Période d’abstinence, de prières et de privations, le mois béni de Ramadan pousse beaucoup de personnes à changer de comportements pour se conformer aux prescriptions divines. Mais certaines personnes, interrogées par Seneweb, soutiennent que laisser de côté leurs « vices » ou autres pratiques peu religieuses, le temps du ramadan, n’est rien d’autre que de l’hypocrisie.
Pour peu, le jeu de hasard devient une drogue. Une accoutumance dont on ne peut se défaire. C’est pourquoi au Sénégal la loterie prospère. Car même le mois béni de Ramadan ne peut changer les habitudes des parieurs. Les jeux de hasard, à l’image du « Plr » (pendant la réunion), du « PMU » (Pari mutuel urbain), du « ’Pari Foot »’, les types de loteries les plus connues des populations au Sénégal, continuent de drainer du monde. « Nous avons les mêmes chiffres d’affaires, il n’y a pas eu de changement », reconnait un responsable des ventes au Plr, interrogé par Seneweb.
Un fait constaté à l’agence de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) des Parcelles assainies. Des hommes, pour l’essentiel des personnes âgées, documents (qu’ils appellent programmes) et stylos en mains, ils griffonnent, font des calculs dont ils sont les seuls à comprendre la logique, essaient des combinaisons et finissent par se rapprocher du guichet pour valider leurs paris.
Même après validation, ils ne quittent pas les lieux. Ils prennent place devant des écrans de télévision et suivent les courses de chevaux en direct. « On est en plein mois de Ramadan, mais je vois encore et toujours les mêmes têtes. Je fréquente ce milieu depuis 2000. C’est devenu un passe-temps pour moi. Les difficultés quotidiennes de la vie m’obligent à miser de temps en temps pour tenter ma chance. J’ai pris goût au jeu à force d’aller jouer pour des vieux qui m’envoyaient chez le gérant de kiosque de PMU pour valider leurs paris », confie Ousmane Koné, un parieur.
« Le pari est mon gagne-pain, je chôme »
Féru de loteries, il a fini par maîtriser le circuit. Les heures d’affluence, les meilleurs jours, tout ce qui gravite autour de la loterie ne sont plus un secret pour lui. « Le week-end et le jour des courses nocturnes sont généralement les moments de forte affluence. La majorité des parieurs est constituée de personnes du troisième âge, en tout cas d’hommes d’âge mûr. Il y a également quelques femmes accros du PMU. Le pari est interdit par la religion, on le sait. Mais le mois de Ramadan n’a rien changé à nos habitudes. Je ne peux pas dire que je vais abandonner le jeu, juste le temps du ramadan.
Cela passe pour de l’hypocrisie envers le Créateur. Mon seul vice est le PMU. Je ne bois pas d’alcool. Je ne fume pas. Je suis soutien de famille et ce que je gagne de ces mises est investi dans les besoins familiaux. Je joue au PMU malgré moi. J’ai appris le Coran et je sais ce qu’en dit l’Islam. Mais ce sont les difficultés de la vie qui m’obligent à le faire. J’abandonne les locaux qui abritent ce genre de jeux à chaque fois que je gagne un montant considérable, mais dès que l’argent est épuisé, je reviens pour miser », indique-t-il.
Koné révèle que parmi les parieurs, il y a même des hommes religieux. « Il y a même deux imams dans le lot des parieurs qui viennent régulièrement ici. Même si on passe la plus grande partie de la journée ici, on accorde une place primordiale aux heures de prières, Ramadan ou non », dit-il, histoire de se donner bonne conscience.
Rencontré à l’agence des Parcelles Assainies, Pape Fall explique pourquoi il s’adonne à cette pratique, même s’il sait que c’est interdit par la religion. « J’étais dans le secteur du gardiennage et je ne percevais mensuellement que 40 000 F CFA. Je vis avec madame et les enfants.
Responsable de famille, locataire, c’est par désespoir de cause que je me suis investi dans le PMU. On n’a pas le choix. S’il m’arrive d’avoir 500 F CFA, je me concerte avec d’autres parieurs pour faire du “mbaxal” (se cotiser pour parier). De ce fait, j’ai plus de chance de gagner. Le pari est mon gagne-pain. Je chôme. Dans ce lot de parieurs, tu trouveras presque tous les corps de métiers », renseigne M. Fall.
Tous ces parieurs sont unanimes : Dieu n’aime pas la loterie, tout comme il n’aime pas l’hypocrisie. Autant ne pas commettre deux pêchés en même temps, alors.
15 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (07:37 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (10:05 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (10:05 AM)Anonymebill
En Juin, 2016 (10:30 AM)Mvz Foy
En Juin, 2016 (10:43 AM)Dion_man
En Juin, 2016 (12:55 PM)yen a qui fon ramadan bolé tchi ,rencar dion ,,,les samedi et dimanche
avec moi ,donc koufi naanne gorjiguénne musulman amoul
dafay doul
on fricotte encore plus excité passeque les autre jours ils me disent ,il se retien
à cause du ramadan maane déy ramadan mome dou sama affaire
kouma saga ,ma tégaal ndayame
Anonyme
En Juin, 2016 (14:20 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (15:51 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (16:45 PM)Pour bénéficier de BÉNÉDICTIONS d’un nombre aussi IMPORTANT QUE LE NOMBRE DE TOUS LES CROYANTS, DU PREMIER AU DERNIER.
S’IL SE TROUVAIT MALADE, IL GUÉRIRA, s’il se trouvait endetté, Dieu l’acquitterait de ses dettes, s’il se trouvait angoissé, Dieu l’en guerirait et DIEU LE PRÉSERVERA DE L’ENFER.
youtu.be/Y6l8Bea9Di8
Lat Dior
En Juin, 2016 (17:14 PM)Hm1
En Juin, 2016 (17:32 PM)Hm1
En Juin, 2016 (17:36 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (19:19 PM)Lefou
En Juin, 2016 (00:39 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (01:20 AM)Participer à la Discussion