Le parti populiste allemand Alternative für Deutschland (AfD) a créé l'émoi outre-Rhin en estimant que l'islam n'était pas compatible avec la Constitution allemande, suscitant des critiques nationales et européennes.
Trois responsables de l'AfD portent des pancartes. « Contre l'Euro », « contre la politique migratoire », « contre l'islam ». L'évolution du parti populiste est résumée. Chaque personnage s'enfonce un peu plus dans des flots des plus bruns, une référence au nazisme. La caricature résume le parti pris de plus en plus radical de l'alternative pour l'Allemagne depuis la naissance du mouvement il y a trois ans.
Avec les arrivées sensiblement moins nombreuses de migrants, la lutte contre l'islam doit devenir un thème central du parti qui espère bien par-là fédérer les peurs de certains Allemands.
Ainsi, une de ses responsables, Beatrix von Storch, a déclaré le week-end dernier que l'islam était incompatible avec la Constitution allemande et plaidé pour l'interdiction des minarets et autres symboles musulmans.
Réactions indignées
Des déclarations qui ont provoqué un tollé. Angela Merkel, qui avait dans le passé à plusieurs reprises affirmé que l'islam faisait partie intégrante de l'Allemagne, a rappelé que la liberté de culte était un principe fondamental et que la grande majorité des musulmans dans son pays respectaient l'Etat de droit.
Les commentaires dans la presse clouent l'AfD au pilori. Le président du Conseil central des musulmans d'Allemagne a établi une comparaison entre les prises de position du parti populiste et les persécutions contre les juifs sous le Troisième Reich.
pdt conseil central des musulmans #AfD "pour la 1ère fois depuis Hitler 1 parti s'attaque à 1 religion & menace l'existence de ses adeptes"
— Pascal Thibaut (@pthibaut) 18 avril 2016
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
3 Commentaires
Satanik
En Avril, 2016 (09:46 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (11:12 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (13:33 PM)Participer à la Discussion