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Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) entame une grève ce mardi. Face à la presse, le secrétaire général, le Docteur Mamadou Demba Ndour, a lancé un appel fort aux autorités pour qu'elles prennent leurs responsabilités dans la résolution des crises structurelles qui affligent le système de santé. À noter que dans presque tous les secteurs, les syndicats menacent d'aller en grève.
Interpellé sur la question salariale avec des possibilités de baisse annoncées par les autorités, le Dr Ndour a souligné que "la question salariale est une priorité, mais elle ne doit pas occulter l'urgence d'investir dans des infrastructures de santé de qualité et dans des équipements modernes, nécessaires pour garantir la qualité des soins et la dignité des patients". Il a exprimé fermement la position de son syndicat face à l’annonce de la baisse prévue des salaires dans la fonction publique, une décision qui, selon lui, ne concerne en aucun cas les professionnels de la santé. « Depuis les indépendances, le corps médical a été l'un des rares à avoir subi une injustice notable en termes de rémunération », a-t-il souligné.
Pour le SAMES, l’idée d’une réduction des salaires des médecins, pharmaciens, chirurgiens et dentistes n’est pas acceptable. Selon le Docteur Ndour, la profession médicale, historiquement sous-évaluée, ne devrait pas être affectée par cette politique salariale. « Nous estimons même qu’il est temps pour nous d’avoir une augmentation de salaire, surtout au moment où d’autres corps de la fonction publique, bénéficiant de rémunérations bien plus élevées que les nôtres, feront face à des réductions », a-t-il ajouté.
Infrastructures et équipements
Au-delà de la question salariale, le Dr Mamadou Demba Ndour a également mis en lumière les défis structurels majeurs auxquels le système de santé sénégalais est confronté. « Le manque d'infrastructures adéquates et d'équipements médicaux de pointe reste un problème récurrent, impactant directement la qualité des soins », a-t-il déclaré.
Il a ajouté : « La maintenance hospitalière est aujourd'hui l'un des maillons les plus faibles de notre système de santé ». Il a rappelé que le SAMES a régulièrement alerté sur ces lacunes, mais a constaté avec regret que la situation n'a que peu évolué. « Des équipements médicaux modernes et en bon état de fonctionnement, une formation et des compétences de haut niveau, les médecins sont limités par le manque de matériels adéquats. Sans équipement de qualité, peu importe le niveau de compétence des praticiens, ils ne peuvent remplir la mission de soulager la souffrance des patients », a-t-il affirmé.
La question de la radiothérapie
Aujourd’hui au Sénégal, une seule machine de radiothérapie est fonctionnelle. La situation est alarmante. Selon le Dr Ndour, le pays dispose actuellement d’un seul appareil fonctionnel à Touba, ce qui est largement insuffisant pour répondre aux besoins des patients, en particulier ceux atteints de cancer. « Nous demandons à l'État d'accélérer le processus pour réparer cet outil crucial et d’envisager la mise en place d’une planification soutenue pour la multiplication de ces appareils », a-t-il déclaré. Il a poursuivi : « Le manque d'appareils de radiothérapie est un problème grave qui affecte directement la prise en charge des malades ».
Le Dr Ndour a insisté sur l’urgence d’une solution rapide pour permettre un accès équitable aux soins pour tous les patients, peu importe leur localisation. « Deux appareils de radiothérapie ne suffisent pas au Sénégal, il est impératif que nous doublions nos efforts pour subvenir aux besoins des populations et garantir un traitement efficace à tous les malades », a-t-il conclu.
12 Commentaires
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il y a 3 jours (19:14 PM)Reply_author
il y a 3 jours (20:35 PM)Reply_author
il y a 3 jours (22:28 PM)Vous êtes dans ce pays qui se débrouille malgré les assauts qui ont été partes par des gens à qui ce pays a tout donné. De même que vous médecins, ce pays vous a tout donné. Et vous ne pensez qu’à arrêter les hôpitaux et dispensaires pour deux jours ouvrables si vos besoins matériels d’argent et d’indemnités de logements ne sont pas réglés. C’est comme si vous n’aviez rien appris en fac de médecine. Et que dit votre déontologie de médecins qui font les « blackmailing?
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il y a 3 jours (20:28 PM)Reply_author
il y a 3 jours (23:03 PM)Voilà Le Projet
il y a 3 jours (17:18 PM)- Distribuer 5 milliards aux pillards
- Augmenter les avantages des députés et acheter pour chacun une voiture rutilante
- Appliquer "une vérité des prix", c'est à dire faire sauter les subventions, et donc donc augmenter les prix
- Diminuer les salaires des fonctionnaires
et enfin, leur signer un contrat jusqu'en 2050
88% de la population soit 12 320 000 personnes se partagent les 52% des richesses.
Cela veut dire qu'on marche sur la tète, alors pour tout citoyen honnête se doit de dire qu'il y'a des ajustements à faire dans les gros salaires.
Cela doit commencer avec les PCA, les directeurs les contrats spéciaux, les voyages les privilèges et avantages aux anciens présidents, les généraux etc.
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il y a 3 jours (17:53 PM)Déjà l'état du Sénégal a à peine près de 200 000 salariés
Dis nous d'où vient ce 1 million et quelques centaines de mille
Tu mens
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il y a 3 jours (18:40 PM)Témoin
il y a 3 jours (21:32 PM)Déjà qu’il est quasi impossible pour la majorité de nos pays de se passer du FMI, tant et si bien que beaucoup de gouvernements africains ont affronté leurs peuples après des mesures impopulaires d’ajustement structurel, pour garder cette relation fatale. Beaucoup parmi d’éminents économistes décrient cette institution depuis des décennies mais n’y peuvent rien tellement le système mondial est dominant. Donc rien que le fait de fonctionner quelques mois sans le FMI est une grosse performance de la part des nouvelles autorités.
Ensuite, même sans le rapport de la cour des comptes, nous savons tous que ce pays est très endetté, ne tire pas assez profit de ses ressources, a une économie dominée par des entreprises étrangères, une croissance démographique exponentielle, un chômage explosif, une dépendance alimentaire aiguë, une industrialisation faible.
Tout le monde sait qu’il existe une classe d’individus extrêmement riches, une poignée de personnes qui ont acaparé le foncier et l’immobilier, spolié nos deniers publics.
La mal gouvernance et la promotion des inégalités sociales par le régime précédent a fragilisé les salariés devenus otages des banques et des bailleurs.
Avec un tableau aussi sombre, un mimimum de patriotisme serait de ne pas exposer le pays à la banqueroute. Certes les conditions sont à améliorer pour certaines catégories, mais toute personne qui a un emploi doit s’estimer heureux actuellement, comparé aux millions de chômeurs, ouvriers, marchands, paysans, bref tous ces travailleurs de l’informel durement éprouvés par la conjoncture.
Ces centrales qui s’agitent, qu’avaient-elles fait quand la société d’eau était donnée au plus cher ? Et la répression des travailleurs de cette même société, de la cbao, des entreprises chinoises, tous ces employés qui ont fini par capituler devant leurs patrons qui ont même licencié des délégués du personnel ?
Tant qu’il y avait un homme qu’ils idéalisaient, comme Sonko, les jeunes pouvaient être canalisés un tant soit peu par ce dernier. Le plus gros danger serait de le démystifier, le discréditer. Si le chaos s’installe avec cette écrasante majorité de jeunes, vous, salariés et politiciens nantis, en serez les principales victimes. Vous êtes des privilégiés, au moins vous avez emplois, épouses, maisons, voitures pour certains. Imaginez-vous que la rue brûle partout, les commerces fermés, les bureaux désertés, le pays en quarantaine ?
Il est vrai que beaucoup n’ont pas vécu l’ajustement structurel, les baisses de salaires et les départs volontaires dans la fonction publique, la radiation de tous les policiers, la crise avec la Mauritanie, la dévaluation du FCFA, l’invasion des criquets pèlerins, les sécheresses, les chocs pétroliers, l’année blanche, les couvre-feu en 1988 et 1993. Des périodes où personne n’osait conduire son véhicule, on se passait quelques morceaux de sucre contre un peu de riz ou d’huile, etc.
Lors de plan Sakho-Loum une bonne partie de mon salaire avait été amputée. Et tant que jeune cadre débutant, nous avions du faire preuve de beaucoup de patriotisme pour passer ces années difficiles. Aujourd’hui l’argent et la facilité ont pris le pas.
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il y a 3 jours (04:33 AM)Bou len gnou yap. Ces incompétents grands se sont révélés des jouisseurs plus qu’autre chose. On n’acceptera aucune diminution de salaire.
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il y a 3 jours (04:40 AM). Les prix des locations et ventes de maisons où d appartement doivent être revus et régulés trop chers…
Il faut taxer l’impôt foncier tous propriétaires de maisons de luxes et aussi les voitures de luxes et les hommes d affaires ou opérateurs économiques ,boutiques de luxes et cabinets médicaux,les artistes ,les écoles privées etc doivent passer à la caisse …
Trop de triches et d’informel dans tous les secteurs les plus riches ne paient pas l’impôt et les plus pauvres subissent les conséquences ils peuvent pas se soigner ni aller dans de bonnes écoles ni manger correctement c’est vraiment grave !
Gni dagnou ndéy yabaté
Au Sénégal si tu n’as pas d argent pour te soigner dans le privé,tu es mort les médecins sont tous dans les cliniques pour l’appât du gain il faut que l’etat taxe cher les cliniques privées !!
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