Les femmes qui souffrent de diabète de type 1 ont près de 40% de risques en plus de décéder de complications cardiovasculaires par rapport aux hommes.
Comme il ne touche que 10% des personnes atteintes de diabète, le diabète de type 1 est souvent plus ignoré que celui de type 2. Pourtant, cette maladie, caractérisée par la perte de certaines cellules du pancréas qui produisent l'insuline, réduit fortement l'espérance de vie. Une étude écossaise récente a ainsi montré qu'une jeune femme de 20 ans atteinte par cette pathologie aurait 13 années de moins à vivre (et un homme 11 ans de moins) qu'une personne ne souffrant pas de diabète.
La première étude sur l'impact du sexe sur la mortalité
Cette fois, c'est une méta-analyse, c'est-à-dire l'analyse de plusieurs études déjà existantes, portant sur tout ce qui a été publié sur le sujet entre 1966 et 2012, qui a permis à une équipe de chercheurs australiens de l'Université de Brisbane dirigée par le Pr Rachel Bruxley, d'affirmer que le diabète de type 1 est réellement plus mortel chez les femmes que chez les hommes. Il s'agit, selon les chercheurs de la première méta-analyse sur l'impact du sexe sur la mortalité dans le diabète de type 1.
Selon cette méta-analyse, les femmes ont un risque supérieur de 37% de mourir par rapport aux hommes. Ce risque est encore plus marqué pour les décès liés à une pathologie rénale (+44%) ou une maladie cardiovasculaire (+86%). Selon le Pr Bruxley, ce risque de complications mortelles est essentiellement dû au fait que les femmes ont plus de problèmes pour stabiliser leur glycémie. Par crainte de prendre du poids, elles ont souvent la tentation de sous-doser leur insuline. Or une glycémie mal contrôlée est connue pour être un important facteur de risque cardiovasculaire.
1 Commentaires
Maud Kristel
En Février, 2015 (21:09 PM)Participer à la Discussion