du pare-brise du véhicule présidentiel, le cortège avance, déterminé à bifurquer par la gauche et passer devant l'université. Sur la stèle Mermoz, le cortège, parti à 8 h 52, est toujours bloqué. Dialogue de sourds», explique l’avocat de la défense qui revient sur les faits.
« Nous avons décidé de passer par l'avenue Cheikh Anta Diop et puis l'avenue Blaise Diagne, pas par la corniche-Ouest, comme le veut le préfet scotché au téléphone et plus que jamais décidé à exécuter les ordres du ministre», dénonce Me Ba qui signale que «l’huissier requis par nos soins parachève son travail sur place».
Les lancers de grenades reprennent de plus belle, informe l’avocat. Mais, met-il en garde, «ils n'entament en rien la détermination des populations désireuses de manifester, par leur présence, la décision d'aller jusqu'au bout».
«On va vers le dénouement : l'honorable député Ousmane Sonko va-t-il se retirer et rentrer sagement à sa résidence ou bien l'autorité passera-t-elle ses menaces à exécution ?», interroge-t-il.
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