Les séquelles du syndrome du cœur brisé ont été sous-estimées.
Les chagrins d'amour auraient des répercussions bien réelles sur notre coeur. Ils endommageraient même le muscle cardiaque sur le long terme.
Les chercheurs de l'université d'Aberdeen (Écosse) ont mené une étude auprès de 52 patients atteints du syndrome du cœur brisé et de 44 sujets témoins sains du même âge et du même sexe pour comprendre les risques à long terme de cette pathologie. Le syndrome du cœur brisé ou "Tako-tsubo" a été découvert par des chercheurs japonais dans les années 1970. La pathologie est liée à un stress émotionnel ou physique pouvant provoquer une défaillance cardiaque et mener au décès, dans certains cas. Il touche en majorité les femmes.
Les mêmes symptômes qu'une crise cardiaque
"La cardiomyopathie de stress ressemble à une crise cardiaque : douleur dans la poitrine et le bras gauche, la mâchoire ou le haut du dos, trouble de la respiration, apparition soudaine de nausées, de vertiges ou de sueurs froides. Il ressemble même à une crise cardiaque. Mais aucune des artères coronaires n'est bloquée, la caractéristique principale d'un infarctus" explique le Dr Dana Dawson, l'une des auteures de l'étude.
LE CŒUR TOUCHÉ PAR LE SYNDROME DU CŒUR BRISÉ
Les résultats de cette étude ont montré que le syndrome du cœur brisé laisse des séquelles sur le long terme. En effet, les patients ont souffert d'altérations temporelles de la contraction du cœur pendant au moins quatre mois. Ce trouble favorise aussi le développent de fibroses, c'est-à-dire de dégradations du muscle cardiaque.
"Nous pensions jusqu'à présent que les personnes victimes du syndrome du cœur brisé récupéraient complètement, sans intervention médicale", explique le Dr Dana Dawson. "Nous avons montré que cette maladie avait en réalité des effets délétères persistants sur le cœur de ces patients".
Pour le médecin, les patients qui souffrent du syndrome du coeur brisé devraient être suivis comme les malades qui souffrent d'insuffisance cardiaque.
Cette étude a été publiée dans le Journal of the american society of echocardiography.
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Anonyme
En Novembre, 2017 (13:07 PM)Participer à la Discussion