La campagne nationale de Planification familiale a été lancée hier par le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Son objectif est de porter le taux de prévalence contraceptive de 12% à 27% d’ici 2015. Lors de cette rencontre, Awa Marie Coll Seck a plaidé pour une approche genre dans le but de réaliser ce résultat.
L’objectif est ambitieux : Faire passer le taux de prévalence contraceptive de 12% à 27% d’ici 2015. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui a lancé hier la Campagne nationale de planification familiale, a dévoilé ces attentes pour une politique maîtrisée des naissances. Pour atteindre cet objectif et consolider les acquis notés dans la politique de l’espacement des naissances qui est un moyen de lutte contre la mortalité maternelle, le ministère a opté de mener cette campagne sur une durée de 10 mois. Selon le ministre de la Santé Awa Marie Coll Seck, il faut du temps pour informer et sensibiliser sur la question. «Il y a beaucoup d’activités, mais très souvent ces activités sont de courte durée, on fait une semaine ou un jour et les gens oublient», a-t-elle déploré.
Durant les 10 mois que va durer cette campagne, l’accent sera mis sur le volet communication pour atteindre pratiquement toutes les cibles. Awa Marie Coll Seck soutient que la sensibilisation des populations sur l’importance de la planification familiale passe par une approche genre. D’après Mme Seck, il faut une approche qui prend en compte «la spécificité des hommes et des femmes». «C’est ça qui nous permettra de changer de comportement. Le problème de la planification familiale concerne le couple, ce n’est pas un problème de la femme seulement qui est convaincue, mais qui parfois se cache pour prendre la contraception. Il faut qu’il y ait une discussion dans les couples, une adhésion des hommes pour que cela puisse être pérenne», a-t-elle déclaré. Pour le ministre de la Santé, c’est le message qu’il faut lancer aux hommes pour que les responsabilités soient prises pour éviter les grossesses rapprochées. Abondant dans le même sens, le représentant du Fond des Nations unies pour la population (Unfpa), Boureima Diadie a soutenu que cette campagne «vise à changer les comportements en impliquant mieux les hommes afin que chaque femme sénégalaise où qu’elle se trouve puisse bénéficier de ce droit fondamental, celui de planifier sa vie et celle de ses enfants par choix et non par hasard».
Par ailleurs, le représentant de l’Unfpa a insisté sur l’importance de la sensibilisation et de l’accès aux services de planification familiale pour l’atteinte des objectifs. «La planification familiale est un droit humain fondamental, mais qui reste dépourvu de signification à moins que les femmes et les jeunes aient accès à l’information et aux services de planification familiale de qualité qui leur permettront d’exercer ce droit grâce notamment à une meilleure implication des communautés», a-t-il indiqué. Et M. Diadie d’ajouter : «Dans les pays en développement, 867 millions de femmes en âge de procréer ont besoin de contraception moderne, 222 millions d’entre elles n’y ont pas accès pour des raisons liées le plus souvent à des facteurs sociaux, culturels et économiques.» Lors du lancement de cette campagne, le ministre de la Santé a fait savoir que tous les éléments sont réunis pour avoir les résultats souhaités. «Nous avons beaucoup d’initiatives pour améliorer les services donnés aux femmes et la vente des contraceptifs. Nous allons porter les produits le plus loin possible au niveau des campagnes, des villages», a-t-elle dit.
3 Commentaires
P0anibebe
En Septembre, 2013 (19:29 PM)les Europeens veulent arreter les naissance p0ar cette campagne de planification...
ce n;est pas ju8ste
Lawson
En Septembre, 2013 (00:04 AM)Mme La Ministre
En Septembre, 2013 (12:05 PM)Participer à la Discussion