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Point d’orgue de la mission à Dakar d’une délégation du Mouvement des entreprises de France International (Medef International) dirigé par Philippe Labonne (président Comité Afrique du Medef), le Forum d’affaires franco-sénégalais a levé ses rideaux ce mercredi 19 février. Celui-ci a permis au patronat des deux pays, liés par une coopération économique renforcée, d’identifier les opportunités afin d’amorcer des accords de partenariat mutuellement bénéfiques.
« Nous nous retrouvons ici pour approfondir notre coopération économique nouée par l’investissement, l’innovation, l’échange de savoir-faire et la volonté de bâtir un avenir prospère pour nos deux pays », a déclaré l’ambassadrice de la France au Sénégal, Christine Fages, initiatrice du forum qui vise à promouvoir l’investissement français au Sénégal.
Avec plus de 300 entreprises implantées au Sénégal, la France compte, via le Medef International, jouer sa partition dans la mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050 déclinée par les nouvelles autorités. « Les entreprises françaises implantées au Sénégal sont des acteurs majeurs de développement. Aujourd’hui, plus de 300 entreprises à capitaux français et sénégalais, représentant plus de 30 000 emplois formels occupés en grande majorité par des Sénégalais, agissent au Sénégal. Au-delà des chiffres, elles s’impliquent dans la formation des talents, dans la transmission de compétences, de transfert de technologie, d’expertise », a indiqué la diplomate.
Christine Fages d'ajouter : «À travers le plan Sénégal Vision 2050, les nouvelles autorités se sont fixé le cap d’une croissance inclusive, résiliente et innovante. Les entreprises françaises veulent prendre leur place dans cette trajectoire en s’associant aux acteurs sénégalais. »
« Participer à la co-construction »
Flairant, en effet, les opportunités qu’offre le Sénégal qui est en pleine mutation avec l’exploitation de ses gisements pétrogaziers et soucieux d’accompagner les nouvelles autorités, le Medef entend s’investir pleinement aux côtés du Conseil national du patronat du Sénégal (CNP).
« Les élections de l’année dernière ont été porteuses d’un grand espoir. Les entreprises françaises que nous représentons ont bien perçu la puissance de l’impulsion donnée par la vision Sénégal 2050 », déclare le chef de la délégation du Medef qui est « convaincu que les entreprises françaises peuvent participer à cette œuvre de co-construction de ce pays ».
Pour sa part, Mamadou Racine Sy, le vice-président du CNP, salue l’intérêt que les investisseurs français portent à un Sénégal tourné vers le souverainisme économique qui ne signifie pas, selon lui, « un repli sur soi ».
« On parle de souverainisme économique. Mais, bien entendu, ce souverainisme économique n’induit pas un repli sur nous-mêmes. Au contraire, c'est, en réalité, les termes de l’échange qui changent dans un partenariat gagnant-gagnant », rassure-t-il.
L’APIX promet un environnement des affaires attractif
De son côté, le directeur général de l’APIX, Bakary Séga Bathily, qui a pris part à ce forum, a donné des gages aux deux secteurs privés. À l’en croire, « l’État est en train de mettre en place des réformes phares pour structurellement changer la donne pour un investissement mutuellement gagnant » à travers la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la compétitivité des territoires et de l’économie (PACTE).
L’APIX, indique son directeur, est également « engagée dans la révision du Code des investissements pour une meilleure harmonisation ». Ce code, qui doit être disponible au mois d’avril, va permettre de « regrouper l’ensemble des dispositions qui étaient dans différents codes dans un seul ».
Dans la même veine, l’APIX promet de « renforcer son rôle dans la prévention des conflits entre les entreprises et l’Administration », mais aussi de « lever tous les facteurs bloquants à l’investissement qui ont pour noms coût élevé des énergies, les lourdeurs dans les procédures administratives, l’accès au foncier et la compétence à travers la valorisation des acquis ».
1 Commentaires
Lg18
il y a 1 jour (09:59 AM)Un étrange qui veut investir au Sénégal doit s’associer avec des Sénégalais et l'état n'aura comme interlocuteur aux Sénégalais.
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