L’étroitesse des infrastructures dans lesquelles sont traitées les personnes souffrant de cancer, le manque de ressources financières, l’absence de législation contre les facteurs de risque (petite dose d’alcool en sachet, tabac etc), sont autant de points faibles qui contribuent à la croissance du nombre de cancéreux au Sénégal.
A quelques jours de la Journée mondiale du cancer qui constitue la deuxième cause de mortalité, dans le monde après les Avc (accidents cardiovasculaires) prévu, ce mercredi, des spécialistes de la question ont relevé l’urgence pour l’Etat de prendre à bras le corps la lutte contre la maladie qui va crescendo.
Le Pr Mamadou Diop, chirurgien cancérologue par ailleurs, Directeur de l’Institut du cancer Juliot-Curie de l’Hôpital Aristide Le Dantec (Hald), a plaidé pour une réunification de tous les spécialistes participant au traitement du cancer et des équipements adéquats dans un même centre. Un centre spécialement dédié au cancer qui ne peut résulter que d’une volonté politique. Il a, auparavant déploré le manque de communication adéquate sur la maladie et la cherté du traitement.
Plaidoyer pour un centre anticancéreux moderne
«Il y a des difficultés liées à notre environnement. Déjà les malades qui viennent se faire consulter tardivement. Même si on avait tous les moyens du monde, quand des gens viennent à des stades métastatiques, le cancer s’est généralisé, même avec des traitements on n’a pas de bons résultats, que ce soit ici ou ailleurs», explique le Pr Diop.
«Il y a le fait qu’on n’a pas les ressources humaines. Cette année le ministère de la santé a donnée deux bourses de spécialisation une bourse en radiothérapie et une pour l’oncologie médicale. Et cette formation dure 4 ans. Donc dans 4 ans, on aura, un radiothérapeute de plus et un oncologue médical de plus. C’est très insuffisant, note-t-il. Actuellement, il n’y a que deux seuls radiothérapeutes, deux oncologues médicaux chimiothérapeutes, pour l’ensemble du pays, 5 chirurgiens spécialistes en cancérologie, je ne parle pas des chirurgiens spécialistes d’organe qui peuvent opérer des cancers aussi, mais des chirurgiens cancérologues qui font plusieurs organes atteints de cancer en même temps. Il y en a à peu près 5 pour l’ensemble du pays. Donc le déficit est très important. Je ne parle pas de ceux qui font le diagnostic. Les anatomopathogistes, ils sont 8 pour l’ensemble du pays. Ils sont tous à Dakar. Donc, on a un gros problème de ressources humaines».
Il déplore d’ailleurs le fait qu’il y a au Sénégal qu’un mammographe pour 500 000 habitants. Donc, poursuit-il, «il faut vraiment que des bourses soient données chaque année en nombre suffisant, planifiées en fonction de la demande. Il y a l’absence d’infrastructure. Puis que cette infrastructure là, l’Institut Juliot-Cury qui date du début de l’hôpital Le Dantec dans les années 20 – 30. Et l’institut a été crée en 1964, et il n’a pas évolué. C’est une infrastructure qui est très étroite, qui est dans l’Hôpital Aristide Le Dantec. Donc ce qu’il faudrait c’est essayer de faire un centre anticancéreux moderne adapté.
8 Commentaires
Coco
En Février, 2015 (14:52 PM)Sénéfsss
En Février, 2015 (15:08 PM)Coco
En Février, 2015 (15:29 PM)Travailler en equipe par exple avec les botanist-chemist en fac de médecine, fac des sciences. Ne vous chercher pas de nom a moins au nivo des media senegalais mais pas au nivo international car vous ne publiez pas d'articles de recherche. Je vous exhorte vraiment a vous constituer en equipe et ecrire des projets de recherche.
Aab
En Février, 2015 (15:42 PM)Ababacar Sadikh Niang
En Février, 2015 (17:11 PM)Santa. Barbara
En Février, 2015 (18:30 PM)Mounos
En Février, 2015 (18:43 PM)Humanitaire
En Février, 2015 (09:27 AM)Participer à la Discussion