« De nos jours, les valeurs et vertus sont en décadence, l’heure est à l'inquiétude et à l'expectative, et les restaurer pour le bien de l'humanité est une obligation morale ». C’est le message délivré par la famille de Mame Barro de Keur Mame El Hadji, à Thiès, lors de la 68e édition du Gamou Serigne Mouhamadou Moustapha Ndiéguene Boroom Dalling Koor, sous le thème : « Les valeurs morales : L’exemple salvateur du Prophète Mouhamed (PSL), pour s’affranchir des crises qui secouent le monde ».
Serigne Sidy Ndiéguene, Khalife de Serigne Moustapha Boroom Dalling Koor, et Amary Guèye, membre de la cellule de réflexion et d’initiative de cette 68e édition du Gamou, ont avancé : « qu’on assiste à une crise profonde des valeurs avec l'avènement et le développement des réseaux sociaux. Ils détruisent plus qu'ils ne construisent, assombrissent plus n'éclairent, abrutissent plus qu'ils n'éduquent. Ils constituent le support maléfique et satanique par lequel des insultes, des insanités sont dirigées contre des autorités étatiques et religieuses avec une désinvolture épouvantable ».
Ils ont aussi constaté que les voiles de la discrétion et de la retenue censés recouvrir la vie privée des gens y sont ôtés chaque jour que Dieu fait. « Les anti-modèles qui promeuvent les contre-valeurs occupent les médias et les réseaux jusqu’à ce qu'on en arrive à perdre les repères. Tout ce qui a trait à l'islam et au Prophète connaît un déficit d'adeptes. Tout le contraire pour des activités et événements de distraction », citent les intervenants.
La famille religieuse de Keur Mame El Hadji remarque les mêmes tares dans la scène politique.
En lieu et place de véritables projets de société dont sont porteurs les politiques dignes de conquérir les suffrages des populations, regrettent-ils, on assiste à une rivalité d'ardeur pour clouer son adversaire au pilori et le réduire à sa plus simple expression.
Selon la famille Ndiéguene, « face à cette sorte de compétition démesurée et farouche où l'on note l'omniprésence des rapports d'intérêt qui menacent l'existence, la seule alternative salvatrice demeure une réappropriation des valeurs du Prophète Seyyidouna Mouhammad Alleyhi Salatou Wassalame comme le don de soi, le sens du partage et du pardon, la solidarité, l'entraide, la retenue, le dépassement ».
Serigne Sidy Ndiéguene rappelle que son père, Serigne Mouhamadou Moustapha Ndiéguene Boroom Dalling Koor Ibn Mame El Hadji Mouhamed Ndieguene (1890-1997), n’a jamais fait de distinction du point de vue de ses relations humaines comme cela se voit de nos jours où l'on est le plus souvent traité en fonction de critères de naissance, de richesse ou du paraître. Il logeait les êtres à la même enseigne et les traitait comme sa propre personne conformément aux recommandations du créateur. Il n'a jamais mangé seul. A l'image de son homonyme, il attendait toujours que d'autres viennent se joindre à lui pour le faire. Il se faisait le plaisir de servir ce qu'il y avait de meilleur dans les repas aux convives avec lesquels il les partageait.
2 Commentaires
Wakhdeug
il y a 2 semaines (07:33 AM)Euskeuy !
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