Le Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMSS) a préconisé, lundi à Thiès, l’instauration de la journée continue dans les zones les plus touchées par la deuxième vague de Covid-19, afin de limiter les déplacements des élèves.
Saourou Sène qui prenait part à une conférence de presse à Thiès, une ville sous couvre-feu, a préconisé l’organisation dans les meilleurs délais par le ministère de l’Education nationale, d’une réunion des acteurs, suite à l’instauration de l’état d’urgence.
Cette rencontre devrait permettre de ‘’réapprécier le déroulement normal des enseignements apprentissages, en faisant en sorte que les déplacements des élèves soient limités’’.
Cela peut se faire ’’en instaurant, peut-être, (…) la journée continue jusqu’à 13 heures ou à 15 heures, dans les zones infectées’’, a-t-il dit. Pour lui, une telle mesure pourrait aider à limiter les déplacements des élèves et participer à leur protection.
’’Là où les élèves faisaient quatre allers retours le matin et l’après-midi, c’est important que nous faisions en sorte qu’il y ait un seul aller et un seul retour’’, a argumenté Saourou Sène.
Les transports en commun, par un usage répété, peuvent constituer des vecteurs de transmission, a relevé Sirakhata Guèye, secrétaire général régional du SAEMSS.
Saourou Sène estime que l’école doit bénéficier d’une ‘’protection’’ et de la ‘’solidarité de tous les acteurs’’, qu’il s’agisse du gouvernement, des collectivités territoriales, des entreprises sénégalaises, qui doivent aussi aider les écoles à disposer de masques, de gel, entre autres kits d’hygiène.
Pour Sirakhata Guèye, le gouvernement devrait procéder à l’évaluation des besoins des écoles en masques, afin de faire une dotation couvrant toute l’année scolaire, et prenant en compte les élèves et le personnel enseignant et le personnel administratif.
Le SAEMSS voit dans l’usage des masques et du gel hydro-alcoolique, le seul moyen de protection dans les écoles sénégalaises, qui dans leur majorité ‘’ne peuvent pas respecter la distanciation physique’’, parce que ‘’bondées de monde’’, avec des élèves qui ‘’s’assoient à trois parfois à quatre’’.
Bien qu’inquiet de la situation, le syndicat n’envisage pas l’éventualité d’une fermeture de l’école, précise Saourou Sène, convaincu qu’il est possible de circuler tout en empêchant au virus de circuler, en faisant en sorte que tout le monde porte correctement le masque.
Il en appelle au respect de ’’toute une chaîne de responsabilité’’, impliquant l’Etat, les parents, les élèves, les enseignants, les chefs d’établissement, mais aussi, les forces de l’ordre à travers le contrôle des moyens de transports.
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