Les cas de mort subite ne cessent d'augmenter au Sénégal. Et le plus souvent, ils sont causés par une atteinte cardiaque.
Et pour éradiquer ce fléau, l'université Aliou Diop de Bambey, en partenariat avec la région médicale de Fatick et la Société sénégalaise de cardiologie, a organisé une formation de deux jours sur la reconnaissance électrique de l'infarctus du myocarde à l'endroit des prestataires de soins de la région de Fatick. Vingt médecins, au total, ont participé à cet atelier qui s'est tenu à l'hôpital régional de Fatick.
Les maladies cardiovasculaires sont en train de gagner du terrain, d'où l'utilité de la capacitation des prestataires de soins. C'est du moins l'avis d’Ousseynou Ka, Professeur au niveau de l'UFR Santé et Développement durable de l'université Aliou Diop de Bambey.
"Nous sommes actuellement à Fatick pour former les prestataires de soins sur la reconnaissance électrique de l'infarctus du myocarde. On s'est rendu compte qu'il y a beaucoup de morts subites et le plus souvent, ils sont liés à une atteinte cardiaque. La maladie étant silencieuse, les patients le savent lorsqu'il est trop tard", a-t-il expliqué.
C’est la raison pour laquelle, poursuit le spécialiste, "nous avons jugé qu'il est nécessaire de capaciter les prestataires de soins pour qu'ils puissent lire sur le point électrique une atteinte cardiaque. Souvent, certaines personnes peuvent venir à l'hôpital ou bien au niveau des centres de santé pour se plaindre de douleurs abdominales ou bien au niveau de du ventre. Les médecins peuvent penser que cette personne souffre d'une maladie ulcéreuse, alors que derrière cette douleur, se cache réellement une atteinte cardiaque. Alors, pour détecter l'anomalie, il suffit d'utiliser un électrocardiogramme, qui est un appareil très facile à manipuler. Et à partir de là, on peut savoir si le patient a une atteinte cardiaque ou pas".
Mais selon le Pr. Ka, cet appareil n'est pas disponible dans toutes les structures de santé.
Et pour combler le gap, leurs objectifs, c'est d'implanter au niveau de chaque point de prestation de soins un électrocardiogramme. Le deuxième, c'est de créer un réseau pour que les médecins puissent travailler en synergie. Si l'un parmi eux fait un électrocardiogramme et qu'il rencontre des difficultés, il pourra le photographier et le transférer directement aux cardiologues qui sont au niveau des hôpitaux régionaux et qui pourront l'orienter.
Pour lutter contre les maladies non transmissibles (MNT) Ousseynou Ka invite les populations et les personnels de santé à une coalition nationale et à promouvoir la prévention, en sensibilisant les personnes pour qu'elles évitent les aliments trop gras et trop salés, arrêter de fumer... tout en pratiquant une activité sportive.
2 Commentaires
Baye Issa
En Février, 2023 (17:49 PM)Les malades du cœur, sont très mal considérés dans les nouvelles structures sanitaires que construit l'état.
Personne ne comprend et n'accepte que beaucoup d'argent soit dépensé pour une unité de procréation médicalement assistée, aux détriment d'une des premières maladies qui tue au Sénégal.
Une bonne clinique cardiologique s'impose absolument au Sénégal.
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