Le Sénégal compte près de 165 000 aveugles et plus de 550 000 malvoyants. La prévalence est de 1,42%. «Elle serait construite autour des causes dominantes que sont la cataracte (0,31%), le trachome (0, 26%), les cécités d’origine cornéenne (0,40%), le glaucome (0,16%) », a déclaré le préfet de Bambey représentant le ministre de la Santé et de l’Action sociale à la Journée mondiale de la vue célébrée, ce jour, sa localité. Le thème retenu cette année est : « aimez vos yeux, donnez la priorité à la santé oculaire des enfants, donnez l’opportunité aux enfants d'aimer leurs yeux ».
Par ailleurs, il a fait noter qu’à l’instar de la communauté internationale, notre pays s’est inscrit dans la dynamique d’éliminer les cécités évitables.
Ces défis à relever
C’est dans ce contexte que le Programme national de promotion de la santé oculaire (PNPSO) a été mis en place pour rendre les soins oculaires disponibles et accessibles. Dans ce contexte, plusieurs plans stratégiques ont été mis en œuvre, s’appuyant sur le développement des ressources humaines, des infrastructures et des équipements pour lutter contre les affections les plus préoccupantes, a expliqué Mamadou Faye.
«Avec 85 centres de soins oculaires recensés en fin 2023, chaque région administrative du Sénégal présente au moins une unité de chirurgie de la cataracte et des unités simples de soins oculaires», dit-il.
Toujours soutenant : «Assurer un meilleur accès aux soins oculaires à nos populations permettrait de lutter et de contrôler de façon durable les causes de cécité et de déficiences dans notre pays. Des défis persistent. Il s’agit de la rétention du personnel qualifié en périphérie, la recherche active et la cure des derniers cas de trichiasis, le dépistage précoce des vices de réfraction, la construction de centres d’excellence ».
Les réalisations
S’agissant des réalisations, le préfet dira que le trachome qui est la deuxième cause de cécité dans au Sénégal est en phase d’être éliminé en tant que problème de santé publique.
En effet, « cette affection n’est plus un problème de santé publique dans 78 districts sanitaires sur les 79 que compte le pays ». Il renseigne que les actions stratégiques ont permis de réduire très sensiblement la prévalence du trachome folliculaire et de trichiasis trichomateux.
« Notre ambition est d’éliminer cette cause de cécité évitable en tant que problème de santé publique d’ici fin 2024. Quant à la prise en charge de la cataracte, qui est la première cause de cécité au Sénégal avec près de 35 à 50000 cas par an, d’importantes avancées ont été réalisées. De 5 112 cas opérés en 2000 nous sommes passés à plus de 22 000 cas opérés en moyenne ces deux dernières années. De plus, aujourd’hui chaque région offre la chirurgie de la cataracte et des régions comme Diourbel, Fatick, Louga, Saint Louis, Tambacounda et Ziguinchor disposent d’au moins 3 à 4 unités de chirurgie de la cataracte », souligne Mamadou Faye. Avant d’indiquer que dans le cadre de la prise en charge de vices de réfraction chez les enfants, d’importants progrès ont été réalisés avec la formation des enseignants sur la reconnaissance des manifestations, le dépistage et le don de lunettes en relation avec le Ministère de l’éducation nationale.
Il signale aussi que le Sénégal a investi dans la formation d’ophtalmologistes, pour atteindre aujourd’hui le ratio d’un (1) ophtalmologiste pour 200 641 habitants (contre 1/250 000 préconisée par l’OMS).
De plus, une quinzaine d’ophtalmologistes sont actuellement dans la filière de formation.
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Numéro 9
il y a 3 semaines (22:18 PM)Participer à la Discussion